Filiere landibe face a l’epreuve du marche liberal

Généralités

Au cœur de la globalisation du marché, trois phénomènes sont nettement visibles en termes d’échange imparfait ou pire encore, d’échange discriminatoire. Primo, la domination persistante de l’occident et des Etats-Unis d’Amérique, secundo, l’émergence de certains pays en développement d’Asie et d’Amérique Latine, et tertio, la paupérisation extrêmement continue d’autres pays comme Madagascar. Dès lors, la notion de marché a connu sa complexité vis-à-vis des relations sociales entretenues par ses agents économiques.

Complexité du marché et logique du processus de la mondialisation

Impérialisme mondial et développement local 

Libéralisme économique 

Face à la crise économique persistante dans le monde entier, à son époque, Malthus avança l’idée que la croissance des ressources alimentaires serait structurellement plus faible que celle de la population (la première connaissant une progression arithmétique, tandis que celle de la seconde serait géométrique). L’équilibre ne pourrait donc être retrouvé que par la réduction de la population . Ce constat malthusien nous renvoie à l’idée de nécessité ou bien d’automatisme en termes de stratégie systématique, efficiente qu’un individu doit adopter, grâce à la main invisible formulée par Adam Smith dans la « recherche sur la nature et cause de la richesse des nations » pour sa survie et son épanouissement quel que soit sa position sur le marché parce que les ressources disponibles sont strictement insuffisantes pour nourrir la totalité de la population présente à un instant donné. Ce seront ceux plus forts en termes de stratégies des acteurs qui pourraient vivre dans les meilleures conditions au détriment des autres.

En analysant les modes d’organisations sociales, Durkheim (E) a affirmé qu’au fur et à mesure que la taille de la population d’une société donnée s’évolue à un certain degré, les besoins pour satisfaire la vie sociétale se multiplient jusqu’à ce que le mode d’organisation sociale à solidarité mécanique ne parvienne plus à répondre la nécessité de sa population. C’est ainsi que s’est formée une solidarité organique indispensable et incontournable, dans laquelle, chaque individu se spécialise afin d’harmoniser le système d’organisation du travail en société. Si Durkheim a limité son explication sur « l’explosion démographique », il est opportun de signaler que cette division du travail sociale n’est pas tout simplement déterminée à un seul facteur mais plutôt favorisée par la combinaison des différents déterminismes.

Ces points de vue théorique nous emmènent à puiser (analyser) plus profondément, dans les définitions possibles du terme « Mondialisation ». Nous allons essayer de les saisir à travers quelques disciplines, à savoir :

La géographie. Selon les géographes, la mondialisation représente l’effacement relatif des frontières avec la réduction des distances et ce à travers des progrès technologiques.

L’économie. Pour les économistes, elle devient synonyme de globalisation, car signifiant la mise en place d’un fonctionnement économique planétaire afin d’aboutir à l’interdépendance des économies des différents pays. La croissance économique mais aussi les crises peuvent alors se diffuser rapidement.

Dans le domaine politique, la mondialisation désigne l’émergence des logiques supranationales. La Société des nations pendant l’entre-deux-guerres, puis l’ONU créée en 1945 en ont été les amorces. La question est régulièrement débattue à l’occasion de conflits (par exemple récemment, dans l’ex-Yougoslavie, en Afghanistan, en Irak, à Madagascar) : la communauté internationale peut s’imposer à un État.

L’aspect sociologique de la mondialisation se résume alors comme suit : la mondialisation est un processus inévitable et irréversible. Aujourd’hui nous vivons déjà dans un monde d’interconnexion et d’interdépendance à l’échelle planétaire. En cela, tout ce qui peut se passer quelque part affecte la vie et l’avenir des hommes partout ailleurs. Lorsque les mesures à adopter sont évaluées dans un endroit donné, il faut prendre en compte les réactions dans le reste du monde.

