Flavone o-methyle isole des parties aeriennes d’emilia citrina a.dc. (asteraceae)

Depuis l’antiquité, l’homme a pu compter sur la nature pour subvenir à ses besoins de base comme nourriture, abris, vêtements et surtout pour ses besoins sanitaires. L’utilisation thérapeutique des plantes médicinales dans tous les continents pour le traitement de diverses maladies évolue avec l’histoire de l’humanité. L’étude chimique des ressources naturelles est un sujet porteur depuis quelques années et les laboratoires pharmaceutiques sont toujours en concurrence pour l’élaboration de nouveaux principes actifs d’origine végétale [1].

Étant donné que les plantes médicinales offrent diverses biomolécules utilisées comme remèdes contre plusieurs maladies et que Madagascar est un pays riche en plante médicinale dont 80% de ces 14000 espèces présentes sont endémiques [2], il est impératif de construire du savoir autour des plantes médicinales et de réaliser des différentes recherches phytochimiques et pharmacologiques sur ces ressources naturelles pour en isoler de nouvelles biomolécules aux activités biologiques prometteuses.

GENERALITES 

LA FAMILLE ASTERACEAE

Classification

La famille Asteraceae est la plus vaste de la classe des dicotylédones car elle comprend environ 900 genres et entre 15000 à 20000 espèces selon les estimations, distribuées principalement dans les zones tempérées du globe. Ce sont des plantes herbacées, rarement arbustives, arborées ou rampantes .

Caractéristiques botaniques

Les Astéracées ont la caractéristique commune d’avoir des fleurs réunies en capitules, c’està-dire serrées les unes à côté des autres, sans pédoncules, placées sur l’extrémité d’un rameau ou d’une tige et entourées d’une structure formée par des bractées florales. Cette structure en forme de coupe ou de collerette est appelé un involucre. La fleur des Asteraceae est très particulière : les étamines sont soudées par leurs anthères déhiscentes vers l’intérieur. Sous les stigmates sont situées des brosses à pollen. La croissance rapide du style permet un brossage du pollen et sa récupération. Une fois que le stigmate a traversé le tube formé par les anthères, les stigmates se déplient et exposent leur face gluante au pollen. Les fruits sont des akènes, souvent couronnés d’une aigrette de soies appelée pappus qui favorise la dispersion des graines par le vent .

Chimiotaxonomie

La famille Asteraceae comprend plusieurs espèces dont la plupart sont utilisées comme plantes médicinales et en cosmétologie. Plusieurs chercheurs ont rapporté que cette famille présente des activités biologiques. La quantité importante en lactones sesquiterpeniques, flavonoïdes et alcaloïdes et des coumarines étant les points communs des Asteraceae .

LE GENRE EMILIA

Description du genre Emilia

Le genre Emilia est une plante herbacée, plus ou moins signifiées à la partie inferieure des tiges, bisannuelles ou pérennes. Les feuilles sont alternées (homomorphes ou hétéromorphes) de la base au sommet des tiges. Les fleurs sont de couleur jaunes, rosées, violacées ou pupirines. Ces fleurs sont demi-cylindriques, tronquées au sommet pourvu d’une couronne de poils collecteur et se terminent en conne surbaissée prolonger par un petit groupe de poils hyalis [10].

Quelques espèces du genre Emilia

Le genre Emilia présente une trentaine d’espèces dont la plupart pousse dans les pays tropicaux, on compte à peu près 14 espèces qui sont recensés endémiques de Madagascar [10]. Les espèces les plus connues du genre Emilia sont: Emilia perrieri, Emilia humifusa DC., Emilia amplexicaulis, Emilia pumila DC., Emilia infralignosa H., Emilia citrina DC., Emilia bathiei H., Emilia adscenbens DC., Emilia sonchifolia DC., Emilia rigidula DC., Emilia graminea DC, Emilia integrifolia, Emilia decayi H., Emilia capillaris H., Emilia crepidioides, Emilia graminea DC, Emilia serrata.

Travaux antérieurs du genre Emilia

Plusieurs plantes du genre Emilia ont déjà fait l’objet d’études biologiques et pharmacologiques. L’étude du genre Emilia a abouti à l’isolement de plusieurs principes actifs. Le genre Emilia se compose principalement des flavonoïdes, des alcaloïdes et des composées terpéniques comme kaempferol-3-O-rhamnoside, 1-[2-(β-D-glucopyranosyloxy)-4,6- dihydroxyphenyl]-3-(4hydroxy phenyl)-1 propanone ou 3-hydroxy-3-methylglutarylcoenzyme [W3 W4, 11].

Table des matières

INTRODUCTION
I-GENERALITES
I-1- LA FAMILLE ASTERACEAE
I-1-1-Classification
I-1-2-Caractéristiques botaniques
I-1-3-Utilisation en médecine traditionnelle
I-1-4-Chimiotaxonomie
I-2- LE GENRE Emilia
I-2-1- Description du genre Emilia
I-2-2- Quelques espèces sur le genre Emilia
I-2-3- Travaux antérieurs du genre Emilia
I-3-L’ESPECE Emilia citrina A.DC
I-3-1-Description et position systématique d’Emilia citrina A.DC
I-3-2-Distribution géographique de l’espèce Emilia citrina A.DC
I-3-3-Description botanique d’Emilia citrina A.DC
I-3-4- Généralités sur les composées phénoliques
I-3-5- Généralités sur les flavonoïdes
I-4- L’EXTRACTION
I-4-1- Extraction solide-liquide
I-4-2- Extraction liquide-liquide (Extraction par partage)
I-5-LA SEPARATION ET PURIFICATION
I-5-1-Analyse sur chromatographie sur couche mince (CCM)
I-5-2-Analyse sur chromatographie sur colonne (CC)
I-5-3-La purification
I-6- RESONANCE MAGNETIQUE NUCLEAIRE (RMN)
I-7- ACTIVITES ANTIOXYDANTES
II-MATERIELS ET METHODES
II-1- MATERIEL VEGETAL
II-2- MATERIELS UTILISES AU LABORATOIRE
II-3- PRODUITS ET REACTIFS
II-4-PREPARATION D’EXTRAIT HYDROALCOOLIQUE
II-5-CRIBLAGE PHYTOCHIMIQUE
II-5-1- Criblage des alcaloïdes
II-5-2-Criblage des flavonoïdes et leucoanthocyanes
II-5-3- Criblage des tanins et des polyphénols
II-5-4-Criblage des stéroïdes et des triterpènes
II-5-5- Criblage des saponines
II-5-6- Criblage des polysaccharides
II-6- SEPARATION, ISOLEMENT ET PURIFICATION
II-6-1-Séparation
II-6-2-Fractionnement et Isolement
II-6-3-Purification
II-7- IDENTIFICATION
II-7-1- Spectres monodimensionnels (RMN-1D)
a- Spectre RMN du proton (1H)
b- Spectre RMN du carbone (13C)
c- Spectre RMN13C DEPT (Distortionless Enhancement by Polarization Transfet)
II-7-2-Spectres bidimensionnels (RMN-2D)
a- Spectre RMN HSQC (Heteronuclear Single Quantum Correlation)
b- Spectre RMN HMBC (Heteronuclear Multiple Bound Correlation)
c- Spectre RMN COSY (COrrelation SpectroscopY)
II-8- TEST D’ACTIVITE ANTIOXYDANTE
III-RESULTATS ET DISCUSSIONS
III-1-Extraction et séparation
III-2-Criblage phytochimique
III-1-1- Criblage des alcaloïdes
III-1-2- Criblage des flavonoïdes et Leucoanthocyanes
III-1-3- Criblage des tanins et de polyphénols
III-1-4- Criblage des stéroïdes et de triterpènes
III-1-5- Criblage des saponines
III-1-6- Criblage des polysaccharides
III-3- Test antioxydant
III-4- Fractionnement
III-4-1-Chromatographie sur couche mince (CCM)
III-4-2-Fractionnement
III-5-Purification
III-6-Identification
III-1-1- Spectre RMN protons (1H-1D)
III-1-2- Spectre RMN-1D carbones (13C-1D)
III-1-3- Spectre RMN-1D DEPT 135°
III-1-4- Spectre de corrélation 1H13C HSQC
III-1-5- Spectre de corrélation 1H13C HMBC
III-1-6- Spectre de corrélation 1H1H COSY
CONCLUSION
REFERENCES
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
RÉFÉRENCES WEBOGRAPHIQUES
ANNEXES

Télécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *