Déscription
D’un poids de 6-8,5 kg et d’une taille totale allant de 94 à 105 cm (Powzyk, 1997), Propithecus diadema est le plus grand représentant des Sifakas et compte parmi les plus grands des lémuriens actuels. Il est considéré comme concurrent des Indri du point de vue de son poids. En effet, le poids de ces deux espèces sont presque identiques, toutefois le poids d’Indri indri excède celui des Sifakas d’un kilogramme ou moins (Mittermeier et al., 2010).
Propithecus diadema est également considéré comme l’un des lémuriens les plus colorés. Il a un pelage soyeux et modérément long. Le museau et la tête sont noirs et les yeux sont marrons. Le front, les joues et la gorge ont une couleur blanche et la couronne de couleur noire allant de la nuque jusqu’au bas du dos. La couleur des membres supérieurs et inférieurs va de l’orange au jaune doré tandis que les mains et les pieds sont noirs. Le ventre et la poitrine ont une couleur variant entre le blanc cassé et le gris pâle. Le dos, quant à lui, est généralement plus foncé chez le mâle par rapport à celui de la femelle. La queue peut prendre une teinte gris pâle à blanche, avec souvent un anneau jaune d’or à la base. Il peut se déplacer dans les arbres à la vitesse de 30 km/h (Mittermeier et al., 2010).
Habitat
Propithecus diadema se rencontre dans des forêts tropicales humides de l’Est de Madagascar, de moyenne altitude, généralement au dessus de 800 m. Les groupes défendent généralement un territoire de 20 à 50 ha, principalement balisé aux moyens de secrétions glandulaires et de marquages olfactifs (Mittermeier et al., 2010).
Distribution géographique
L’espèce se répartit dans la partie orientale de Madagascar limité au Nord par la rivière Mangoro (19°53’00’’S – 48°48’00’’E) et au Sud par la rivière Mananara (24°49’30’’S 46°42’00’’E) (Mittermeier et al., 2010) (figure 4). A la limite Sud de leur domaine, une hybridation entre P. diadema et P. edwardsi s’est manifestée (Andriaholinirina et Rabarivola 2004). Propithecus diadema peut aussi être rencontré dans les forêts de Tsinjoarivo.
Références bibliographique sur le thème
A partir de la réintroduction / translocation de Propithecus diadema dans la Réserve, des études ont été faites concernant leurs alimentations et leurs comportements.
Plus récemment, Rakotomahefasoa en 2014 a fait des études sur les plantes consommées par Propithecus diadema dans la RSA. Son étude a été basée sur la phénologie et évolution du statut de conservation des plantes les plus consommées par les Propithecus diadema la RSA. Dans son étude, Rakotomahefasoa affirme que, Propithecus diadema est à la fois frugivore et folivore, mais principalement folivore.
Il a aussi montré que les éspeces de plante les plus consommées par Propithecus diadema peuvent encore assurer la base de leur alimentation (Rakotomahefasoa, 2014).
En 2006 juste après la réintroduction, des études sur l’adaptation des Propithecus diadema et Varécia variegata editorum réintroduite dans la RSA ont été faites par Day et Ramarokoto.
En dehors de la RSA, des études ont été aussi réalisées par Irwin en 2007 pour savoir les comportements alimentaires et l’écologie alimentaire des Propithecus diadema dans la forêt de Tsinjoarivo.
MATERIELS ET METHODES
PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE
Localisation géographique
La Réserve Spéciale d’Analamazaotra est située géographiquement à 18°53’03’’ de latitude Sud, et 48°25’09’’ de longitude Est. La Réserve se trouve à 800-1200 m d’altitude et recouvre une superficie de 810 ha (Figure 1) (MNP, 2011).
Elle est localisée dans la Région d’Alaotra Mangoro, District de Moramanga, dans la Commune rurale d’Andasibe. Elle se trouve sur la RN°2 vers Tamatave, à 28km à l’Est de Moramanga, à 140 km d’Antananarivo, et à 200 km environ à l’Ouest de Toamasina. Avant l’année 1970, cette Réserve Spéciale faisait partie des 1500 ha de la Station Forestière d’Analamazaotra. En juin 1970, cette station est érigée en Réserve Spéciale d’Indri, suivant l’arrêté ministériel des Eaux et Forêts portant le N°2770 du 21 juin 1970. Et depuis juin 1992, elle est gérée par Madagascar National Parks (MNP) (ex-ANGAP) (MNP, 2011).
Milieu abiotique
Climat
La position en altitude d’Andasibe (930 m en moyenne) le rattache au domaine du Centre et de l’Est malgache (Perrier de la bathie, 1921 – Humbert et Coursdarne, 1965). Cette situation lui confère des caractères de sous-région climatique de la région orientale (Donque, 1975), influencée par l’Alizé. La région d’Andasibe est aussi marquée par les passages de cyclones tropicaux (décembre- avril) qui se succèdent au cours des années. Ces cyclones apportent une grande quantité de pluie.
Le climat est de type perhumide, il est caractérisé par deux saisons bien distinctes : saison chaude et humide, de novembre en avril, caractérisée par une température moyenne de 21°C et de fortes précipitations avec un pic de 535 mm ; saison fraîche, d’avril à août, caractérisée par une température plus ou moins faible en moyenne de 16°C et des pluies fines avec une valeur de 156 mm. Les donnéesclimatiques d’Analamazaotra Andasibe (1961-1990) sont présentées sur la figure 2.
Faune
Pour les espèces fauniques, quatorze espèces de lémuriens toutes endémiques et intégralement protégées comme Indri indri, Hapalemur griseus griseus, Eulemur fulvus fulvus, Lepilemur microdon, Eulemur rubriventer, Propithecus diadema, Varecia variegata, Microcebus rufus, Allocebus trichotis sont rencontrées dans la RSA. La Réserve est aussi reconnue pour : les Carnivores, les Insectivores, les Chiroptères, les Rongeurs, les Reptiles, les Oiseaux, les Amphibiens, les Poissons, les Insecte (MITTERMEIER et al., 2010).
Population
La population d’Andasibe est hétérogène. Elle est composée en majorité de Betsimisaraka, mais des immigrants venant d’autres régions s’y sont installés comme les Merina, les Betsileo, les Sihanaka, les Tsimihety, les Bezanozano et les Antandroy. Ce mélange est dû à l’immigration pour cause de travail saisonnier comme ouvrier agricole, minier et aussi pour le travail de guidage dans le Parc et aux alentours du village d’Andasibe ou par le biais du mariage. La plupart de la population est dans la classe d’âge jeune, car 48% sont âgés de moins de 15 ans (Monographie Andasibe, 2010).
Agriculture et élevage
Les principales activités des gens sont l’agriculture et l’élevage. Elles prennent une place importante dans cette zone. Les habitants d’Andasibe et de ses environs pratiquent couramment la culture de banane, du riz (surtout le riz antanety), du manioc, de taro, de canne à sucre, et d’ananas. Pour l’élevage, les villageois élèvent très peu de volailles en plus de quelques zébus et des cochons.
METHODE D’ETUDE
Période d’observation
Notre étude sur les Propithecus diadema dans la Réserve Spéciale d’Analamazaotra a duré 12 mois (février 2015-février 2016). Pendant cette étude, des captures ont été effectuées pour pouvoir mettre des colliers ATS sur quelques individus dans quelque groupe.
Localisation des groupes et des individus
La pose de radio collier par individu focal permet l’identification des individus et la localisation du groupe grâce au suivi par radio-télémétrie radiotracking (figure 5). En d’autres termes, une radio-réceptrice ATS (Advanced Telemetry Systems, Modèle R 410, fréquences : 144-147,99 et 148-151,99 Mhz) dotée d’une antenne yagi à trois éléments (ATS Inc.) est utilisée pour détecter les individus.
Méthode d’observation
La méthode adoptée était l’échantillonnage continu ou « continuous focal animal sampling» qui consiste à enregistrer le début et la fin de l’activité de l’animal focal (Altmann, 1974). Cette méthode a été choisie du fait qu’elle permet d’obtenir des informations sur les stratégies de recherche de nourriture et le comportement alimentaire de l’animal. La durée de suivi est de huit heures par jour (7h30-15h30) avec un guide local et un agent de la MNP.
Les individus focaux choisis sont la femelle et le male adultes de chaque groupe. Chaque jour, le mâle et la femelle focaux de chaque groupe ont été observés pour des comparaisons de leurs comportements.
Pour les sub-adultes et les juvéniles, leur âge ont été définis par leur tailles. Les plus grands ont été considérés plus âgés et ceux qui sont de petite taille ont été considérés comme les plus jeunes ou les petits dans le groupe. Les plus âgés ont été codés par le chiffre 1 (SA1, JV1) et les plus jeunes par le chiffre 2 (SA2, JV2).
Méthode de relevé des données
Pour faciliter la prise de données, nous avons établi une fiche de collecte de données sous forme de tableau (cf. annexe I). Sur l’entête de la page est mentionnée la date, le nom de l’espèce, le sexe du focal et le nom du groupe. Sur le reste de la page, nous avons enregistré les comportements alimentaires de l’animal focalisé :
-l’heure du début et du fin d’une activité alimentaire
-le nom de la plante consommée par l’animal focalisé
-la partie de la plante consommée par l’animal
-le ou les individus qui mangent avec l’animal focal sur un même arbre
-le diamètre de la couronne d’arbre sur le quel l’animal focalisé se nourrit
On avait noté les coordonnées géographiques de l’animal focal toutes les cinq minutes.