En synthétisant les tentatives de définition de la mondialisation citées plus haut, nous arrivons à la conclusion comme suit : le processus de la mondialisation rime avec la politique libérale de l’économique au niveau mondial. En termes plus agressif, ce processus nous conduit vers un système économique libertaire ou anarchique. Comme la sociologie, l’économie ne fait pas partie des sciences exactes au même titre que les sciences de la nature, qui peuvent avancer des prédictions précises : elle se base plutôt sur des hypothèses pour élaborer des thèses plus ou moins plausibles, passées à l’épreuve de l’empirique. C’est pourquoi, nos économistes d’alors et d’aujourd’hui n’ont pas pu arriver jusqu’ici à mettre en place un système stable, humaniste ou bien démocratique en termes sociale. Vers le milieu de XVIIIème siècle, Adam Smith critiqua la manière de gérer la vie économique de l’époque : le mercantilisme et l’absolutisme à travers lesquels il remarqua les dépenses inutiles des monarchies. Ces monarchies, dit-il, ne pensaient qu’accroitre leurs propres richesses contrairement, par exemple, au comportement du modèle d’un Etat providence. Adam Smith a donc introduit l’idée de la « main invisible du marché ». Cette idée était destinée à expliquer l’efficacité du marché. De nos jours, on utilise souvent à l’aide d’un mythe destiné à faire croire que le marché pourrait tout remettre en ordre. Adam Smith a comme objectif principal la libération par rapport à l’Etat mercantile. En analysant le système économique de l’époque, il proposa la liberté et le modèle de coopération. Malgré tous les efforts théoriques du libéralisme économique classique de Smith, cette théorie était rapidement et radicalement critiquée par Karl Marx au milieu du XIXème siècle, avènement de l’industrialisation. Dans ses reproches à Smith, Marx vise à réaliser une politique qui procurerait un « bon travail », c’est-à-dire un travail décent. De surcroit, le modèle libéral de Smith prévalut jusqu’à la crise économique mondiale de 1929. Dorénavant, il constitue l’objet de critique pour John Maynard Keynes qui prône à son tour le « capitalisme dirigé » .

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Economie d’aujourd’hui 

De nos jours, nous faisons allusion à deux approches des sciences économiques : la politique de l’offre et la politique de la demande ; mais il existe bien sûr entre ces deux domaines des liens de transition et de superposition.

La politique axée sur l’offre se trouve dans la tradition de la théorie néo-classique d’Adam Smith, qui a été reprise par les économistes David Ricardo, John Stuart Mill et d’autres encore. L’exigence politique qui découle de cette théorie repose sur la critique de l’Etat et sur le marché libéral qui consistent à la création de conditions plus favorables aux entreprises, pour qu’elles puissent générer un niveau assez élevé de profit. La théorie dit que cela engendre automatiquement la demande. L’Etat doit intervenir le moins possible sur le marché. Les subventions, la propriété aux mains des services publics et les régulations doivent être réduites ; les impôts et taxes doivent être maintenus au plus bas. La banque centrale garantit la stabilité de la valeur monétaire mais n’intervient pas dans les cycles conjoncturels.

Cependant, la politique économique axée sur la demande a été fondée par John Maynard Keynes et met en place un rôle actif de l’Etat en vue de la promotion de l’Emploi ainsi que le contrôle de la conjoncture. Ce qui est essentiel ici, c’est d’assurer une demande permanente au sein de l’économie nationale. Pour cela, les salaires doivent être augmentés au moins aussi fortement que la productivité. Henri Ford, qui a introduit l’idée de production de masse dans ses ouvrages et qui a ainsi occasionné une hausse de productivité, se prononça, par exemple, pour de meilleurs salaires dans l’espoir d’apporter une réponse satisfaisante au problème de la demande.

Lorsque la consommation privée et les investissements décroissent, alors l’Etat doit intervenir à travers des programmes d’investissement et des mesures prises en faveur d’une intensification de l’emploi. A travers cette demande supplémentaire, les entreprises investissent plus, l’emploi augmente et la demande privée croît. La banque centrale devrait accompagner l’amélioration de la conjoncture pendant les périodes de crise en baissant les taux d’intérêts et en augmentant la masse monétaire.

Table des matières

Introduction générale
PARTIE I : Complexité du marché et logique du processus de la mondialisation
Chapitre I : Impérialisme mondial et développement local
Chapitre II : Politique locale de production
PARTIE II : Evolution de la filière
Chapitre III : Production locale de soie sauvage.
Chapitre IV : Marché et organisation de la filière soie sauvage dans la commune rurale d’Ambatofinandrahana.
PARTIE III : Problèmes et perspectives d’un esprit entrepreneurial axé au développement local
Chapitre V : Contraintes de la filière landibe
Chapitre VI : Perspectives
Conclusion générale
o Bibliographie
o Table des matières
o Annexes
o Curriculum vitae
o Résumé

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