Facteurs et conséquences d’appauvrissement des ressources ligneuses
EXPLOITATION DES DONNEES INVENTAIRES
L’analyse des données d’inventaire, a permis d’avoir un aperçu sur l’état actuel de la forêt de Badion. Elle vérifie la conformité entre les informations recueillies par le traitement des données concernant les enquêtes ménages et les données d’inventaire. Après l’analyse des données d’inventaire et d’enquêtes ménages, si nous constatons qu’il y a une différence de résultats, alors on se pose la question à savoir pourquoi ? Est-ce que les populations rurales dissimulent des informations par crainte d’être dénoncées aux autorités compétentes ? C’est l’hypothèse jugée plus pertinente pour cette interrogation, durant le séjour sur le terrain, la plupart des personnes interrogées disaient que « toute personne qui s’interroge sur l’état de la forêt ne peut être qu’un agent forestier où un envoyé de l’Etat » d’où une grande difficulté de les mettre en confiance.
La disposition des placettes
Les placettes effectuées dans chaque village choisi ont une direction Est-Ouest. Au niveau de la zone frontalière 14 placettes y sont réalisées et 12 au niveau de la zone de Badion pour un total de 26 placettes. Une placette est également faite dans chaque zone de culture des villages ciblés, ce qui donne 13 placettes. En ce qui concerne la forêt, les coordonnées des points ont été ciblées avant d’aller sur le terrain et 7 points ont été choisis pour cette zone de même que quatre (4) points dans la zone de savane dite intermédiaire. Trois(3) placettes à l’Est et une(1) à l’Ouest parce-que la partie Est est plus proche de la frontière Sénégalo- gambienne donc un total de 50 placettes. La carte suivante montre la localisation des points d’inventaire effectuée au niveau de la Commune. Carte 2: Localisation des placettes dans la Commune de Badion 42 Données brutes des inventaires Pour avoir un aperçu clair sur la progression et l’intensité de l’exploitation du bois d’œuvre au niveau de la Commune de Badion, une analyse est faite selon les zones pour voir la disponibilité des essences en bois et ensuite les classer par espèces vivantes et souches. Cette méthode a permis d’identifier la zone la plus exploitée et le front de progression des exploitants clandestins au niveau de la commune. Source: Diallo, R, inventaire 2014 Sur les quatorze placettes réalisées dans cette zone, un nombre total des individus qui est égal à 85 et 35 pour le nombre d’espèces est répertoriés. Cordyla pinnata enregistre les individus les plus importants avec un nombre de 43, il s’en suit Bombax costatum qui totalise 27, Pterocarpus erinaceus 15 et enfin un (1) individu pour Afzelia africana. En ce qui concerne les espèces restantes à savoir Khaya senegalensis, Daniella oliveri, Ceïba pentandra, aucun individu concernant ces espèces n’est noté au niveau des aires des placettes