Besoins énergétiques
Les oiseaux éprouvent deux sortes de besoins : celui d’entretien qui renouvelle les éléments constitutifs des tissus nécessaires à l’assurance de la continuité des fonctions vitales, celui de production qui fournit les matériaux nutritifs apportant une quantité d’énergie correspondant à ses productions (SENTEX et LEROY)
L’effet de la concentration énergétique de l’aliment sur la croissance se manifeste jusqu’à 3200 Kcal EM/Kg pour les poussins de 0 à 4 semainesd’âge et de 3000 Kcal EM/Kg pour les poussins de 4 à 8 semaines d’âge. En dessous deces valeurs, la réduction de poids vif à 56 jours est voisine de 30g pour chaque diminution de 100 Kcal EM/Kg du niveau énergétique de l’aliment (RAOELINA, 1995)
Le respect du besoin énergétique doit ainsi être pris en compte surtout sa diminution.
Besoins en matières azotées
Les matières azotées sont indispensables à l’entretien et servent à la réparation de l’usure de l’organisme résultant du fonctionnement des appareils circulatoire et respiratoire, ainsi que des secrétions glandulaires, digestives, etc. cette déperdition azotée due au mécanisme de renouvellement des tissus correspond aux besoins d’entretien.
En plus de cette dépense, il y a l’élaboration de nouveaux tissus qu’imposent les diverses productions animales.
Tous les animaux nécessitent de recevoir dans leurs aliments une quantité maximale de protéines. Mais le besoin en protéines d’une volaille consiste en un apport de chaque acide aminé essentiel (acide aminé que les animaux n’ont pas la capacité de synthétiser sans d’autres sources), ainsi qu’un apport suffisant en composés azotés à partir desquels les acides aminés non essentiels peuvent être synthétisés (SMITH, 1992). Les apports en protéines et acides aminés sont exprimés en fonction de la concentration énergétique du régime. Un apport excessif d’un acide aminé ne réduit pas la croissance à condition que certains équilibres soient respectés.
La réduction de la teneur en protéines de 1% a le même effet sur l’IC que la réduction du niveau énergétique de 50 Kcal EM (RAOELINA, 1995).
L’apport en matière azotée doit donc au minimum satisfaire le besoin de l’animal en respectant les équilibres.
Besoins en matières minérales
Les matières minérales jouent un rôle très important dans la croissance et dans la production des animaux d’élevage.
Les éléments minéraux indispensables aux animaux peuvent se classer en deux groupes: Macroélément :dont les besoins journaliers peuvent s’exprimer engramme (K, Na, Ca, Mg, Cl, P, S) ; Microélément :dont on ne trouve dans l’organisme qu’en très petites quantités, de l’ordre de milligramme. Les plus utiles sont : Fe, Cu, Co, Mn, Zn, I et le B.
Les besoins de l’animal en microéléments sont très faibles et parfois la quantité dans la ration est suffisante pour les satisfaire, mais l’excès peut engendrer des troubles, une actiontoxique (pour le Mn : dose recommandée est de 0,05get il est toxique à plus de 0,5g), et même mortel pour certains comme le Cuivre.
Les plus importants dans le premier groupe sont le Ca et le P car à eux seuls ils constituent presque les ¾ des matières minérales dans le corps des animaux.
Le Ca se trouve en majeure partie dans les os. Il joue un rôle plastique dans la constitution squelettique sous forme de phosphate tricalcique etde carbonate de chaux.
Le P joue un rôle majeur dans la structure squelettique et membranaire ainsi que dans les fonctions cellulaires des êtres vivants. La part laplus importante du besoin en P correspond à la production. Les apports plus élevés en P (0,45 au lieu de 0,35g pour la finition)augmentent le poids vifs de l’animal de 40g et un abaissement de l’IC de 0.05(RAOELINA, 1995).
Besoin en eau
L’eau est le constituant essentiel des organismes vivants. Elle joue plusieurs rôles : plastique, régulation thermique, solvant, lubrifiant et maintien de l’homéostasie.
Il existe des liaisons étroites entre abreuvement et ingestion alimentaire. La restriction de l’eau entraîne une baisse de l’ingestion de l’aliment et peut provoquer la mort des volailles en 24 heures. Même si la restriction n’est que 10%,le taux de croissance, l’efficacité de croissance et de la conversion alimentaire des poulets de chair peuvent s’en trouver être affectés. A l’inverse, la restriction alimentaire conduit souvent, après quelques jours d’adaptation, à une surconsommation d’eau qui peut provoquer la détérioration des conditions d’élevage (litières humides, etc.). Il y a aussi l’effet de la température sur la consommation d’eau : une élévation de la température entraîne une augmentation de la consommation d’eau.
