FONCTIONS ET VALEUR DE L’EAU
FONCTION DE L’EAU
Etymologiquement, le mot fonction vient du latin « functio » qui signifie « accomplissement ». Au sens premier, le mot fonction signifie « action, rôle caractéristique d’un élément, d’un organe dans un ensemble » (Robert, 1ère éd. 1973). Le petit Larousse définit aussi le mot comme étant l’utilité d’un élément dans un ensemble. La notion de fonction est un mot vague dans la description géographique. On parle ainsi de fonctions de l’eau, agricole, industrielle etc. La fonction de l’eau est définie comme tout rôle que joue ou que peut jouer l’eau, tout service que rend ou peut rendre l’eau, déterminé par l’une ou plusieurs de ses propriétés chimique et physique et par ses caractéristiques. La notion de fonction de l’eau traduit donc son utilité c’est-à-dire à quoi est ce qu’elle sert, ses multiples usages. Les fonctions de l’eau peuvent être ainsi classées selon les propriétés de l’eau qui les déterminent. On parle ainsi de fonction écologique (l’eau, biotope aquatique), de fonction biologique (l’eau, aliment), de fonctions agricole, industrielle, économique etc. elle est employée souvent pour désigner des activités.
VALEUR DE L’EAU
La valeur se définit comme le prix selon lequel un objet peut être vendu, échangé, en particulier son prix. Dans le cadre de ce travail, la notion de valeur de l’eau traduit son importance. Elle n’est donc pas seulement réduite à son coût. L’être humain a besoin de l’eau pour sa survie, pour sa santé et aussi pour satisfaire sa consommation domestique. L’eau a donc une valeur sociale, culturelle, religieuse. La valeur économique de l’eau est liée à son coût mais, surtout à son impact dans le développement des activités économiques de la zone. La valeur de l’eau dépend des multiples usages, des coûts de production et de distribution de l’eau et du choix des utilisateurs d’utiliser telle ou telle type d’eau. Elle met en relation ses fonctions et son coût.
GESTION
La gestion est défini comme étant l’action ou la manière de gérer, d’administrer, d’organiser un patrimoine. Elle ne peut porter que sur un bien, directement ou indirectement. Ainsi, on peut parler de gestion de l’eau, de gestion des ressources forestières etc.. La gestion de l’eau est un mode d’intervention qui consiste à valoriser les ressources en eau en vue de satisfaire les besoins et sans compromettre les possibilités et les capacités de renouvellement. La gestion des ressources en eau se définit comme étant un ensemble de décision prise pour exploiter les ressources en eau, en réglementer l’accès, les modes de prélèvement et de mise en valeur. Elle intègre des modalités de pérennisation des ressources en eau et doit être ramenée le plus prés possible à la base c.-à-d. au niveau des populations concernées.
LES COMPOSANTES DU MILIEU PHYSIQUE
La synthèse des travaux de FATY.B (2011), de DIOUF B. J. (2011) et de l’Atlas du Sénégal (2000), permet la présentation des caractéristiques du milieu physique de la CR de Djilas. 1- La géologie et l’hydrogéologie La Communauté Rurale de Djilas fait partie intégrante du bassin sénégalo-mauritanien qui s’est mis en place au Jurassique sur la marge Atlantique de l’Afrique, du fait de l’ouverture de l’Atlantique centre. On y trouve des dépôts juxtaposés du Secondaire et du Tertiaire. Le Secondaire est constitué de formations du Trias, du Jurassique et du Crétacé comme le Maestrichtien. Le Maestrichtien est daté du Crétacé supérieur et « affleure au niveau du horst de Ndiass sous forme de grès et d’argiles correspondant aux terrains les plus anciens en surface dans le bassin » Faty (2011). Le Maestrichtien couvre la majeure partie du pays et constitue un aquifère de première importance. Le Tertiaire : Le début du Tertiaire est marqué par une sédimentation à dominante chimique et biochimique. Les calcaires et les argiles du Paléocène et de l’Eocène inférieur affleurent entre le horst de Ndiass et Kaolack (ATLAS du SENEGAL, 2000). Le Paléocène est connu dans l’Ouest du pays et constitue une formation à dominante calcaire et à faciès diversifiés. On distingue à la base des dépôts détritiques argilo marneux qui, sont représentées sous forme d’argile noire ou de marne noire, et gréso-calcaire qui sont de couleur blanchâtres à grisâtres. L’Eocène inférieur ou Yprésien qui est assez présent dans la zone, présente un faciès plus diversifié. Ces formations sont constituées d’argiles, de marnes papyracées et de calcaires à niveau phosphaté. L’Eocène moyen comprend le Lutétien, correspondant à des argiles et des marnes avec quelques intercalations de calcaires argileux à silex, et le Bartonien qui, est représenté par des calcaires à nummulites (Diouf B. J., 2011).
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS |