FACTEURS DU SUCCES, AVANTAGES ET LIMITES DU BENCHMARKING
Facteurs critiques du succès, avantages et limites du benchmarking
Comme toute opération générant des changements plus ou moins importants, le benchmarking ne doit pas être une opération ponctuelle, mais un effort continu sur une période assez longue pour que l’on puisse juger de ses résultats, dans ce chapitre on va voir les conditions et les facteurs clés du succès d’une opération de benchmarking ainsi les avantages et les limites de cette démarche. Section I : facteurs critiques du succès d’une démarche de benchmarking Dans son ouvrage, Robert. C. CAMP, donne une liste un peu trop importante de facteurs critiques de succès, un des facteurs essentiels de la réussite d’un processus de benchmarking, c’est la mobilisation de l’encadrement.
La participation à l’encadrement doit être effective dés l’élaboration du plan de benchmarking et le choix des approches utilisées pour l’enquête. Il doit également aider à la collecte d’informations et faciliter l’accès aux diverses sources et ressources nécessaires. L’encadrement doit donc non seulement comprendre le plan du benchmarking et ses résultats potentiels, mais aussi contribuer à écarter les obstacles qui ne manqueront pas de surgir. Selon Robert C.CAMP, Les facteurs de succès s’une opération de benchmarking sont : Une mobilisation active de l’encadrement. Une connaissance approfondie de ses propres processus pour pouvoir les comparer aux meilleures méthodes.
La volonté de changer et de s’adapter en fonction des conclusions de l’enquête de benchmarking. La conscience que la concurrence évolue sans cesse et qu’il faut viser haut. La volonté de partager les informations avec les partenaires du benchmarking. La priorité donnée à la recherche des meilleures méthodes, avant celle des mesures de performance.
La concentration des recherches sur les entreprises leaders ou les départements reconnus comme les meilleurs dans leur domaine. Le respect des dix étapes du processus de benchmarking. Une ouverture aux idées nouvelles. De la créativité et de l’innovation dans leur application aux méthodes existantes. Un effort de benchmarking soutenu. L’institutionnalisation du benchmarking. – cinq facteurs critiques de succès ; – cinq actions ou attitudes de base pour maitriser ces facteurs critiques.
FACTEURS CRITIQUES
Soutien permanent et affiché de la direction générale ; mobilisation active de l’encadrement ; volonté de changer, de s’adapter en tenant compte l’enquête benchmarking ; concentration des recherches sur les entreprises leaders dans leur domaine ; ouverture aux idées nouvelles, à la créativité, à l’innovation.
ACTION OU ATTITUSES DE BASE
Connaissance approfondie de ses propres méthodes pour las comparer aux meilleurs ; conscience que la concurrence évolue sans cesse, qu’il faut viser haut ; priorité donnée à la recherche des meilleures méthodes, avant celle des mesures de performance ; respect des dix étapes du processus de benchmarking ; effort soutenu pour l’institutionnalisation du benchmarking. Sans doute en remarque que, parmi les cinq facteurs critiques de succès cités, deux sont tout à fait familiers aux spécialistes de la veille technologique : – mobilisation active de l’encadrement ; – ouverture aux idées nouvelles, à la créativité, à l’innovation. Ces facteurs critiques de succès représentent l’avantage de faire apparaitre ce qui est essentiel dans l’approche globale de la méthode. Pour toute entreprise qui commence à faire du benchmarking, il est utile de connaître les freins et les pièges les plus courants car ceux-ci peuvent être fatals à l’effort de benchmarking. Philippe DETRIE a conclu les facteurs d’échec du benchmarking comme suit : fausse information ou trop plein d’information. manque de suivi dans le retour d’information. manque de cadre de référence commun aux acteurs. négligence des ressources. manque de synergie entre acteurs5 .
Les avantages du bencmarking
Le Benchmarking est considéré par certaines entreprises pionnières comme un outil stratégique incontournable et il est utilisé en permanence par ces organisations ; En effet, le Benchmarking est un moyen d’exploiter au maximum, de façon rationnelle et efficace les informations collectées pour en faire un usage offensif et stratégique. Le Benchmarking est, en fait, un moyen d’approcher l’excellence de très prés en gagnant sur la productivité, sur le temps puisqu’il favorise l’effet d’apprentissage et stimule le personnel en lui procurant : un réflexe de remise en cause des routines et habitudes ; en s’ouvrant vers l’extérieur et en s’occupant en permanence de la satisfaction des clients externes et internes.
De plus, le Benchmarking préconise le dialogue, les échanges avec la concurrence et en quelque sorte la recherche des intérêts communs et éloigne les entreprises qui le pratiquent de l’espionnage industriel, en instaurant des relations de confiance et de Co-pétition. Le Benchmarking permet de 6 : • Reconnaître l’excellence de certains services et fonctions. • Identifier les collaborateurs les plus performants. • Comparer et échanger sur ses pratiques. • Découvrir de nouvelles pratiques. • Mieux connaître son environnement économique. • Motiver les collaborateurs et réduire le «turn over». • Convaincre les salariés des potentiels d’amélioration possibles. • Améliorer la satisfaction des clients. • Réduire les temps de retour sur investissements. • Améliorer l’utilisation et l’efficacité des ressources de l’organisation. • Augmenter la productivité. • Réduire les coûts. • Limiter les risques. • Accroître la performance globale. • Donner des arguments au DRH lors des concertations et négociations syndicales.
Le processus d’étalonnage développe le sens et la remise en question et enrichit l’intelligence collective de nouvelles compétence et nouveaux savoir faire tout en alimentant le processus d’innovation. Il permet aussi de réaliser des sauts de performances plus particulièrement en productivité et compétitivité et il accélère les innovations d’amélioration en favorisant celles de rupture tout en assurant un accroissement d’efficacité et de profits. D’une part Cette démarche stimule la créativité par l’adaptation des pratiques les plus performantes à la culture de l’organisation dans la recherche de l’excellence et renforce la cohésion sociale par un consensus sur les performances développe la flexibilité de la firme d’une autre part vu qu’elle accélère la rapidité de réponse des organisations aux changements dans le marché mondial et les rends plus actives. Enfin, le benchmarking ‘étalonnage ou parangonnage ‘ permet de sortir du syndrome « pas inventé ici ».l’essence même du benchmarking est de capitaliser sur les idées, les pratiques et le travail des autres.