Flore mycologique
Analyse floristique Les résultats de l’inventaire mycologique des forêts des Kalounayes et d’Oukout montrent que la fonge est très diversifiée. Il ressort de l’analyse des résultats que 40 espèces ont été collectées.
Spectre taxonomique
Dans le tableau 5 est rassemblé l’ensemble des taxons étudiés. Au cours de ce travail, sur les 40 taxons récoltés 36 ont été identifiés dont : 18 jusqu’au niveau espèce ; 18 jusqu’au niveau genre ; Les 4 taxons restant : (EBO3 ; EBV4 ; EFCDKB5 ; ESD06), sont des Basidiomycètes (voir annexe 5). Ils feront l’objet d’études complémentaires. Cette étude a permis de recenser 1 ascomycète contre 39 basidiomycètes. L’ascomycète collecté a était identifier comme étant le Daldinia decipiens appartenant à la famille des Xylariaceae, de l’ordre des Xylariales, sous-classe des Sordariomycetideae, classe des Sordariomycetes et subphylum des Pezizomycotina. Les 39 basidiomycètes appartiennent au subphylum des Agaricomycotina, à la classe des Agaricomycètes et aux deux sous-classes, celles des Agaricomycetideae et des Phallomycetidae. La sous-classe des Phallomycetidae est moins représentée avec seulement deux espèces appartenant au même genre Geastrum de la famille des Geastraceae de l’ordre des Geastrales. La sous-classe (Agaricomycetideae) est plus représentée et est constituée de 3 ordres (60%) répartis en, 17 familles (89,47%), 22 genres (91,67%) et 33 espèces (91,67%). Ces 3 ordres sont constitués par les ordres des Agaricales qui représentent plus de la moitié du nombre de familles répertoriées soit 57, 89% contre 26, 32% (5 familles) pour l’ordre des Polyporales. L’ordre des Russulales vient en dernière position avec une seule famille. La majorité des genres soit 22 sur 24 (91,67%) appartient à la sous-classe des Agaricomycetidae. Parmi les familles dénombrées (Tableau 11) celle des Polyporaceae a la plus grande diversité générique avec 3 genres. Elle est suivie par les familles des Hygrophoraceae, des Mycenaceae, des Omphalotaceae et des Russulaceae avec 2 genres. Dans cette fonge, le genre Marasmiellus (Omphalotaceae) est le plus représenté avec 4 espèces, deux genres sont représentés par trois espèces, le genre Termitomyces (Lyophyllaceae), et le genre Marasmius (Omphalotaceae) et 14/24 sont composés de deux espèces et le reste (7/24) genres sont monospécifiques (voir Tableau 7)
Analyse fonctionnelle
Répartition des espèces par mode de vie Globalement, l’analyse des résultats montre une dominance des saprotrophes soit 72,97%, suivies des espèces symbiotiques avec 26,22%, ensuite viennent les parasites avec une proportion de 10,81%. Cette dominance des saprotrophes a été obtenue par bon nombre d’auteurs en Afrique de l’Ouest à savoirs : (Ngom, 2012) dont la totalité des champignons sont des saprophytes ; Kane (2014) avait une fonge composée de 77 saprotrophes soit 90,58% contre 09,42% de symbiotiques. (Ibrahim et al., 2017) qui avaient obtenu une succession semblable (25 saprotrophes soit 73,53%, 6 symbiotiques (17,65%) du genre Termitomyces et 3 parasites (8,82%)) ; Les saprotrophes sont représentées par des saprotrophes humo-terricoles et des saprotrophes lignicoles. Les symbiotiques sont constituées d’espèces ectomycorhiziennes et de symbiotiques 31 termitophiles. De manière plus détaillée, les résultats sur la répartition des groupes fonctionnelles consignés dans la figure 16, montrent une dominance des saprotrophes humoterricoles avec 37,84%, suivies des saprotrophes lignicoles 27,03%, des mycorhiziennes avec 16,22% puis viennent les parasites (10,81%). En dernière position, les symbiotiques termitophiles représentant 8,11%. Figure 3: Proportion des caractères trophiques des Forêt des Kalounayes et d’Oukout SHT : saprotrophes humo-terricoles ; SL : saprotrophes lignicoles ; ECM : ectomycorhiziens ; SLP : saprotrophes lignicoles parasites ; ST : symbiotiques termitophiles. Les espèces humo-terricoles (SHT) sont doublement représentées par les Geastraceae, les Mycenaceae et les Marasmiaceae, suivies des Secotiaceae, des Tricholomataceae, des Omphalotaceae, des Polyporaceae, des Hygrophoraceae, des Lentinaceae, des Pluteaceae, des Hygrophoraceae représentées qu’une seule fois ; Les espèces saprotrophes ligneuses (SL) sont dominées par les Daedaleaceae, les Omphalotaceae et les Polyporaceae, représentées deux fois, puis viennent les Mycenaceae, les Phanerochaetaceae et les Tricholomataceae ; Les espèces ectomycorhiziennes quant à eux sont dominées par les Hygrophoraceae et les Russulaceae, suivies des Inocybaceae et des Amanitaceae et les symbiotiques termitophiles sont essentiellement composées de la famille des Lyophyllaceae genre Termitomyces ; Les parasites répertoriés regroupent les Crepidotaceae qui sont deux fois plus représentées que les Xylariaceae et les Ganodermataceae qui ne sont représentées qu’une seule fois. Ces résultats sont différents de la fonge obtenue par Kane (2014) qui ne présente pas d’espèces parasites..