METHODES DE CALCUL
Test de Chi-carrée de PEARSON
Ce test sert à comparer deux échantillons, il sert à analyser s’il y a une différence significative ou non entre deux échantillons qui sont indépendante avec les données nominales. C’est un test de conformité qui sert à prouver la conformité de certaines valeurs établies d’après les considérations théoriques sur les résultats d’une série d’observations.
Pour ce type de test, il y a deux types d’hypothèses :
– L’hypothèse nulle Ho où on suppose qu’il n’y a pas de différence significative pour un critère entre deux populations à comparer.
– L’hypothèse alternative H1 où on suppose qu’il y a une différence significative pour le critère entre deux populations à comparer.
DISCUSSION
Fréquence de partage des champs d’alimentation
Durant notre étude, nous avons trouvé que la fréquence de partage des champs d’alimentation de la femelle est plus élevée que celle du mâle et cela est le même pour les trois groupe de Propithecus diadema. Par ailleurs, le taux est élevé pour le groupe Indri I et cela est peut-être dû au nombre d’individus dans ce groupe. Cette élévation de la fréquence de partage pour la femelle veut dire qu’elle partage plus les champs d’alimentation avec les autres individus dans le groupe. Ceci est dû à l’affinité qui existe entre la femelle et les petits. Selon les recherches effectuées parOverdoff (1998), chez la plupart des primates non humains, les femelles tendent à rester à côté de leurs petits presque pendant toutes les activités. D’après les études effectuées par Rakotoarinia en 2012, les femelles sont plus actives en alimentation que le mâle. Cela influence le taux de partage entre les deux individus. De ce fait, la plupart du temps, la femelle mange ensemble avec les autres individus du groupe sur un même arbre.
Taux de partage entre le mâle et la femelle pendant l’alimentation
D’âpres les résultats de notre étude; nous avons vu que durant l’alimentation, le taux de partage entre le mâle et la femelle est très faible pour les groupes de P.diadema. Lors de la prise de nourriture, le mâle est presque toujours seul tandis que la femelle est toujours entourée de ses progénitures (Pollock, 1979). Cela peut se traduire que le mâle joue le rôle de gardien, de sécurité contre d’éventuelle prédation terrestre, comme le cas de l’adulte mâle d’Eryrthrocebus patas (Struhsaker et Gartlan, 1970). Quand la femelle se nourrit au niveau d’un arbre, le mâle occupe desniveaux bas ou même se trouve sur un autre arbre (Wright, 1998). Cela
Partage entre les focaux et les petits
Vu les résultats, la fréquence de partage de la femelle envers les sub-adultes et les juvéniles est nettement plus élevé que celle du mâle. Le taux de partage de la juvénile avec la femelle est plus élevé par rapport au sub-adulte. Pour cela, du point de vu partage, la juvénile est plus proche de la femelle pendant l’alimentation. Les sub-adultes sont plus matures que les juvénile et ils peuvent se nourrir presque seule.
La fréquence de partage de ces deux individus avec le mâle n’est pas si différente.
D’après les études effectuées par Rakotoarinia en 2012, les petits se tiennent plus frequement loin des mâles adultes que des femelles. Les juvéniles se nourrissent aux dépends : de leur mère et se séparent d’elle progressivement jusqu’à l’âge adulte (Pereira, 1993). En d’autres termes, c’est la juvénile qui mange ensemble avec la femelle sur un même arbre presque la plupart du temps.
Corrélation entre la grandeur des couronnes des arbres et le mode de partage
Les P.diadema consacrent une grande partie de leurs temps à l’alimentation (Irwin, 2007). La structure de la canopée est un paramètre qui permet d’estimer la biomasse et la disponibilité en ressources alimentaires (Wright, 1999). Pour notre étude, on a vu une forte corrélation linéaire entre la variation de la taille des couronnes et le taux de partage des champs alimentation. Lorsque la couronne est petite, le partage est faible ou presque n’existe pas. Par contre, lorsque la couronne est large, le taux de partage est presque élevé c’est-à-dire que plus la couronne est large plus beaucoup d’individus peuvent manger ensemble sur un même arbre. La taille de la couronne fournit une espace de nourriture assez large et cela entraine un taux de partage élevé. D’âpres Irwin en 2007, les P.diadema se nourrissent et préfèrent les supports à couronne large. Cela justifie la corrélation trouvée dans notre étude. La couronne large et épaisse fournit de l’ombrage mais aussi la biomasse y est élevée (Fleagle, 1988). Lorsque la canopée est continue, le déplacement arboricole est facilité et la quête de nourriture est aussi favorisée.
