Generalite sur le cloud computing

Le Cloud Computing est un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur dans les entreprises, et que le grand public commence à connaître sous la forme de services de stockage à distance, ou encore de musique en streaming.

Définition

Le Cloud Computing, ou informatique dans les nuages, est, outre ses nouvelles spécificités techniques, un nouveau concept. Cette nouvelle façon de penser et de concevoir le rapport entre homme et machine s’inscrit dans un cycle bien plus large: pendant longtemps la machine n’était qu’une simple interface de visualisation de l’information et tout son traitement était internalisé (l’ère du Minitel), puis les machines ont embarqué de la puissance de calcul et de la mémoire et les calculs ont alors été externalisés et effectués en local. La « course à la puissance » était engagée jusqu’à la saturation de la fréquence de l’horloge interne de l’ordinateur. Aujourd’hui, nous nous dirigeons, avec l’émergence des tablettes tactiles, vers un retour à la notion d’interface de travail. Les logiciels et les données sont dans la majeure partie hébergés dans des serveurs privés ou communautaires à travers le monde .

La notion d’évolutivité et d’élasticité s’explique par le fait que l’utilisateur peut faire varier les ressources demandées à la hausse comme à la baisse et ce de manière très dynamique, avec une facturation des ressources à la consommation. Les capacités informatiques concernées par le Cloud Computing sont variées: capacité de calcul, espace de stockage, bande passante ou encore logiciels.

Les applications proposées en mode Cloud Computing ne se trouvent plus forcément sur un serveur informatique hébergé chez l’utilisateur mais dans un «nuage» formé de l’interconnexion de serveurs géographiquement distincts réalisée au niveau de fermes de serveurs géantes (également appelées Datacenters). Ceci est rendu possible par le procédé de virtualisation qui consiste à faire fonctionner plusieurs systèmes d’exploitation ainsi que leurs applications associées sur un seul serveur physique. La virtualisation permet ainsi de recréer plusieurs ordinateurs virtuels sur une seule et même machine physique .

Historique

Il est communément admis que le concept de Cloud Computing a été initié par le géant Amazon en 2002. Le cybermarchand avait alors investi dans un parc informatique afin de pallier les surcharges des serveurs dédiés au commerce en ligne constatés durant les fêtes de fin d’année. A ce momentlà, Internet comptait moins de 600 millions d’utilisateurs mais la fréquentation de la toile et les achats en ligne étaient en pleine augmentation. En dépit de cette augmentation, les ressources informatiques d’Amazon restaient peu utilisées une fois que les fêtes de fin d’année étaient passées. Ce dernier a alors eu l’idée de louer ses capacités informatiques le reste de l’année à des clients pour qu’ils stockent les données et qu’ils utilisent les serveurs. Ces services étaient accessibles via Internet et avec une adaptation en temps réel de la capacité de traitement, le tout facturé à la consommation.

Cependant, ce n’est qu’en 2006 qu’Amazon comprit qu’un nouveau mode de consommation de l’informatique et d’internet faisait son apparition. Bien avant la naissance du terme de Cloud Computing, utilisé par les informaticiens pour qualifier l’immense nébuleuse du net, des services de Cloud étaient déjà utilisés comme le web mail, le stockage de données en ligne (photos, vidéos,…) ou encore le partage d’informations sur les réseaux sociaux.

Dans les années 1990, un autre concept avait déjà préparé le terrain au Cloud Computing. Il s’agit de l’ASP (Application Service Provider) qui permettait au client de louer l’accès à un logiciel installé sur les serveurs distants d’un prestataire, sans installer le logiciel sur ses propres machines. Le Cloud Computing ajoute à cette offre la notion d’élasticité avec la possibilité d’ajouter de nouveaux utilisateurs et de nouveaux services d’un simple clic de souris. La virtualisation est un concept beaucoup plus ancien qui constitue le socle du Cloud Computing. La virtualisation regroupe l’ensemble des techniques matérielles ou logicielles permettant de faire fonctionner, sur une seule machine physique, plusieurs configurations informatiques (systèmes d’exploitation, applications, mémoire vive,…) de manière à former plusieurs machines virtuelles qui reproduisent le comportement des machines physiques. C’est le fait de formaliser une offre de services informatiques dématérialisés à la demande en direction des entreprises qui a été le moteur de développement du Cloud Computing en tant que tel .

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Caractéristiques

L’utilisation de ressources à distance n’est pas nouvelle. Le “time sharing” utilisation partagée d’un ordinateur en langage Basic avait fait son apparition en 1966. On parlait alors de la « prise de calcul » à côté de la prise de courant. Dès le début des années 70, les activités “service bureau” ou “traitement à façon” partageaient des traitements comme les payes ou les facturations sur des infrastructures communes avec souvent une facturation à l’usage. Plus récemment, sous le nom “Outsourcing”, l’hébergement et l’exploitation des applications des entreprises à distance se sont largement développés. Ces activités n’avaient pas changé l’architecture des systèmes. Les gains provenaient d’une mise en commun de locaux et de moyens humains et techniques spécialisés dans l’exploitation de systèmes et d’applications existantes .

