Généralité sur le diabète 

Généralité sur le diabète 

Le diabète sucré est défini comme un groupe de maladie métaboliques caractérisé par la présence d’hyperglycémie chronique résultant soit d’une déficience de sécrétion d’insuline ou insulinopénie, soit d’une anomalie de l’action de l’insuline sur les cellules cibles ou insulinorésistance, soit de l’association des deux mécanismes

Epidémiologie

Le diabète sucré est l’affection endocrinienne la plus fréquente dans le monde. Etant donné la généralisation du mode de vie sédentaire, la consommation d’aliments riches en sucres et en graisses et le vieillissement de la population, sa fréquence croît de manière galopante. En 2013, la Fédération Internationale de Diabète estime le nombre de personnes atteintes de diabète dans le monde à 382 millions contre 194 millions en 2003 [10]. Il est estimé que d’ici 2035, 592 millions de personnes seront diabétiques [11,12]. Par ailleurs, le diabète constitue, de nos jours, un véritable fardeau pour les pays du tiers monde puisque 3 diabétiques sur 4 vivent dans les pays à faibles et moyens revenus [13]. Pour le cas de Madagascar, d’après le dernier statistique de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le diabète atteint 5 à 8% de la population malgache [14]. Selon le dépistage fait en Octobre 2015, le taux était de 7,54% sur les 275 personnes qui ont fait la consultation [15]. I.3.Diagnostic – Les critères de diagnostic du diabète sont [4]: soit un taux d’hémoglobine glyquée (HbA1c) supérieure ou égale à 6, 5%, – soit une glycémie à jeun supérieure ou égale à 126mg/dl (7mmol/l) après un jeûne d’au moins 8 heures, 4 – soit un syndrome polyuro-polydispique associé à une glycémie à n’importe quelle heure de la journée supérieure ou égale 200mg/dl (11,1mmol/l), – soit une glycémie supérieure ou égale à 200mg/dl (11,1mmol/l), deux heures après une charge orale de 75g de glucose lors d’un test d’hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO). I.4.Classification Le diabète peut être classé en [4] : – diabète de type 1 – diabète de type 2 – autres types de diabète – diabète gestationnel

Diabète de type 1

Ce type concerne 5 à 10% des sujets diabétiques. Il découle d’une destruction, soit d’origine auto-immune, soit idiopathique, des cellules beta-pancréatiques aboutissant à une insulinopénie absolue et définitive. Ce type de diabète peut apparaitre à tout âge mais le plus souvent pendant l’enfance et l’adolescence. Le sujet souffrant d’un diabète de type 1est insulinodépendant à vie.

Diabète de type 2

Ce type est lié à une résistance à l’insuline et à une insulinopénie relative. On assiste initialement à un état d’hyperinsulinisme pour combattre l’insulinorésistance. Plus tard, l’insulinorésistance progresse et la sécrétion d’insuline par les cellules betapancréatiques n’est plus suffisante pour maintenir une normo glycémie d’où une insulinopénie relative puisqu’au cours d’un diabète de type 2 persiste toujours une insulinosécrétion résiduelle. Ce type de diabète est le plus fréquent car représente environ 95% de l’ensemble des cas de diabète recensés dans le monde. En règle générale, il concerne 5 des individus d’âge moyen ou plus avancé, mais peut toucher également les enfants, les adolescents et les jeunes adultes en surpoids. L’âge avancé, le surpoids, la sédentarité, l’antécédent personnel de diabète gestationnel et l’hérédité sont autant de facteurs influençant la survenue de ce type de diabète. Son traitement fait appel initialement à des antidiabétiques oraux visant soit à diminuer l’insulinorésistance soit à augmenter la sécrétion d’insuline. Plus tard, lorsque les sécrétions d’insuline baissent fortement, le traitement consistera à une insulinothérapie.

Autres types de diabète spécifique

Ses principales causes sont : – les anomalies génétiques de la fonction des cellules beta-pancréatiques (MODY : Maturity Onset Diabetes of Young), – les anomalies génétiques dans l’action de l’insuline (insulinorésistance de type 1), – les maladies du pancréas exocrine (pancréatites chroniques, cancers du pancréas, …), – les endocrinopathies (hypercorticisme, acromégalie), – les diabètes induits par les médicaments et toxiques chimiques (diurétiques thiazidiques, corticothérapies), – les infections (rubéoles congénitales), – les formes rares de diabète d’origine autoimmune (Stiff Man Syndrom), – et les autres syndromes génétiques parfois associés au diabète (ataxie de Friedreich). I.4.4. Diabète gestationnel C’est un trouble de la tolérance glucidique conduisant à une hyperglycémie de sévérité variable, survenant ou diagnostiqué pour la première fois pendant la grossesse, 6 quel que soit le traitement nécessaire et quelle que soit son évolution après l’accouchement. Ce type de diabète complique 3 à 6% de grossesse. I.5.Manifestations cliniques La carence en insuline et/ou l’insulinorésistance sont responsable d’une hyperglycémie. Il s’ensuit une glycosurie à effet hyper osmotique et à l’origine d’une polyurie suivie d’une déshydratation. Cette déshydratation est compensée par une polydipsie [16]. Par ailleurs, les cellules en situation de jeûne, du fait de la carence insulinique, cherchent d’autres substrats énergétiques. Ce qui explique l’amaigrissement contrastant avec la polyphagie. Le syndrome cardinal du diabète associe, à un degré variable, une polyurie polydipsie, un amaigrissement et une polyphagie. I.6.Complications Le diabète expose à des complications à la fois aiguës d’ordre métabolique constituant des urgences médicales (céto-acidose diabétique, syndrome d’hyperglycémie hyperosmolaire, acidose lactique et hypoglycémie) et surtout chroniques, d’ordre dégénérative faisant la gravité à long terme de la maladie [14,17]. Ces complications chroniques sont essentiellement des atteintes vasculaires, d’ordre micro et macro- angiopathique. Les complications micro-angiopathiques sont : la rétinopathie diabétique, la néphropathie diabétique et la neuropathie diabétique. Elles sont spécifiques du diabète. Les complications macro-angiopathiques sont : la coronaropathie diabétique, l’artérite oblitérant des membres inferieurs, la macro-angiopathie carotidienne et l’accident vasculaire cérébral. Elles sont dues à l’association fréquente du diabète avec les autres facteurs de risques cardio-vasculaires (hypertension artérielle, âge, tabagisme) et concernent avant tout, le diabète de type 2.  

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