Familles des Russulaceae Lotsy

Familles des Russulaceae Lotsy

Genre Lactarius Pers., 1797 a. Lactarius heimii Site : Forêt Kalounayes, Bignona (Ziguinchor) ; Spécimen étudié : EFCDKB1 Date de récolte : 24/09/2018, récolté par Mouhamed DIEYE Ecologie : le champignon est récolté sur de la litière peu abondante – Altitude : 38 m – Le degré de recouvrement (zone boisée) : 50% – Humidité : sol humide – Sous Afzelia africana et il est lié avec des racines d’Hyptis suaveolens – Composition floristique de la végétation : Afzelia africana, Asystasia gangetica, Blepharis maderaspatana, Combretum micranthum, Dioscoria sp, Hyptis suaveolens, Markhamia tomentosa, Triumfetta pentandra Odeur : fongique Les descriptions de l’espèce Lactarius heimii Härkönen & al. (2015) et De Kessel & al. (2017) correspondent à la récolte : sporophore déprimé à marge involutée ; lamelles adnées à décurrentes ; stipe concolore au chapeau, muni d’un anneau membraneux-arachnoïdes. Photo 34: Lactarius heimii Caractères macromorphologiques  Le sporophore est de type collyboïde, solitaire.  Le chapeau est beige à orange brunâtre, circulaire, ombiliqué, avec des aiguilles beiges clair sur le chapeau. La marge est barbue, incurvée, les lames sont inégales et un peu serrées.  L’hyménophore est beige, adné à décurrent en filets avec des lames à arête régulière  Le stipe est concolore au chapeau, atténué, cylindrique à insertion un peu excentrique avec présence de ceinture sous les lames. Caractères micromorphologiques  Les spores (5,71-10,1-14,02 x 8,02-10,41-12,68) µm sont anguleuses, verruqueuse-connexées ;  Les basides (19,575 x 2,6) µm ont des stérigmates pas bien visibles, les basides en forme de « S », clavées vers la base ;  Les cheilocystides (11,673-15,37-17,725 x 1,41- 3,31-4,615) sont très abondantes, fusiformes et atténuées au sommet ;  Les leurocystides (18,4-35,1-51,786 x 2,6-4,66- 6,72) µm à sommet aiguë à acuminé, fusiformes. 85 2. Russula Pers. b. Russula innocua (Singer) Romagnesi ex Bon (1982) Synonyme : Russula smaragdina var. innocua Singer (1935) Site : Forêt Kalounayes, Bignona (Ziguinchor) Spécimen étudié : EFCDKB7 Date de récolte : 24/09/2018, récolté par Khady NDIAYE et Mouhamed DIEYE Caractères fugaces : présence de liquide gélatineux sur le chapeau Ecologie : le champignon est récolté sur un sol humide à litière abondante – Altitude : 30 m – Le degré de recouvrement (zone boisée) : 95% – Sous Cassia sieberiana – Composition floristique de la végétation : Afzelia africana, Asystasia gangetica, Baissea multiflora, Blepharis maderaspatana, Chlorophytum senegalensis, Combretum micranthum, Dioscoria sp, Hyptis suaveolens, Markhamia tomentosa, Triumfetta pentandra, Saba senegalensis, Strophanthus sp (hispidus) Photo 35: Russula innocua Caractères micromorphologiques – Trame hyméniale constituée de cellules rondes appelées sphérocytes ; – Spores mesurant (11,907-13,079-14,522 x 8,113-10,533-12,9) µm sont tantôt avoïdes tantôt ellipsoïdes, sans apicule ; – Les hyphes primordiaux formées de sphérocytes se terminent par des hyphes squelettiques segmentées constituées par des cellules vides de petites tailles ; – Piléocystides présentes dispersées, clavées-fusiformes, non septées avec une longueur de 100,594µm. Dermatocystides présentes. La récolte s’identifie au Russula innocua décrit sur le site www.mycodb.fr : chapeau vert convexe puis étalé, sillonné au bord à lames et stipe blancs. C’est une espèce sous feuillus. Caractères macromorphologiques  Le sporophore est de type collyboïde, solitaire  Le chapeau est vert fluo clair, circulaire, concave à revêtement rimeux et à marge révolutée avec des rainures.  L’hyménophore est blanc laiteux à lames, lamelles et lamellules inégales et espacées  Le stipe est blanc, atténué à insertion centrale,

Résultats de l’enquête ethnomycologique 

Du profil des enquêtés Au total, 29 personnes ont été interviewées, soient 9 au village d’Oukout Ehélo, 10 à Boukitingo et 10 à Tenghory Transgambienne 2. Cet échantillon reflète l’indisponibilité de la population riveraine des deux forêts. Les femmes représentent 21,05% contre 78,95% d’hommes. En effet, l’enquête se faisait les soirs après les inventaires mycologiques alors que les femmes travaillent pendant ces heures dans les champs et les hommes le matin. Les enquêtés sont répartis en 4 classes d’âge [20-40[ ; [40-60[ ; [60-80[et [80-100[. L’âge varie de 24 à 91 ans avec une moyenne de 49 et un écart type de 47,38. Le maximum se trouve dans l’intervalle [40-60[ avec 47,37% suivie de la classe [20-40[ avec 31,58%. Ces deux classes d’âges regroupent à elles seules 78,95%. Les allochtones représentent 15,79% contre 84,21% d’autochtones. Les enquêtés sont tous issus de l’ethnie Djola. Les personnes instruites constituent 78,95%. Parmi elles, domine le niveau primaire avec 33,33% suivie des niveaux lycée et universitaire avec un même taux de 26,67%. Les analphabètes représentent 21,05%. 

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