Facteurs predictifs des lesions traumatiques au niveau des incisives chez de jeunes adolescents
Principes de l’analyse céphalométrique
Moyens d’étude
Quelle que soit la vocation de l’analyse céphalométrique, qu’elle soit « dimensionnelle », « typologique » ou « structurale », elle nécessite toujours la construction d’un réseau géométrique de plans et de lignes servant de système de référence. La détermination de points de repère est donc indispensable. Certains points ont une définition anatomique, d’autres points sont construits ou déterminés par inspection.
Points de la boîte crânienne
– Nasion (N, Na) : point antéro-supérieur de la suture nasofrontale. – Sella turcica (S) : centre de la scelle turcique déterminé par jugement. – Basion (Ba) : point le plus antérieur de l’image du foramen magnum, situé à la limite inférieure du basi-occipital. – Opisthion (Op) : point le plus postérieur de l’image du foramen magnum. – Porion céphalométrique (Po ceph) : point le plus haut du conduit auditif externe (CAE) cutané. Il est traditionnellement repéré par le sommet de l’olive auriculaire du céphalostat, dont la surface supérieure entre en contact avec celle du conduit auditif si le sujet est correctement installé, c’est-à-dire « légèrement suspendu dans l’appareil par les olives ». – Porion osseux (Po) : point le plus haut du conduit auditif osseux (CAE), dont l’image ovalaire est généralement lacunaire dans sa zone supérieure et devra être préalablement reconstituée selon une technique particulière. Il est toujours situé quelques millimètres audessus du porion céphalométrique.
Points de l’étage supérieur de la face
– Orbitale (Or) Point le plus déclive de l’image du rebord orbitaire inférieur. – Epine nasale antérieure (ENA) : pointe de l’épine nasale antérieure. – Point A : point le plus déclive de la concavité de l’image du maxillaire située entre l’épine nasale antérieure et le prosthion. – Prosthion (Pr) : point le plus antérieur de la portion alvéolaire du maxillaire entre les incisives centrales. – Point incisif supérieur (Is) : pointe de la couronne de l’incisive centrale la plus antérieure. – Epine nasale postérieure (ENP) : pointe de l’épine nasale postérieure, à l’extrémité du palais osseux.
Points de l’étage inférieur de la face
– Point incisif inférieur (If) : pointe de la couronne de l’incisive centrale mandibulaire la plus antérieure. – Infradentale (Id) Point le plus antérieur de la portion alvéolaire de la symphyse entre les incisives centrales. – Point B : point le plus déclive de la concavité de l’image de la symphyse entre l’infradentale et le pogonion. – Pogonion (Pog,) : Point le plus antérieur de l’image de la symphyse mandibulaire. – Menton (Me) : Point le plus inférieur de l’image de la symphyse mandibulaire. – Gnathion (Gn) : Milieu entre le point le plus antérieur et le plus inférieur de la symphyse – Gnathion céphalométrique (Gn ceph) : intersection du plan facial et du plan mandibulaire. – Gonion (Go) : point équidistant entre le point le plus postérieur et le point le plus inférieur de la région de l’angle de la mandibule
Définition de la normalité
Le but de l’analyse céphalométrique est d’aider le praticien à déterminer le siége et la nature d’éventuelles anomalies afin de lui permettre de fixer les objectifs de son traitement. La notion de « face idéale », qui sous-entend l’existence d’un archétype, ayant été abandonnée comme système de référence, elle a été remplacée par la comparaison du sujet avec le groupe auquel il appartient. Considérant la variabilité individuelle des caractères morphologiques, au sein d’une population dont les individus sont certes semblables mais non identiques, l’analyse céphalométrique s’appuie sur des critères définis au niveau du groupe et non plus à l’échelle de l’individu. Chaque caractère est assimilé à une variable aléatoire dont les fluctuations suivent une distribution de probabilité qui peut être résumée par la détermination de ses paramètres essentiels : – la moyenne, paramètre de position qui situe la valeur centrale de la distribution. Dans le cas précis de la loi normale qui est une loi symétrique elle définit la valeur modale, c’est-à-dire la plus fréquente ; – la variance, paramètre de dispersion qui traduit la variabilité du caractère.
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