EXTRAIT HYDRO-ETHANOLIQUE D’ECORCES DE ADANSONIA DIGITATA (BOMBACACAE)
Structure du vaisseau
Le sang est transporté dans l’organisme par un réseau de vaisseaux sanguins. Les vaisseaux sanguins constituent un circuit fermé, à l’intérieur duquel le sang circule et se distribue à tout l’organisme. On distingue trois types de vaisseaux sanguins : Les Artères qui transportent le sang du cœur vers la périphérie, Les Capillaires où se font les échanges entre le sang et le liquide interstitiel. Ils constituent également le lien entre les Artérioles et les Veinules. Les Veines qui ramènent le sang vers le cœur. A l’exception des capillaires, ils sont tous composés d’une paroi vasculaire organisée en trois tuniques distinctes, de l’intérieur vers l’extérieur : l’Intima, la Média et l’Adventice. L’importance et la complexité de ces trois tuniques dépendent du vaisseau sanguin. 1. Intima L’intima est principalement constituée de l’intérieur vers l’extérieur, d’une mono-couche de cellules endothéliales et d’une fine couche de tissu conjonctif. Ces cellules endothéliales sont directement en contact avec le sang circulant et donc avec les métabolites, les hormones, et tout ce que 6 peut transporter le sang. Cette couche est identique quel que soit le territoire vasculaire et il y a très peu de différences dans sa structure. Il faut noter cependant que dans les artères élastiques, l’intima, très épaisse peut contenir des cellules musculaires lisses particulières dites myointimales. Quel que soit le diamètre de la paroi, il y a toujours une seule couche de cellules endothéliales. Ces cellules endothéliales sont en forme de losange et leur juxtaposition constitue une mosaïque. Leur grand axe est allongé dans le sens de l’écoulement sanguin et cette orientation est déterminée par les forces de cisaillement appliquées à leur surface [65].
Média
La média contient exclusivement des cellules musculaires lisses et des constituants extracellulaires : fibres élastiques, fibrilles d’élastine, faisceaux et fibrilles de collagène, protéoglycanes. Cette couche est très variable selon les différents territoires vasculaires, et la présence et l’organisation aussi bien des fibres élastiques que des cellules musculaires lisses varient selon la fonction des vaisseaux. Dans les artères élastiques (artères brachio-céphaliques, artères sous-clavières, carotides, iliaques, artères pulmonaires et aorte), la média est constituée de plusieurs lames élastiques concentriques entre lesquelles on retrouve les CML. Le nombre de ces lames élastiques est fonction du diamètre de l’artère. Les CML et les lames élastiques forment une unité lamellaire [80]. Le nombre d’unités lamellaires est proportionnel au diamètre du vaisseau, et augmente progressivement avec le poids et la taille chez les différents animaux. Cette organisation en structure lamellaire n’existe que dans les artères élastiques, les artères musculaires ne possédant pas cette architecture.
Adventice
L’adventice est peu ou très présente selon le type de vaisseaux. En général, l’adventice est constituée de fibres de collagène. Elle contient également quelques fibres élastiques épaisses et des fibroblastes. Son organisation est à peu près la même quel que soit le type de vaisseau. Cependant, dans les veines, très souvent la média et l’adventice sont difficiles à distinguer
Le Vaso vasorum
Les vaisseaux, comme tous les autres organes, sont constitués de cellules (endothéliales et musculaires) qui doivent recevoir des nutriments et de l’oxygène (O2) et rejeter des déchets. La proximité immédiate du sang circulant fait que la plupart du temps, les cellules vasculaires effectuent directement leurs échanges avec le sang circulant. Pour les vaisseaux de gros diamètre, la nutrition des cellules constituant la paroi vasculaire est assurée à la fois par le sang circulant dans le vaisseau mais aussi à partir d’un système capillaire : le vaso vasorum. Ce réseau capillaire va apporter des nutriments aux cellules les plus éloignées de la lumière du vaisseau. Il est présent dans toutes les artères comportant plus de 29 unités lamellaires [81]. Le vaso vasorum peut en outre apporter un certain nombre de médiateurs et d’hormones en contact plus ou moins direct avec les CML des artères les plus grosses. 5. Innervation Les vaisseaux sont innervés par des fibres nerveuses dont les afférences aboutissent à la limite de la média et de l’adventice. Selon le 8 modèle proposé par Burnstock et Iwayama (1971), l’arborisation terminale de l’axone forme un réseau péri vasculaire, qui va faire que toute la tunique musculaire va répondre à un stimulus et non pas chaque CML individuellement. Ces fibres nerveuses agissent directement sur les CML de la couche la plus externe de la média puis la transmission de l’excitation se fera de proche en proche par couplage électrique entre les cellules. La densité de l’innervation est inversement corrélée à la taille mais aussi à la résistance du vaisseau. Ainsi, ce sont les petites artérioles pré-capillaires qui sont les plus innervées, ce qui en fait les principales responsables de la résistance vasculaire périphérique. Si la plupart des nerfs vasomoteurs sont noradrénergiques, des terminaisons cholinergiques existent également. D’autres terminaisons ont été mises en avant : elles sont souvent purinergiques, mais peuvent aussi libérer d’autres substances, principalement le peptide vasoactif intestinal (VIP), l’histamine et la dopamine. La sérotonine, la substance P, les enképhalines pourraient aussi être des neurotransmetteurs vasculaires. Enfin, l’action du neuropeptide Y (NPY) comme co-neurotransmetteur du système adrénergique est bien documentée. Il est libéré avec la noradrénaline dont il renforce l’action, directement en stimulant des récepteurs spécifiques
Organisation fonctionnelle de la paroi vasculaire
L’Endothélium
L’endothélium est un composant de la tunique interne, c’est une monocouche de cellules tapissant la paroi de l’intima. Pendant de nombreuses années, l’endothélium a été considéré comme une simple barrière mince, sélective, prévenant le passage de macromolécules du sang vers le milieu interstitiel. Grâce aux travaux de Furchgott [26], l’endothélium est actuellement considéré comme un organe multifonctionnel. En effet, dans les années 1980, Furchgott et Zawadzki mettront en évidence le rôle physiologique actif de l’endothélium dans les préparations d’artères isolées de lapin, en mettant en exergue le rôle principal de l’endothélium à la réponse relaxante de l’acétylcholine (Ach). Ainsi, il fut démontré qu’en présence d’un endothélium intact, l’Ach entraînait une relaxation dose dépendante et par ailleurs qu’en l’absence d’endothélium, on notait une perte de la relaxation induite par l’Ach. Afin d’expliquer ce phénomène, il fut émis l’hypothèse selon laquelle une ou plusieurs substances libérées par l’endothélium agiraient comme médiateur de la réponse vasorelaxante à l’Ach [26]. Cependant, ce vasodilatateur ne put être identifié chimiquement, ce n’est que bien plus tard qu’il fut baptisé EDRF (Endothelium Derived Relaxing Factor). Depuis peu, l’EDRF a été identifié comme étant le monoxyde d’azote (NO). 10 A côté du NO, plusieurs autres substances vasoactives, produites et libérées par l’endothélium ont été caractérisées. Il s’agit des prostacyclines, de l’EDHF (endothelium derived hyperpolarising factor), de l’endothéline etc…Elles jouent un rôle important dans le maintien de l’homéostasie cardiovasculaire. L’endothélium joue un rôle actif et essentiel dans le contrôle du tonus vasculaire, en secrétant divers agents vasodilatateurs et des facteurs vasoconstricteurs dont l’équilibre permanent détermine le tonus vasculaire basal. Ces facteurs sont synthétisés et secrétés à la suite de stimuli physiques (forces de cisaillement) ou biochimiques (peptides, neuroamines) .
INTRODUCTION |