FRAPPER UN ENFANT AU QUOTIDIEN
DEFINITIONS ET GENERALITES
La maltraitance des enfants se définit comme toute forme de violence : physique ou psychologique, par excès ou défaut : abus ou négligence, qu’exerce une personne éducateur ou parents, sur un enfant âgé de moins de 18 ans. (2) Un enfant est dit maltraité lorsqu’il subit des violences, des brutalités physiques, mentales ou sexuelles de la part de ses parents ou d’autres adultes qui s’occupent de lui ; ou également qu’il soit victime d’abandon, de négligence ou de privation. (2) Définition des différentes formes de maltraitance : La maltraitance d’enfant est polymorphe : 1- La maltraitance psychologique : définie comme étant des actes de sadisme,cruauté mentale, humiliation, brimade, rejet, refus affectif, exigences non adaptées à l’âge et au développement de l’enfant, la corruption ; de façon prolongée et répétée. 2- La maltraitance physique : représentée par tout acte de violence : coups, blessure, brûlure, empoisonnement, secousses,… 3- Les sévices sexuelles : inceste, viol, attentat à la pudeur, utilisation d’enfant à des fins pornographique ou prostitution. Tout cela se résume à toute activité sexuelle non appropriée pour l’âge et le développement à laquelle l’enfant est incité à participer avec ou contre son gré, par une autre personne en situation d’autorité ou utilisant des manipulations physiques, affectives ou matérielles, quelque soit son sexe, dans un but de gratification sexuelle de l’agresseur. 4- Les négligences lourdes : c’est le fait de priver l’enfant d’alimentation, de soins, d’hygiènes, de surveillances et de protection aux quels il a droit. (3) Cela peut être également une inadéquation de la famille aux besoins de l’enfant : physiques (alimentation, habillement, soins médicaux, prévention, sécurité de l’environnement) ou affectifs (besoin de sécurité) ou social (education, socialisation, instruction).
EPIDEMIOLOGIE
Cette violence sur nos enfants existait depuis toujours dans notre société. Elle a même une tendance nettement croissante ces dernières années. Dans le monde, presque 75000 enfants par an sont déclarés victimes de mauvais traitements dont 2 en décèdent chaque jour. C’est devenu un problème de santé publique. (2) En France, en 1997, 82.000 enfants étaient estimes victimes de sévices. Les ¾ à risque et le ¼ réellement maltraités. Parmis ces derniers, il s’agit de violences physiques dans 1/3 des cas, de négligences graves et de violences psychologiques dans 1/3 et d’abus sexuel dans le 1/3 restant. L’age des enfants peut aller de 3 jours à 11ans, avec un âge moyen de 22 mois. Le sexe ratio est de 1 c’est à dire que les filles sont autant touchées que les garçons. Les familles ayant un niveau de vie moyen ou bas sont les plus touchées, ainsi que les parents maltraités dans leur enfance devenant à leur tour maltraitants. En effet, 80 pour cent de ces enfants maltraités maltraiteraient leurs enfants. (2) On s’aperçoit donc qu’il s’agit là d’un véritable fléau pour ne pas dire une vraie maladie de la civilisation. A Madagascar, la violence envers les enfants se rencontre également. On a recueillit auprès de la Police des enfants au sein du Brigade criminel à Anosy, de Novembre 2004 en Mars 2005 128 cas de maltraitance. Les enfants ages de 2 ans sont les plus touches. La statistique recueillie auprès des juges des enfants du tribunal d’Anosy révèle que les coups et blessures infligés à l’enfant et à mineur sont les plus déclares à leur niveau : 36 cas de coups et blessures en 2004 et 26 cas depuis Janvier 2005. Les quartiers de Tananarive les plus touchés sont entre autres Anosibe, Andranomanalina, Andravoahangy, Manjakaray, Andohatapenaka, Analakely… On y a enregistré également 22cas d’attentat à la pudeur ; des cas de délaissement de mineur ; des cas de viol ; d’incitation à la débauche ; d’actes impudiques sur des enfants mineurs.
FACTEURS DE RISQUE
Il n’est pas toujours possible de faire la part entre un comportement volontaire et un accident. La présence d’éléments intentionnels dans les comportements des parents n’implique toujours pas l’absence d’éléments accidentels. D’autant plus qu’un événement ou un comportement qui paraît accidentel peut être déterminé par des éléments intentionnels inconscients. La notion de sévices est variable selon les cultures, les coutumes ethniques. Le droit de correction parentale étant reconnu dans la plupart des pays. Il est souvent difficile de situer la limite entre mauvais traitement et correction autorisée. Pour les sévices par omission, la difficulté réside en ce que les conditions socioéconomiques défavorables peuvent aboutir aux mêmes conséquences physiques que des négligences intentionnelles. Une autre difficulté est dans le fait qu’il est impossible d’éliminer l’élément subjectif dans l’appréciation des cas, cet élément qui dépend de la psychologie ; de normes éducatives et de la formation professionnelle de chaque personne amenée à s’occuper de l’enfant suspect de mauvais traitements. :
FACTEURS LIES AUX PARENTS
Cela peut être : une mère à bas âge, le faible niveau d’éducation de la mère, des parents maltraités dans leur enfance ou ayant eu des carences affectives ; un placement itératif des parents dans leur enfance ; troubles psychiatriques des parents : se rencontre dans 10% des parents maltraités : schizophrénie, paranoïa, perversion…Ce sont des troubles équivaut à des déficiences mentales ou de pathologies psychiatriques. troubles épisodes du psychisme : alcoolisme, toxicomanie, psychose puerpérale, dépression ou mélancolie surtout chez la mère. On reconnaît également des traits de personnalité caractéristiques comme l’immaturité affective, l’indifférence à l’état de santé de l’enfant, la rigidité.
INTRODUCTION |