Exploration aurifère dans le permis de Dandoko

Exploration aurifère dans le permis de Dandoko

Relief

 A Keniéba, la région est généralement plate et est caractérisée par des sommets à pentes douces. La vallée de Keniéba fait partie d’une vaste pénéplaine s’étendant vers le Nord où elle rejoint la vaste pénéplaine de la Mauritanie centrale et à l’Ouest le bassin sédimentaire du Sénégal. Les falaises de la Tambaoura constituent la limite orientale de notre permis ou les sommets peuvent atteindre 440 m au Nord. La zone est constituée de plateaux et plaines à sol granuleux, limoneux, argileux, sableux et caillouteux. 

Hydrographie

 Le réseau hydrographique est constitué par la rivière Falémé et ses affluents à régime souvent torrentiel en saison de pluie et tarissant déjà dès le mois de Décembre. La Falémé est un affluent du fleuve Sénégal. 

Climat

Keniéba est situé dans la région soudano-sahélienne avec un climat subtropical et la présence de deux différentes saisons : une saison de pluie de Juin à Octobre et une saison sèche de Novembre à Mai. La température moyenne annuelle est de 29,3° C (Celsius) et il tombe en moyenne 637 mm (millimètre) de pluie par an. Une différence de 211 mm est enregistrée entre le mois le plus sec et le plus humide. Le mois de Mai est le plus chaud de l’année avec une température moyenne de 34,7° C. Le mois le plus froid de l’année est celui de Janvier avec une température moyenne de 24,9° C. Donc une variation de 9,8° C est enregistrée sur l’ensemble de l’année. 

 Faune et flore

 La faune et la flore sont assez riches. La végétation est de type soudanien ; elle est constituée de savane arborée avec des grands arbres tels que : le néré, le baobab, le rônier, le cailcédrat, le kapokier, le karité, le jujubier, le raisin sauvage etc… La faune est concentrée dans les zones boisées isolées et se compose des phacochères, des sangliers, des chimpanzés, d’hyènes, des chats sauvages, des hippopotames, des biches, des singes, de divers types d’antilopes, différentes races d’oiseaux, etc…

Population et activités économiques

 La population est à majorité jeune. Les femmes représentent plus de 50 % de la population totale. Le Malinké est la principale ethnie à laquelle s’ajoutent les Peulhs, les Kassonkés, les Sarakolés, les Dialankés et les Bambaras. La population est clairsemée et surtout concentrée le long de l’axe routier qui relie Kayes à Kenièba et qui longe la falaise de Tambaoura. L’orpaillage constitue l’activité principale de la zone, en seconde position viennent l’agriculture de subsistance, l’élevage, la pèche, l’artisanat, les mines et les industries. 

