L’action d’insertion, protocole et résultat
Le recrutement des personnes bénéficiaires des minimas sociaux : Ces personnes sont orientées vers l’association par les prescripteurs, Pôle emploi principalement, le Conseil Départemental du PuyW de WDôme et les missions locales, en vue de devenir salarié en contrat d’insertion. Les contrats conclus sont à durée déterminée de 6 mois renouvelables 3 fois. En général, une personne en insertion reste 2 ans dans l’association. Les personnes sont reçues en entretien d’embauche par l’encadrant technique du chantier, l’accompagnateur socioprofessionnel et parfois le Directeur. Une présentation générale de l’association est effectuée devant tous les candidats en même temps, suivie d’entretiens personnalisés. Lors de l’entretien personnalisé, l’activité du chantier est présentée par l’encadrant technique. Il décrit les tâches qui vont être effectuées par le candidat dans les mois à venir. L’accompagnateur socioprofessionnel présente l’accompagnement. Il suivra le candidat tout le long du parcours, développant avec lui un projet professionnel, visant à former la personne à un métier en rapport avec le chantier, et le mettant en relation avec des entreprises du secteur. Le but d’un chantier d’insertion n’est pas de produire, mais de faire tomber les freins à l’emploi. En effet, le coeur de la mission sociale d’une structure de l’IAE est d’accompagner des personnes exclues du marché de l’emploi vers un emploi pérenne. Pour cela, le salarié en insertion s’inscrit dans un « parcours d’insertion », piloté avec différents membres salariés permanents de sa structure d’accueil (conseillers en insertion professionnelle et encadrants techniques), dans un temps délimité et avec un objectif de retour à l’emploi pérenne. Ce « parcours d’insertion » est approché de façon systémique, via trois dimensions essentielles pour l’accompagnement au retour à l’emploi :
Le parcours est personnalisé en fonction de la personne.
L’existence de difficultés dites « non professionnelles » nuit au retour à l’emploi de certaines personnes ou les empêche de s’engager pleinement dans une démarche de recherche active. Ces freins peuvent être très divers : problématiques de logement, difficultés financières ou de gestion, problèmes de santé (physiques ou psychologiques), problématiques liées à la famille (garde d’enfants, maladie…), discrimination, problèmes de violences conjugales ou familiales, illettrisme, exclusion numérique ou mobilité … L’accompagnement socio W professionnel d’un salarié en insertion va permettre, dans un premier temps, d’identifier ses difficultés avant de travailler avec lui sur des leviers 16 permettant de les réduire, voire de les lever lorsque cela est possible. Ce travail est mené avec différents partenaires du territoire d’intervention (services sociaux, crèche, autoWécole sociale, services de santé…). Lors des entretiens, la délibération est rapide et s’effectue dans la foulée. L’encadrant technique a le dernier mot, et décide in fine de l’embauche du candidat. Une fiche de recrutement, en annexe, est remplie par le candidat.
Dans le cadre du recrutement des personnes bénéficiaires des minima sociaux les plus en difficulté, la très bonne entente de Détours avec ses prescripteurs est une force indéniable. L’association a une bonne image et a tendance à accepter la grande majorité de personnes en insertion qui sont orientées vers elle, comme l’ultime solution pour ces publics. Les ateliers et chantiers d’insertion concluent avec les personnes en difficulté sociale et professionnelle qu’elles recrutent des contrats à durée déterminée d’insertion (CDDI). La durée de ce contrat ne peut pas être inférieure à 4 mois, sauf pour les personnes ayant fait l’objet d’une condamnation et bénéficiant d’un aménagement de peine. Il peut être renouvelé dans la limite d’une durée totale de 24 mois sauf dérogations. La durée hebdomadaire de travail du salarié ne peut être inférieure à 20 heures, sauf lorsque le contrat le prévoit pour prendre en compte les difficultés particulièrement importantes de l’intéressé. Elle peut varier sur tout ou partie de la période couverte par le contrat, sans dépasser 35 heures.
b)Les solutions pour l’équilibre financiers des garages, Les garages, déficitaires du fait même du modèle économique adopté, présentent des atouts qu’il s’agit de valoriser. Le propos du projet est également d’inverser progressivement la tendance du déficit en développant les missions des garages.
Contribution financière des clients L’idée est de faire participer la personne qui vient faire réparer sa voiture au financement du chantier d’insertion de façon directe. Ainsi, plutôt que d’offrir une main W d’oeuvre gratuite, la valeur de l’heure de travail est portée à 20 €, la première année. Cette action de participer financièrement a une double fonction : d’une part, elle valorise le travail des personnels en insertion et d’autre part, en la faisant apparaître sur les devis et les factures du garage, elle devient impliquante pour le client. En effet, cette information a une visée éducative, permettant à la personne de réaliser qu’elle contribue à la pérennisation du garage. De cette manière, elle sait qu’elle pourra revenir si un problème sur son véhicule survient. Le prix horaire pourra être ajusté en fonction des résultats. Cette action sur le modèle financier des garages doit être complétée par une diversification des prestations proposées.
Diversification de l’activité
Dans l’idée de la diversification de l’offre, plusieurs pistes sont à étudier. Assurer l’entretien d’une flotte de véhicules. La fidélisation d’un client de ce type serait un atout indéniable, car cela représente un volume financier important, et une inscription dans le temps avec un engagement sur un ou deux ans. Le garage situé à Olliergues s’occupe ainsi de la flotte de véhicules du Parc Livradois Forez, et dégage un revenu régulier. Il faut trouver d’autres clients de ce type. W Augmenter le volume. « L’idée serait de permettre au garage de devenir un garage classique une journée par semaine. Cette proposition consiste à diversifier le type de client venant faire réparer son véhicule. Le garage pourrait alors facturer les prestations comme un garage classique, soit 55€ de l’heure.
La création d’un nouveau service ou augmenter l’offre de location L’idée de diversifier l’offre commence à prendre corps : il est envisageable de créer un nouveau chantier d’insertion, ou de toucher un nouveau public. L’idée maitresse est de consolider l’existant avant de se développer, selon le directeur. Il faut donc trouver une activité alliant la réponse à une problématique existante et le besoin d’être bénéficiaire et renforcer l’association sur un sujet qu’elle maitrise déjà. Cette activité renforcera la place de Détours dans son environnement, et pourquoi pas lui donnera une place de leader. L’offre de location de véhicules supplémentaires rassemble tous ces critères. L’association Détours propose aujourd’hui à la location des voitures et des scooters à destination des personnes bénéficiaires des minima sociaux. Le Conseil Départemental met en place une enveloppe financière d’aide à la location en direction de ce public fragile. Cette enveloppe est dépensée en totalité chaque année. Or, le besoin en location de voitures est présent sur le territoire, et non couvert. L’idée est donc d’augmenter sensiblement le nombre de véhicules de Détours, d’une part, mais aussi d’élargir la clientèle.
En effet, parmi les personnes qui vont chercher du travail temporaire, un certain nombre souffre de problèmes de mobilité. Le Fonds d’Aide Social au Travail Temporaire (FASTT) aide financièrement ces personnes, en finançant à hauteur de 13 € par jour toute location. branche de location de véhicules est une activité qui réussit, et qui mérite donc d’être développée. De » nouvelles » mesures » pour » prévenir » et » lutter » contre » la » bascule » dans » la » pauvreté »: Le Premier Ministre a annoncé ces mesures le 15 juillet 2020, en renforcement de la Stratégie nationale de lutte contre la pauvreté. Page 11 mesure 11 : « une »aide »à »la »mobilité » pour 100 000 demandeurs d’emploi sera mise en place à travers de nouvelles plateformes mobilité solidaires (location de voitures à des tarifs solidaires, microcrédit pour l’achat d’un véhicule, etc.) ainsi qu’un soutien au microcrédit solidaire pour l’acquisition de véhicules, qui bénéficieront à la moitié des personnes en insertion qui ont dû renoncer à un emploi ou à une formation faute de solution de mobilité. Les difficultés de mobilité vers l’emploi constituent en effet l’une des principales injustices territoriales. Sont principalement impactés les demandeurs d’emploi résidant dans les zones en déprise, les ruralités et les quartiers prioritaires de la politique de la ville ». Les difficultés financières à venir, du fait du possible désengagement des financeurs publics poussent à développer l’autofinancement. Cette évolution est nécessaire pour assurer la pérennité de l’association Détours dans les prochaines années.
Sommaire |