FACTEURS LIES AUX SUCCES VIROLOGIQUES A 12 MOIS

FACTEURS LIES AUX SUCCES VIROLOGIQUES A 12 MOIS

Transmission par le sang et ses dérivés

Ce mode de contamination se fait principalement de trois manières différentes :  Usagers de drogue injectable (UDI) [65]. 18 La toxicomanie intraveineuse expose au risque de transmission sanguine du VIH lorsqu’il y a partage de seringues, d’aiguilles ou de tout autre matériel nécessaire aux injections (coton, cuillère, etc.). Le risque est de l’ordre de 0,67 % en moyenne par contact à risque, plus important que pour un rapport sexuel non protégé. Elle reste le principal mode de transmission en Europe de l’Est, dans les Caraïbes et en Amérique latine . L’enquête UDSEN de 2011 faite à Dakar sur les UDI, révèle que seuls 9,1% des injecteurs de drogues connaissent leur statut sérologique ; ce qui signifie que 90,9% de cette population sont des porteurs potentiels du virus et sont donc susceptibles de le transmettre aux autres toxicomanes.  Les transfusions sanguines Ce mode de transmission est devenu rare de nos jours. En effet, les tests de dépistage du VIH sont systématiquement pratiqués sur tous les donneurs de sang, mais également en cas de dons d’organes et de sperme. Cependant, la garantie d’un sang non contaminé n’est pas totale dans la mesure où l’infection à VIH comporte une fenêtre sérologique (au cours de la primo-infection) pendant laquelle les anticorps dirigés contre le virus ne sont pas détectables. Ainsi pour limiter ce risque résiduel, il est fondamental de ne pratiquer de transfusions qu’en cas d’indication formelle (risque vital) et de s’abstenir de toute transfusion de « confort » (pour lesquelles il peut exister des alternatives à la transfusion).  Contaminations professionnelles [60] Il s’agit des accidents d’expositions au sang (AES) du personnel soignant par blessures ou piqûres avec du matériel médicochirurgical souillé, par projection de sang infecté sur une peau lésée ou sur une muqueuse. Le risque de transmission est estimé à 0,03% après exposition muqueuse et à 0,32% après exposition percutanée. Il dépend de la profondeur de la blessure, du stade de l’infection chez 19 le patient, de l’intervalle entre l’utilisation de l’aiguille et l’exposition accidentelle, ainsi que de la rapidité et la qualité de la désinfection. Cependant, lors d’un AES, le risque de transmission virale ne concerne pas que le VIH mais également, et de façon plus importante, le VHC (2 %) et le VHB (> 20 %). III.3 Transmission mère-enfant [64] En l’absence de prévention par les antirétroviraux, le risque de transmission mèreenfant varie entre 15 et 25% dans les pays industrialisés et entre 25 et 45% dans les pays en développement. Elle se fait de trois manières : – In utero où il y’aura passage du VIH de la mère au fœtus via le placenta – Lors de l’accouchement par contact de l’enfant avec le sang et/ou les sécrétions maternelles. – Après l’accouchement, au cours de l’allaitement. IV. DEPISTAGE [65] Il repose sur la mise en évidence des anticorps spécifiques dirigés contre le virus (diagnostic sérologique ou indirect) et sur la détection du virus lui-même ou de ses composants (diagnostic virologique ou direct).

Les méthodes indirectes

Le diagnostic indirect ou sérologique de l’infection repose sur la détection des anticorps sériques ; il reste dans la majorité des cas la démarche diagnostique la plus pertinente et la plus accessible. 

Méthodes Immuno-enzymatiques de type ELISA

Elles sont actuellement les méthodes de référence pour mettre en évidence les anticorps sériques spécifiques. Le test ELISA est effectué en première intention (deux types de tests ELISA doivent être légalement effectués sur deux prélèvements différents) et en cas de positivité, le diagnostic d’infection doit être confirmé par un test en Western blot. C’est une méthode simple, destinée au dépistage de sérum. Ce test utilise plusieurs types d’antigènes correspondant au VIH-1 et au VIH-2. Dans cette réaction, l’antigène viral est fixé par absorption physique à un support solide (microplaque ou bille de polystyrène). 