CADRE GEOLOGIQUE 

L’Afrique de l’Ouest est constituée d’un socle granitisé et métamorphisé, stabilisé définitivement vers 1700 Ma (Rocci, 1965) : le Craton Ouest africain (COA). Le Mali occidental est situé sur le bouclier de Man (aussi appelé dorsale de Léo), représenté dans cette région par l’enclave de Keniéba-Kédougou, qui fait partie du Craton Ouest-Africain.  II-A-1 /Présentation du craton Ouest-Africain : L’Afrique de l’Ouest est caractérisée du point de vue géologique par le craton Ouest-Africain qui en occupe la partie majeure. C’est un immense craton d’environ 4.500.000 km² de surface formé d’un ensemble de chaines pénéplanées largement granitisées appartenant au précambrien ancien. Orogenèse : Deux épisodes orogéniques majeurs marquent l’histoire ancienne du craton Ouest-Africain (Bessoles, 1977 ; Boher, et al. ; 1992) : – la première qui a affecté les formations archéennes dans les dorsales Réguibat et de KénémaMan, est subdivisée en deux cycles :  le cycle léonien, qui s’étend de 2,9 à 2,7 Ga (Barrère, 1967 ; Vachette et al., 1973 ; Beckinsale et al., 1980 ; Cahen et al, 1984) ;  le cycle liberien, allant de 2,7 à 2,5 Ga (Barrère, 1967 ; Vachette et al., 1973 ; Camil et al., 1984 Camil et al, 1983). – la seconde affectant les formations birimiennes comporte également deux cycles :  le cycle burkinien daté entre 2,4 et 2,1 Ga par Lemoine et al (1985), affecte les formations dabakaliennes en Côte d’ivoire ;  le cycle éburnéen datant de 2,3 à 2,0 Ga (Feybesse et al. 1989, Bassot et al., 1963) affecte les formations birimiennes sensu stricto du domaine Baoulé-Mossi, au terme duquel le craton Ouest-Africain s’est définitivement stabilisé vers 1.9 Ga (Liégeois et al., 1991). Limites et subdivisions du craton Ouest-Africain : Les principaux affleurements du craton Ouest-Africain apparaissent tout autour du bassin de Taoudéni et comprennent (figures 3):  Au Nord dans la dorsale Réguibat formée dans sa partie ouest par des gneiss, orthogneiss et chornockites archéens d’environ 2.7 Ga et dans sa partie est par des granites et autres formations volcaniques et volcanosédimentaires du protérozoïque inférieur (Birimien). Ces deux domaines sont séparés par des zones de cisaillement correspondant à la faille de Zednès;  A l’Ouest dans les fenêtres de Kédougou-Keniéba de Kayes à la frontière SénégaloMalienne. Elles sont formées exclusivement de formations birimiennes du protérozoïque consistant en d’étroites ceintures volcaniques et en de larges bassins sédimentaires structurés et intrudés par des granitoïdes à l’éburnéen (Liégeois et al., 1991). L’archéen n’ayant jamais été daté dans ces fenêtres.  Au sud par la dorsale de Léo-Man qui couvre une large région allant du Liberia au Ghana en passant par la Guinée, le Mali, la Côte d’Ivoire et le Burkina-Faso. Elle est divisée aussi en deux parties : à l’Ouest, le domaine archéen de Man et à l’est, le domaine Birimien du Baoulé-Mossi qui serait le prolongement des formations birimiennes de Kédougou-Keniéba sous les formations paléozoïques du SW du bassin de Taoudéni (Bassot et Caen-Vachette, 1984). Les deux domaines sont séparés par l’accident de Sassandra. L’archéen du Man, daté de 2.7 Ga, est formé de gneiss métamorphisés dans le faciès granulite durant les cycles orogéniques du Léonien et du Libérien (Beckinsale et al., 1980 ; Cahen et al., 1984 ; Camil et al., 1983 ; Feybesse et Milesi, 1994). Ces gneiss sont surmontés de roches vertes associant des métasédiments, des métavolcanites et des formations ferrifères litées (BIF). Le Birimien du Baoulé-Mossi est composé de métasédiments paléoprotérozoïques, de métavolcanites et de granites mis en place autour de 2.2 – 2.1 Ga (Abouchami et al., 1990). Ces formations birimiennes ont été définies pour la première fois par Kitson (1928) dans la rivière Birim au Ghana, et seront ultérieurement subdivisées en 1940 par Junner en :  Birimien inférieur (B1) à dominante sédimentaire formé de schistes, méta-argilites, tufs et grauwackes recoupés par des granites.  Birimien supérieur (B2) essentiellement formé de volcanites et de volcanoclastites  Tarkwwaїen avec ces formations fluvio-deltaïques, soit concordant sur le Birimien (Kesse., 1986), soit une partie intégrante du Birimien (Cahen et al. 1984) Cette succession stratigraphique proposée par Junner (1940) a été adoptée par Ledru et al. (1989) et Milési et al (1989) dans les pays limitrophes sur la base de données structurales et métamorphiques. Les structures du birimien du Baoulé-Mossi sont le résultat de deux déformations paléo protérozoïques majeures : la première résulte d’une tectonique tangentielle (Liégois et al., 1991 ; Feybesse et al., 1990) à l’origine de structures orientées N-S à NNE-SSW. La seconde correspond à une déformation transcurrente (Lémoine, 1988 ; Ledru et al, 1991). Elle est soulignée par la mise en place, autour de 2.1 Ga, de grands ensembles de granitoïdes. Le craton Ouest-Africain est limité :  A l’Est et au SE par des tronçons de la chaine panafricaine érigée au méso et néo protérozoïque entre 1.8 et 0.6 Ga : Ahaggar et Adrar des Iforas à l’Est et les boucliers du Bénin et du Ghana au SE.  A l’Ouest des fenêtres de Kayes et de Kédougou Kéniéba, par la chaine calédonohercynienne des Mauritanides structurée depuis la fin du Précambrien jusqu’au Dévonien. Enfin l’immense bassin de Taoudeni, d’une superficie de 1.5 millions de km², recouvre en discordance majeure le cœur du craton Ouest-Africain. Il s’agit là du plus vaste dépôt-centre néo protérozoïque du monde. Il est formé de plateaux calcaires et de grès dont la majeure partie est sous l’emprise de dunes mobiles ou statiques. Il compte une large part des gisements ou indice pétroliers entre le Mali, l’Algérie, la Mauritanie et le Niger.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : PRESENTATION GENERALE
I /CADRE GEOGRAPHIQUE
I-1/ Présentation de la zone d’étude
 I-1-1 /Localisation
 I-1-2 /Voix d’accès au périmètre
I-2/ Relief
I-3/ Hydrographie
I-4/ Climat6
I-5/ Faune et flore
I-6/ Population et activités économiques
II/ CADRE GEOLOGIQUE
II-A/ Géologie régionale
 II-A-1/ Présentation du craton Ouest-Africain
Orogenèse
Limites et subdivisions du craton Ouest-Africain
 II-A-2/ Géologie de la fenêtre de Kayes et de Kenièba
II-B/ Géologie locale
 II-B-1/ Les formations intrusives
 II-B-2/ Les formations sédimentaires et volcaniques
CHAPITRE 2 : TRAVAUX D’EXPLORATIONS ANTERIEURS
I/ TRAVAUX COUVRANT PARTIELLEMENT LE PERMIS DE DANDOKO
II/ TRAVAUX DE COMPASS GOLD/AFRICA MINING SARL
Mémoire de Master 2 ENVIRONNEMENTS SEDIMENTAIRES OPTION : Géo-ressources et Environnements
 II-1/ Géochimie sol
 II-2/ Creusement de puits et tranchées
 II-3/ Cartographie géomorphologique et géologique
 II-4/ Travaux de sondages RC21
III/ TRAVAUX DE OKLO RESOURCES LIMITED/AFRICA MINING SARL
Sondage à la tarière
Sondage RC
III-1/ Travaux sur la cible de SEKO
 a/ Sondage à la tarière
 b/Première Campagne du sondage Air Core (AC)
 c/Sondage carottant
 d/Deuxième Campagne du sondage Air Core (AC)
CHAPITRE 3 : MATERIELS ET METHODES
INTRODUCTION
I/ TRAVAUX AVANT SONDAGE
I-1/ Détermination de l’emplacement du point de sondage
I-2/ Positionnement de la sondeuse
II/ LES DIFFERENTES METHODES DE SONDAGES EFFECTUEES
II-1/ Sondage Air Core (AC)
 Procédé du sondage AC
 Troisième campagne du sondage Air Core
II-2/ Sondage Reverse circulation (RC)
 Procédé du sondage RC
 La première campagne RC
II-3/ Méthode de récupération des fragments de roches (cuttings)
II-4/ Les mesures effectuées sur les cuttings depuis le site de sondage
III/ PREPARATION DES ECHANTILLON POUR LE LABAORATOIRE
IV/ ANALYSE CHIMIQUE AU XRF TITAN
 IV-1/ Procédé de manipulation
 IV-2/ Analyse des résultats
CHAPITRE 4 : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS
INTRODUCTION
I/ I/PROFIL D’ALTERATION SUPERGENE
I-1/ Le recouvrement
I-2/ La cuirasse latéritique
Les cuirasses pisolithiques (XP)
Les cuirasses nodulaires (XN)
Les cuirasses massives (XM)
I-3/ La zone intermédiaire (XMZ)
I-4/ La saprolite
La saprolite supérieure ou upper saprolite (XU)
La saprolite inferieure ou lower saprolite (XL)
La saprock (XS)
I-5/ La roche fraiche
II/ ALTERATION HYDROTHERMALE
III/ MINERALISATION
III-1/ Analyse des résultats de sondage AC
III-2/ Analyse des résultats de sondage RC
CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

 

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