Le modèle Cloud Computing se différencie par les cinq caractéristiques essentielles suivantes :

❖ Accès aux services par l’utilisateur à la demande
La mise en œuvre des systèmes est entièrement automatisée et c’est l’utilisateur, au moyen d’une console de commande, qui met en place et gère la configuration à distance.
❖ Accès réseau large bande
Ces centres de traitement sont généralement raccordés directement sur le backbone Internet pour bénéficier d’une excellente connectivité. Les grands fournisseurs répartissent les centres de traitement sur la planète pour fournir un accès aux systèmes en moins de 50 ms de n’importe quel endroit.
❖ Réservoir de ressources (non localisées)
La plupart de ces centres comportent des dizaines de milliers de serveurs et de moyens de stockage pour permettre des montées en charge rapides. Il est souvent possible de choisir une zone géographique pour mettre les données “près” des utilisateurs.
❖ Redimensionnement rapide (élasticité)
La mise en ligne d’une nouvelle instance d’un serveur est réalisée en quelques minutes, l’arrêt et le redémarrage en quelques secondes. Toutes ces opérations peuvent s’effectuer automatiquement par des scripts. Ces mécanismes de gestion permettent de bénéficier pleinement de la facturation à l’usage en adaptant la puissance de calcul au trafic instantané.
❖ Facturation à l’usage
Il n’y a généralement pas de coût de mise en service (c’est l’utilisateur qui réalise les opérations). La facturation est calculée en fonction de la durée et de la quantité de ressources utilisées. Une unité de traitement stoppée n’est pas facturée.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE 1 GENERALITE SUR LE CLOUD COMPUTING
1.1 Introduction
1.2 Définition
1.3 Historique
1.4 Caractéristiques
1.5 Modèle en couche du Cloud Computing
1.5.1 Iaas (Infrastructure as a Service)
1.5.2 Paas (Plateform as a Service)
1.5.3 SaaS (Software as a Service)
1.6 Typologie
1.6.1 Cloud privé
1.6.2 Cloud public
1.6.3 Cloud hybride
1.6.4 Cloud communautaires
1.6.5 Groupe de travail dans le Cloud
1.7 Modèles de déploiement
1.7.1 Clients
1.7.2 Datacenter
1.7.3 Répartitions de serveurs
1.8 Virtualisation
1.8.1 Définition
1.8.2 Principes fondamentaux
1.8.3 Caractéristiques
1.8.4 Catégories de virtualisation
1.8.5 Avantages
1.9 Système Grid
1.9.1 Historique
1.9.2 Définition
1.9.3 Principes de base du Grid Computing
1.9.4 Différents types de Grid Computing
1.9.5 Avantages et inconvénients
1.10 Avantages du Cloud
1.11 Inconvénients
1.12 Conclusion
CHAPITRE 2 SECURITE DU CLOUD COMPUTING
2.1 Introduction
2.2 Exigences d’un environnement sécurisé
2.2.1 Conformité
2.2.2 Gouvernance
2.2.3 Gestion des risques
2.2.4 Disponibilité
2.2.5 Intégrité
2.2.6 Confidentialité ou respect de la vie privée
2.3 Modèle de menace
2.3.1 Obstacles
2.3.2 Principales menaces sur le Cloud
2.3.3 Aperçus des menaces
2.3.4 Mesures de contrôle pour la sécurité
2.4 Sécurité dans un environnement Cloud
2.4.1 Protection des données
2.4.2 Sécurité des applications
2.4.3 Sécurité réseau
2.4.4 Sécurité de la virtualisation
2.4.5 Gestion des identités
2.5 Solutions de sécurité du Cloud et de la virtualisation
2.5.1 Outils non techniques
2.5.2 Outils techniques
2.5.3 Conclusion
CHAPITRE 3 PROTOCOLE SECURE SHELL OU SSH
3.1 Introduction
3.2 historique
3.3 Fonctionnement de SSH
3.3.1 Cryptographie symétrique
3.3.2 Cryptographie asymétrique
3.4 protocole SSH
3.4.1 méthodes d’authentification
3.4.2 Structure d’un paquet SSH
3.4.3 Sous protocole de SSH-2
3.4.4 Connexion avec SSH
3.4.5 Tunnel SSH
3.4.6 Mécanismes de port forwarding
3.4.7 Redirection de l’authentification (Agent Forwarding)
3.5 Comparaison SSHv1 et SSHv2
3.6 commandes utilisé
3.7 Avantages du protocole SSH
3.8 Limites du protocole SSH
3.8.1 Première authentification non sécurisée du client avec le serveur SSH
3.8.2 Attaques sur le mot de passe
3.8.3 Authentification non sûre par « hôte de confiance »
3.9 Conclusion
CONCLUSION GENERALE

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