Tests de confirmation 

Western blot : la technique de référence

Ce test dépiste les anticorps produits contre chaque fraction antigénique du virus. Le Western blot est considéré comme positif lorsqu’il existe au moins un anticorps dirigé contre la protéine interne du virus (p 24), au moins un anticorps dirigé contre une protéine d’enveloppe (gp 41 ; gp 110 ou gp 160). Chez un sujet séropositif, le Western-blot est “complet” : il met en évidence des anticorps dirigés contre l’ensemble des protéines virales.

Radio-immunoprécipitation (RIPA)

Cette technique met en évidence préférentiellement des anticorps dirigés contre les protéines d’enveloppe et de ce fait elle constitue un apport complémentaire d’informations pour les échantillons sériques d’interprétation délicate en Western Blot. La RIPA est un test de confirmation très sensible.

Tests rapides

Ils utilisent des protéines « recombinantes » comme antigène, obtenues par génie génétique. Ce sont des tests de dépistage rapide qui demandent néanmoins à être confirmés par les méthodes classiques à savoir ELISA, WESTERN-BLOT. Ils présentent un atout supplémentaire, car ne nécessitant pas d’équipements lourds et pouvant être utilisés dans les situations d’urgences. Ces tests rapides constituent une méthode appropriée de dépistage dans les pays à revenu économique faible surtout en Afrique.

Méthodes directes

Détection de l’antigène du virus

Les antigènes viraux circulants correspondent aux particules virales et aux protéines virales libres. Les méthodes ELISA commercialisées détectent essentiellement la protéine p24 du VIH-1. La recherche de l’antigène p24 dans le sérum est aujourd’hui indiquée essentiellement chez le nouveau-né de mère séropositive pour le VIH-1 et lors de la suspicion d’une primo-infection. IV.2.2 Réaction de polymérisation en chaîne (PCR) C’est une technique de détection qui consiste à amplifier artificiellement la molécule à détecter afin de simplifier sa détection. Elle peut s’appliquer à l’ARN du virus et dans ce cas elle est appelée NASBA (Nucléique Acide Séquence Base Amplification) ou à la rétro transcriptase (RT-PCR). C’est actuellement la méthode de référence de diagnostic rapide.

Isolement viral

L’isolement viral se fait à partir des cellules mononuclées sanguines ou du plasma du sujet infecté grâce à l’adjonction de cellules mononuclées de donneurs sains qui servent de support pour la multiplication virale.

HISTOIRE NATURELLE DE L’INFECTION A VIH

L’histoire naturelle de l’infection à VIH désigne l’ordre habituel, stéréotypé dans lequel se déroulent les manifestations cliniques, biologiques et immunovirologiques de l’infection à VIH depuis la contamination jusqu’à la phase terminale, en dehors de toute intervention thérapeutique. Elle comporte trois phases que sont: la primoŔinfection ou phase aiguë qui dure quelques semaines, la phase chronique asymptomatique et la phase finale symptomatique d’immunodépression majeure ou de sida (cf. figure 6). Figure 6: Histoire naturelle de l’infection à VIH .

 Phase aigüe de primo-infection

Elle survient 2 à 6 semaines après la pénétration du virus dans l’organisme et correspond à la période de séroconversion. À ce moment, le virus se diffuse très rapidement dans le corps, et l’infection s’établit de façon définitive dans l’organisme. Ce stade est souvent asymptomatique mais dans 30 à 50% des cas, des manifestations cliniques peuvent apparaitre : on parle de primo-infection symptomatique ou de syndrome rétroviral aigu. Son diagnostic, associé à une prise en charge précoce permet d’améliorer le pronostic de l’infection à VIH. Les manifestations cliniques les plus fréquentes sont :  le syndrome pseudo-grippal ;  les adénopathies superficielles disséminées ;  le rash cutané ;  les pharyngites érythémateuses avec dysphagie ; la paralysie faciale. À la biologie, on note deux types de perturbations :  Des perturbations hématologiques : une thrombopénie le plus souvent suivie d’une leucopénie à type de neutropénie et de lymphopénie. Celle-ci, fait place ensuite à une hyper-lymphocytose portant sur les CD8+ avec de grands lymphocytes CD8+ hyper basophiles, bleutés ; la lymphopénie CD4+ est constante avec un rapport CD4+/CD8+ < 1.  Des perturbations hépatiques avec une hépatite aigüe cytolytique.

