Formation de maître socioprofessionnel et vie privée

La formation de maître socioprofessionnel (MSP) regroupe des hommes et des femmes venant de tous les horizons avec des identités, des expériences professionnelles et personnelles différentes. Je me suis engagé pour trois ans à suivre cette formation, appelée communément formation pour adulte. Cette dernière, suivie à l’Ecole Supérieure, domaine Social Valais à Sion, offre la possibilité à des personnes ayant déjà obtenu un diplôme de reprendre des études dans le but de donner une orientation nouvelle à leur carrière. Le site internet « écoles entreprises.com » décrit les intérêts à suivre une formation continue : « Pour évoluer, s’adapter à un monde du travail toujours en mouvement, et mener de front développement personnel et activité professionnelle, la formation tout au long de la vie s’impose… comme une évidence. » (http://blog.univ-provence.fr/gallery/32/formation_continue.pdf) .

La définition du rôle du MSP présentée sur le site « orientation.ch » répond parfaitement à la représentation de ce métier : « Le maître socioprofessionnel ou la maîtresse socioprofessionnelle ES aident les personnes inadaptées ou handicapées physiques, sensorielles, motrices, psychiques, intellectuelles et sociales à effectuer divers gestes et activités professionnelles appropriés et ciblés. Ils les aident à acquérir des capacités professionnelles précises qui favorisent leur épanouissement et leur autonomie. Ils les préparent ainsi à s’intégrer au mieux dans un atelier adapté ou dans le circuit économique ordinaire d’une entreprise. »

Intéressé et désireux de changer d’orientation professionnelle, j’ai choisi de m’orienter vers ce métier en étant engagé au sein des ateliers St-Hubert de Martigny afin d’aider les personnes les plus défavorisées de notre société. C’est en toute confiance que je me suis lancé dans le cursus de formation prévu en emploi.

En parcourant certains travaux de recherche concernant les effets qu’a la formation MSP en emploi sur le couple et le conjoint, j’ai vu naître en moi le besoin d’étudier plus en profondeur la vie privée de l’étudiant. En effet, c’est un domaine qui n’a pas été traité et qui, à mon sens, est très intéressant.

La classe de MSP promotion 2013, dont je fais partie, est très diversifiée. Elle comprend des étudiants âgés de 20 à 50 ans, de genre féminin ou masculin, mariés avec enfants ou célibataires vivant chez leurs parents, occupant un taux professionnel de 50 à 100%, engagés au sein d’un atelier d’occupation, de production ou dans un centre éducatif fermé, domiciliés du Haut-Valais à Fribourg. Cela démontre à quel point les personnes suivant la formation de MSP sont différentes et c’est pourquoi j’ai été motivé de découvrir la façon dont les étudiants parviennent à concilier au mieux activité scolaire et vie privée durant ces 3 ans de formation.

Je remarque qu’au sein de ma classe, il y a des personnes qui se montrent minimalistes et d’autres perfectionnistes. Il y a celles qui s’y prennent à l’avance pour la réalisation des travaux et celles qui doivent demander une prolongation de délai. Toutes ces personnes ont leur propre manière de gérer leur emploi du temps privé ainsi que leurs priorités.

Un élément important aussi à ne pas omettre est, le stress. Celui-ci est défini par l’institut de recherche sur le stress comme ceci : « le stress est ressenti lorsqu’un déséquilibre est perçu entre ce qui est exigé de la personne et les ressources dont elle dispose pour répondre à ces exigences. Bien que le stress soit perçu psychologiquement, il peut également porter atteinte à la santé physique. » .

En effet, moi-même qui suis marié et papa de deux filles âgées actuellement de 4 et 2 ans, je perçois très bien les effets du stress lorsque celui-ci se manifeste. Il se fait ressentir, entre autre, au niveau de la communication avec ma famille, des heures en moins consacrées à mes enfants, de mon sommeil perturbé, de la diminution de sorties, de la baisse de pratique d’activités sportives. De plus, je suis sujet à des crises d’eczéma et je deviens irritable. Toutes ces répercussions physiques et psychologiques proviennent du stress.