RECOMMANDATIONS
Bien que la RSA soit un réservoir des biodiversités de la région, elle est aussi un des sites touristiques les plus fréquentés dans toute la région d’Alaotra Mangoro. De nos jours, la MNP est le premier responsable de la direction et de la gestion du Parc. Pour préserver les richesses naturelles de cette aire protégée, voici quelques propositions suite aux observations directes et constatées sur terrain :
– Mener des études plus approfondies sur la densité des lémuriens dans la forêt pour connaitre la charge du peuplement.
– Renforcer les patrouilles effectuées par les agents de contrôle de la MNP dans la Réserve pour assurer la protection de la forêt contre les exploitants.
– Intensifier les sensibilisations sur l’éducation environnementale au niveau de la population locale et des villages avoisinants.
– Financer la MNP pour la réalisation des infrastructures et pour le développement du Parc.
– Entreprendre des mesures sévères pour interdire le pratique des Tavy sur le bord ou même à l’intérieur de la Réserve.
CONCLUSION
Notre étude sur les Propithecus diadema de la RSA nous a permis d’obtenir des informations sur le mode de partage des champs alimentation chez cette espèce de lémurien. Les résultats obtenus ont montré que chez les P diadema, la femelle partage le champ d’alimentation et mange ensemble avec les autres individus dans le groupe.
Entre le mâle et la femelle, on a constaté que la solitude domine pendant l’alimentation ; c’est-à-dire que le taux de rapprochement entre ces deux individus est très faible. Le mâle dans le groupe a tendance à rester derrière le groupe pour assurer probablement la protection contre les prédateurs terrestres et aériens. Les individus focaux c’est-à-dire le mâle et la femelle ne mangent pas ensemble pour la plupart du temps sur un même arbre. Envers les petits, la femelle partage plus avec eux durant la prise de nourriture. Les petits se trouvent au voisinage de la femelle presque pendant toute l’activité alimentaire. Entre le sub-adulte et la juvénile, c’est avec la juvénile que la femelle partage plus le champ d’alimentation. Ce sont toujours les individus moins âgés qui ont plus d’affinités envers la femelle. En d’autre terme, la juvénile mange plus fréquemment avec la femelle sur un même arbre.
Sur le choix des supports, on a pu déduire qu’il y a une forte corrélation entre la grandeur des couronnes des arbres et le mode de partage des champs alimentation. Les couronnes larges favorisent le partage.D’après nos observations sur le terrain, il y a encore plusieurs groupes de Propithecus diadema dans la RSA. A l’avenir, cette étude doit être faite sur tous les groupes de Propithecus diadema de la RSA pour voir les différences qui existe entre les groupes touristiques et les groupes en dehors des circuits touristiques.
Table des matières
REMERCIEMENTS
Liste des abréviations
Liste d’annexe
LISTE DES PHOTOS ET DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
Résumé
INTRODUCTION
GENERALITES
Classification
Déscription
Habitat
Distribution géographique
Reproduction
Références bibliographique sur le thème
I. MATERIELS ET METHODES
I.1 PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE
I.1.1 Localisation géographique
I.1.2 Milieu abiotique
I.1.2.1 Climat
I.1.2.2 Sol
I.1.2.3 Relief
I.1.3 Milieu biotique
I.1.3.1 Végétation
I.1.3.2 Faune
I.1.3.3 Population
I.1.3.4 Agriculture et élevage
I.2 MATERIELS D’ETUDE
Equipements de travail
I.3 METHODE D’ETUDE
I.3.1 Période d’observation
I.3.2 Localisation des groupes et des individus
I.3.3 Présentation des groupes
I.3.4 Méthode d’observation
I.3.5 Méthode de relevé des données
I.4 METHODES DE CALCUL
I.4.1 Test de Chi-carrée de PEARSON
I.4.2 Test de corrélation de SPEARMAN
II. RESULTATS ET INTERPRETATIONS
II.1 PARTAGE DES CHAMPS D’ALIMENTATION
II.1.1 Fréquence de partage des champs d’alimentation des individus focaux avec les autres membres du groupe
II.1.2 Fréquence de partage des champs d’alimentation entre les deux individus focaux
II.1.3 Fréquence de partage des champs d’alimentation de la femelle et du mâle envers les juvéniles
II.1.4 Fréquence de partage des champs d’alimentation de la femelle et du male envers les sub-adultes
II.2 CORRELATION
II.2.1 Corrélation entre la grandeur des couronnes des arbres et le mode de partage
III. DISCUSSIONS
III.1 DISCUSSION
III.1.1 Fréquence de partage des champs d’alimentation
III.1.2 Taux de partage entre le mâle et la femelle pendant l’alimentation
III.1.3 Partage entre les focaux et les petits
III.1.4 Corrélation entre la grandeur des couronnes des arbres et le mode de partage
III.2 RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE