Finance organisationnelle cours complet

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Analyses et représentations d’un corpus en gouvernance d’entreprise

Conformément à la méthodologie annoncée, les résultats des analyses sont successivement exposés selon une approche sémantique (2.1.), puis syntaxique (2.2.). L’ensemble de ces résultats a permis de procéder à une série de représentations synoptiques du corpus textuel de gouvernance étudié (2.3.).

Analyse sémantique du corpus textuel de gouvernance

L’analyse sémantique peut être utilisée afin d’obtenir une première représentation du contexte, et de la structuration des textes étudiés. Elle permet de mieux en appréhender l’ossature fondamentale, sans laquelle « l’édifice textuel » s’écroulerait.
Parmi les cinquante premières références utilisées, classées par ordre décroissant de fréquence, on trouve tout d’abord le RN de « Dirigeant »9. Il fait l’objet du plus grand nombre de citations (1367 fois), même si on observe une chute de la fréquence d’utilisation à partir de 1995 (approche longitudinale, avec une visualisation des fréquences de citation en histogramme). D’autres RN apparaissent avec une fréquence d’utilisation élevée. Ils servent à rappeler régulièrement au lecteur le contexte de l’analyse, à savoir celui de « l’entreprise », de « l’organisation » et des « marchés », ainsi que le principal objet des articles, consacrés à l’étude des « systèmes » de gouvernement10 et des « relations » entre les « actionnaires » et « dirigeants ». Les raisonnements s’appuient sur un ensemble de « théories », parmi lesquelles on peut noter la place privilégiée accordée à la « théorie de l’agence », et au récent regain d’intérêt qu’elle suscite (analyse des graphes longitudinaux) comme l’atteste l’article de Charreaux (1999), intitulé “La théorie positive de l’agence : lecture et relectures”. Ces premiers résultats mettent en exergue le positionnement central revenant au « dirigeant d’entreprise », même si celui-ci doit être nuancé par une fréquence d’emploi décroissante. Partant, les RN « stakeholders » (87 citations) ou « partenaires » (83 citations), incontournables dans le cadre d’une théorie élargie à l’ensemble des parties prenantes, voient croître leur fréquence d’utilisation à partir de 1995, même s’ils semblent d’une moindre importance au sein du corpus textuel pris dans sa globalité. Cette première caractérisation peut être approfondie si l’on concentre l’effort d’analyse sur la liste des RN suivants s’échelonnant jusqu’au rang 73. Ils représentent en effet la fondation même des textes étudiés, et définissent les problématiques de gouvernance par rapport aux champs du « contrôle », de la « valeur », et de la « performance ». La pensée et les raisonnements développés en matière de gouvernance ne peuvent s’organiser sans recourir à ces concepts. À ceux-ci, on peut ajouter l’usage complémentaire de RN traitant de « mécanismes », de « transactions », de « décisions », « d’investissements », et de « risques ».

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Analyse syntaxique :

vers une structuration de l’ontologie de la gouvernance L’ingénierie des connaissances engagée à partir de l’analyse automatique de contenu peut être considérablement approfondie à partir d’une « analyse syntaxique de surface dédiée au repérage et à l’analyse des syntagmes nominaux » (Bourigault et Jacquemin, 2000). Au lieu d’identifier à l’instar du logiciel Tropes, les relations du type « gouvernement entreprise », l’algorithme mis au point par Bourigault est en mesure de distinguer les syntagmes nominaux, correspondant à des séquences de mots du type « gouvernement des entreprises » ou « gouvernement de l’entreprise »12. De tels syntagmes, identifiés dans le corpus textuel, s’élèvent au nombre de 978, et forment une ontologie inédite de la gouvernance d’entreprise. Celle-ci peut être organisée, par le biais d’un classement simple des syntagmes sur la base de leurs têtes communes, de telle sorte que pour un terme tel qu’« administrateurs », on observera différentes expansions possibles du type : « externes », « internes », « indépendants » ou « salariés ». Au delà, on peut envisager une catégorisation des têtes de syntagmes (voir tableau 1). Ce classement de deuxième niveau étant réalisé, une nouvelle présentation du cadre conceptuel de la gouvernance peut alors être proposée. Celui-ci est constitué de huit groupes principaux, à partir d’un total de 216 têtes correspondant à 863 syntagmes.

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