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Axe relationnel 

Organisation au domicile

Seulement 23% contre 77% des étudiants de 3ème année subissent un changement organisationnel concernant l’organisation quotidienne des repas et des courses. Pour les étudiants de 1 ère et de 2ème année, 48% observent un déséquilibre contre environ 42% (très peu d’impacts dans leur vie privée). Géraldine, relève : « Oui, ce sont des tâches qui ont baissé actuellement. Au début de la formation, j’étais organisée, j’allais en commission tous les samedis et j’achetais pour toute la semaine. Puis, ça a commencé à devenir la désorganisation totale. Je devais aller tous les soirs acheter un petit truc pour le lendemain. Ça a passé de semaine en semaine à de jour en jour ».

Concernant le genre, autant les filles que les garçons sont touchés similairement par cette question, à hauteur d’environ 43% contre 50% qui remarquent peu ou pas de changements. Environ 55% contre 11% des étudiants ayant entre 20 et 25 ans ne subissent aucun ou peu de changements. De plus, 33% de ces jeunes ne prétendent pas être concernés par cette question. Patricia déclare : « J’habite chez ma maman, c’est tout elle qui fait ». Pour les autres tranches d’âge, les résultats sont assez équilibrés et donc pas significatifs.

Par contre, les personnes en couple vivant séparément ainsi que celles qui sont mariées avec enfant(s) subissent des modifications au sein de leurs vies. 66% des parents contre 33% ressentent un impact sur l’organisation des repas et des courses dans leurs vies privées. Gérard, dit : « Ayant été 12 ans indépendant, j’ai toujours participé à cette tâche et je m’arrangeais pour aider ma femme, maintenant ce n’est plus possible ».

Peu d’impacts se font ressentir sur l’organisation des repas et des courses pour les jeunes de moins de 25 ans ainsi que pour les célibataires contrairement aux personnes vivant en couple, surtout celles mariées avec enfant(s).

Environ 63% des étudiants de 1 ère et de 2ème année prétendent ressentir des impacts dans leur quotidien par rapport à l’organisation quotidienne des tâches ménagères englobant « la lessive, le repassage, la vaisselle, le nettoyage et le rangement intérieur du domicile ». Quant aux 3 èmes année, ils sont plus de 69% contre 23% à ne ressentir peu voir aucun changements.

Environ 58% des femmes et tout autant d’hommes subissent un changement à domicile. Gabrielle, déclare : « J’ai engagé une femme de ménage depuis le début de la formation car ce n’était pas possible autrement. On l’a prise pour ne pas que je m’épuise, afin d’avoir plus de temps pour travailler. Et également car je pense que les tâches ménagères dans un couple, ça peut être très sujet à conflit. Je préfère payer une femme de ménage ». Je constate également que 22% contre 55% des jeunes étudiants de moins de 25 ans perçoivent un changement. Par contre, dans les autres classes d’âge, les résultats démontrent qu’il y a plus d’individus qui observent un changement dans leur quotidien que le contraire. Un pic est surtout constaté chez les étudiants âgés de 30 à 40 ans pour lesquels les résultats dépassent les 80%.

Table des matières

1. Introduction
1.1 Cadre de recherche
1.1.1 Illustration
1.1.2 Thématique traitée
1.1.3 Intérêt présenté par la recherche
1.2 Problématique
1.2.1 Question de départ
1.2.2 Précisions, limites posées à la recherche
1.2.3 Objectifs de la recherche
1.3 Cadre théorique
1.3.1 Vie privée ou quotidienne
1.3.2 Formation d’adulte
1.3.3 Stress
1.3.4 Gestion du temps
1.4 Cadre d’analyse
1.4.1 Terrain de recherche et échantillon retenu
1.4.2 Méthodes de recherche
1.4.3 Méthodes de recueil des données et résultats de l’investigation
2. Développement 
2.1 Présentation de la recherche
2.2 Présentation des données, analyses et discussions des résultats obtenus
2.2.1 Axe relationnel
2.2.2 Bilan axe relationnel
2.2.3 Axe personnel
2.2.4 Bilan axe personnel
3. Conclusion

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