Table des matières

INTRODUCTION
I.GENERALITES SUR L’INFECTION A VIH
I.1Définition
I.2Historique
I.3 Epidémiologie
I.3.1 Répartition mondiale de l’infection à VIH/SIDA
I.3.2 Afrique subsaharienne [
I.3.3 Répartition en Afrique subsaharienne
I.3.4 Sénégal
II.PHYSIOPATHOLOGIE
II.1 Agent pathogène
II.2 Structure du VIH
II.3 Réplication virale
II.3.1 Cellules cibles
II.3.2 Etapes de la réplication virale
II.3.3 Conséquences de la réplication virale
II.4 Réponses immunes à la réplication virale
III.MODES DE TRANSMISSION
III.1 Transmission sexuelle
III.2 Transmission par le sang et ses dérivés
III.3 Transmission mère-enfant
IV. DEPISTAGE
IV.1 Les méthodes indirectes
IV.1.1 Méthodes Immuno-enzymatiques de type ELISA
IV.1.2 Tests de confirmation
IV.1.2.1 Western blot : la technique de référence
IV.1.2.2 Radio-immunoprécipitation (RIPA)
IV.1.3 Tests rapides
IV.2 Méthodes directes
IV.2.1 Détection de l’antigène du virus
IV.2.2 Réaction de polymérisation en chaîne (PCR)
IV.2.3 Isolement viral
V.HISTOIRE NATURELLE DE L’INFECTION A VIH
V.1 Phase aigüe de primo-infection
V.2 Phase de séropositivité asymptomatique
V.3 Phase symptomatique d’immunodépression mineure
V.4 Phase de SIDA
V.5 Classifications de l’infection à VIH/SIDA
V.5.1 Classification de l’OMS
V.5.2 Classification du CDC
VI.Prise en charge
VI.1 Prise en charge psychosociale
VI.2 Prise en charge nutritionnelle
VI.3 Prise en charge vaccinale
VI.4 Prise en charge médicale
VI.4.1 Prise en charge clinique
VI.4.2 Prise en charge paraclinique
VI.4.3 Prise en charge des infections opportunistes
VI.5 Prise en charge par les médicaments antirétroviraux (ARV)
VI.5.1 Buts
VI.5.2 Moyens
VI.5.3 Indications
VI.5.3.1 Conduite du traitement
VI.5.3.2 Modalités thérapeutiques
VI.6 Suivi
VI.7 Issue du traitement antirétroviral
VI.7.1 Suivi
VII. PRÉVENTION
VII.1 Prévention de la transmission mère-enfant
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
I.CADRE D’ETUDE
I.1 PRESENTATION DE LA REGION DE ZIGUINCHOR
I.1.1 Situation géographique
I.1.2 PRESENTATION DU DISTRIC SANITAIRE DE
DIOULOULOU
I.1.3 DONNEES DEMOGRAPHIQUES ET GEOGRAPHIQUES
I.1.4 INFRASTRUCTURES SANITAIRES
I.1.5 RESSOURCES HUMAINES
I.2 MATERIEL ET METHODE
I.2.1 Type d’étude
I.2.2 Période d’étude
I.2.3 Critères d’inclusions
1.2.4 Critères de non inclusion
II. Recueil de données
III. Saisie et analyse des données
IV. Contraintes ou biais
V. RESULTATS
V.1 Etude descriptive
V.1.1 Données Sociodémographiques
V.1.2 Aspects cliniques
V.1.3 Données para cliniques
V.1.4 Aspects thérapeutiques
VI. Étude analytique
VI.1 Analyse Bi-variée
VI.2 Analyse Multi variée
VII.DISCUSSION
VII.1 Aspects épidémiologiques
VII.2 Aspects clinique
VII.3 Aspects biologiques
VII.4 Aspects thérapeutiques
VII.5 Les facteurs associés aux Succès virologique
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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