Facteur de variation liée à la température
La température influence la consommation alimentaire, puisque c’est l’un des éléments qui interviennent dans la thermorégulation de l’animal.Le poulet a une zone de confort dans laquelle il se sent à l’aise et consomme plus. En dessous de cette fourchette de température, l’animal compense l’écart par le comportement de regroupement pour bénéficier de la chaleur corporelle des autres et en dessus de cette fourchette, les poulets se dispersent,écartent ses ailes pour atténuer la chaleur.Pour les poulets de chair, cette zone de confort varie avec l’âge.
CONDITIONS D’ELEVAGE
Le bâtiment d’élevage
Il doit être conçu et réalisé de façon à assurer une bonne isolation thermique, à favoriser la maîtrise sanitaire et hygiénique, à faciliter la maîtrise de l’ambiance et à ne pas gêner l’accomplissement des taches aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Ainsi, l’aération, la ventilation, l’ensoleillement, la luminosité et l’évacuation des déchets doivent être tous pris en compte.
La densité
La densité est un paramètre très important dans l’élevage de poulet de chair. Il faut faire attention surtout à la densité élevée.
D’abord, le bien être des animaux en dépendent. Si leur nombre est trop élevé, les poulets se piétineront, aucune aire d’exercice ne sera disponible, la litière se souillera facilement et l’aération du poulailler sera réduite.
Ensuite, l’accessibilité aux accessoires tels que l’abreuvoir et la mangeoire est réduite, ce qui entraîne une hétérogénéité en poids dans le lot et même, cela peut entraîner une augmentation du taux de mortalité.
Enfin, le phénomène de picotement va s’accentuer car le lot va se diviser en plusieurs groupes, ce qui entraîne l’existence de plusieurs animaux dominants qui picotent les dominés. Et un animal blessé dans lot de poulet de chair est considéré comme intrus que le reste va encore picoter.
La litière
Au démarrage, la litière a pour rôle d’isolation etde confort pour la réception des poussins.
Les types de litière sont variables selon les régions : en copeaux, en paille hachée, éclatée, défibrée, en balle de céréales, de riz, en écorces de bois, en papiers recyclés, etc. Il faut rechercher un produit sec, non corrosif pour la peau et ayant un bon pouvoir absorbant qui devra être traité de façon à réduire les contaminations bactériennes.
Une bonne litière doit permettre également aux oiseaux d’exprimer leur comportement naturel comme le grattage. L’épaisseur de la litière est variable selon les conditions climatiques, la densité, la maîtrise de la ventilation, le type d’abreuvement.
Les Normes d’équipement
Le chauffage
Il peut être un chauffage électrique, à gaz (1400 W/600 – 700 poussins) ou un chauffage artisanal en fût. Le principe consiste à respecter la zone de confort (cf. tableau n°3) et à installer des dispositifs afin d’éviter les brûlures ainsi que les incendies
L’abreuvement
Les abreuvoirs doivent permettre aux animaux de parvenir facilement à l’eau de boisson et en réduire les gaspillages. Voici quelques types d’abreuvoir avec leurs ratios correspondants.
Protection contre les contaminations
Le personnel et les visiteurs
Le vecteur le plus fréquent des problèmes sanitaires des volailles est l’homme. Ainsi, minimiser les entrées et sorties dans une zone d’élevage est indispensable et si c’est absolument nécessaire de pénétrer dans les locaux, un lavage des mains et une désinfection du corps entier ou un changement de vêtement doit s’imposer.
Les moyens de transport
Il faut désinfecter les moyens de transport sans exception avant d’entrée dans la zone d’élevage. Les roues présentent le plus grand risque de contamination car elles sont en contact direct avec le sol qui est favorable à la prolifération des germes pathogènes.
Le nettoyage, la désinfection et le vide sanitaire
Le nettoyage et la désinfection des poulaillers, de leurs annexes ainsi que leurs abords et voies d’accès sont indispensables entre chaque lot pour assure une bonne qualité sanitaire des produits d’élevage et améliorer sa rentabilité.
Voici la chronologie des opérations à réaliser pourl’élevage en sol :
Première étape
Une première désinsectisation est réalisée immédiatement après l’enlèvement des oiseaux, pendant que le bâtiment est encore chaud : pulvérisation d’un insecticide sur la litière, ainsi qu’en partie basse des murs sur une hauteur de un mètre.
Deuxième étape
Il faut sortir le matériel et la litière qui peuvent être un réservoir potentiel de plusieurs maladies, juste après le départ des animaux. La litière doit être évacuée hors de l’élevage ou, mieux encore, brûlée ; il ne faut pas oublier de nettoyer également les déchets présents aux abords du bâtiment, ceux-ci devant être considérés comme partie intégrante du poulailler. Enfin, il est nécessaire de racler le sol et de procéder à un premier balayage du poulailler.
Troisième étape
Un nettoyage des bâtiments et des abords s’impose car il permet d’éliminer une bonne partie des germes. La désinfection est efficace seulement si elle est précédée d’un nettoyage-dépoussiérage soigné et méticuleux. Ainsi, les parois et surfaces doivent être aussi lisses que possible, sinon les germes risquent de s’y incruster ; à l’aide d’une brosse et d’un balai, il faut récurer le sol sans oublier les murs et le plafond ; il est aussi préférable d’utiliser un nettoyeur à haute pression pour les grands bâtiments ; le nettoyage se fait avec de l’eau potable et un détergent à propriété moussante afin de mieux détacher les matièresorganiques collées sur les parois.
Quatrième étape
Le matériel d’élevage doit être nettoyé en utilisant de l’eau additionnée de détergent.
Un brossage vigoureux suit le trempage des abreuvoirs et mangeoires dans la solution mousseuse, puis le rinçage à l’eau potable et le séchage.
Cinquième étape
C’est la désinfection. Pour le bâtiment d’élevage, on peut la faire le jour même ou le lendemain du nettoyage sur les surfaces détrempées ou légèrement humides qui facilite la pénétration de la solution désinfectante et améliore son efficacité. L’application de la solution doit être homogène et régulière, sans oublier le plafond. On peut utiliser un pulvérisateur manuel, un brumisateur à moteur électrique ou thermique ou un nettoyeur à haute pression, à pression et à débit réglables. Pour le matériel, une méthode simple et efficace de désinfection consiste à procéder à un nettoyage puis à un trempage de ce matériel dans une solution désinfectante pendant un temps suffisamment long afin que le principe actif du désinfectant puisse agir et de laisser ensuite sécher sans rincer. Le désinfectant utilisé ne doit pas laisser de résidus sur le matériel, surtout pour les abreuvoirs.
Une fois désinfecté et séché, le matériel doit être stocké dans un endroit propre et lui aussi désinfecté afin d’éviter les recontaminations. Pour les annexes, le circuit et le réservoir d’eau sont désinfectés avec des produits préconisés pour le matériel et pour le bâtiment de stockage d’aliment. La procédure est identique pour le bâtiment d’élevage.
Sixième étape
C’est le vide sanitaire qui suit la désinfection. Pendant la période de vide sanitaire, le désinfectant prolonge son action qui est renforcée par un bon assèchement du sol et du bâtiment. L’humidité résiduelle dans le bâtiment est le facteur de développement desmicrobes accentué par la chaleur des régions tropicales. La durée moyenne d’un bon videsanitaire est de quinze à vingt jours.
Table des matières
REMERCIEMENT
RESUME
SUMMURY
SOMMAIRE
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES GRAPHES
FIGURES
LISTE DES PHOTOS
LISTE DES ABREVIATIONS
I. INTRODUCTION
II. CONTEXTES ET PROBLEMATIQUES
III. ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
1. GENERALITES
2. FACTEURS DE VARIATION DE LA CONSOMMATION D’ALIMENT
3. CONDITIONS D’ELEVAGE
4. PROPHYLAXIES SANITAIRES ET MEDICALES
5. INDICATEURS DE PERFORMANCE
IV. PRESENTATION DE L’ORGANISME D’ACCUEIL
1. CONDUITE D’ELEVAGE PRATIQUEE PAR LA FERME
2. MATERIELS D’ELEVAGE
3. PROPHYLAXIE SANITAIRE ET MEDICALE
V. MATERIELS ET METHODES
1. MATERIELS
2. METHODES
VI. RESULTATS
1. L’IDENTIFICATION DES PARAMETRES DEFAILLANTS
2. LA CROISSANCE INDIVIDUELLE
3. LE GAIN MOYEN QUOTIDIEN
4. L’INDICE DE CONSOMMATION GLOBAL
5. LE TAUX DE MORTALITE
VII. DISCUSSION
1. CROISSANCE
2. GMQ PAR SEMAINE
3. IC GLOBAL
4. TAUX DE MORTALITE
5. LES LIMITES DE L’ETUDE
VIII. CONCLUSION
IX. BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES