EXPLOITATION DE LA PECHERIE CHALUTIERE

EXPLOITATION DE LA PECHERIE CHALUTIERE

Flottille

La flottille est l’ensemble des navires qui présentent des caractéristiques communes (taille, type d’engin, zone etc) mais peut varier en espèces cibles. Les ressources du plateau et du talus continental sénégalais (crustacés, céphalopodes et poissons) sont exploitées par deux types de flottilles chalutières :  • Une flottille basée à Dakar, constituée de navires sénégalais • Une flottille étrangère opérant généralement dans le cadre des accords de pêche (italiens, grecs, espagnols, gambiens, ivoiriens, chypriotes, gabonais etc.) Avant 1965 elle était composée de petites unités de 100 à 300 CV de puissance motrice. Entre 1965 et 1972 elle est complétée par de nombreuses unités de 300 à 450 CV qui deviennent rapidement l’élément dominant (Lhomme, Domain et Bour, 1973). A partir de 1974 des unités encore plus puissantes de 1 000 à 1 500 CV, sont apparues dont certaines pèchent en boeuf. L’évolution de la flottille est la suivante (tableaux 4 et 5) :

Flottille basée à Dakar

L’évolution du nombre de chalutiers basés à Dakar est indiquée dans le tableau 04 suivant :  Tableau 04 : Evolution de la flottille basée à Dakar (Flotte nationale) Source : Résultats généraux de la pêche maritime sénégalaise 1993 à 2002 : DPM La pêche chalutière côtière est axée principalement sur les espèces démersales côtières (crevette blanche, sole, rouget, seiche, dorade, poulpe …). Il faut noter que les prises débarquées au Sénégal proviennent non seulement du plateau continental sénégalais, mais également des ZEE de Gambie, Guinée Bissau, Guinée et Sierra Léone. Il faut signaler au passage un important nombre de chalutiers de plus en plus croissant qui sont à quai. Ces navires sont désarmés et immobilisés durant ces dernières années pour des raisons de rentabilité économique et de vétusté des bateaux. Certains navires accusent un état de vétusté avancé, avec une moyenne d’âge de + 30 ans. Ce qui entraîne un problème de désengorgement du quai d’où la nécessité de la mise en place d’un programme national de reconstitution de récifs artificiels pour des nurseries. Quelques photos de navires vétustes à quai au mole 10 du port de Dakar

Flottille non basée

Cette flottille est constituée de chalutiers étrangers pêchant sous licence dans le cadre des accords de pêche. Il s’agit de chalutiers espagnols, chypriotes, italiens, grecs, gambiens, russes, chinois … Elle est composée aussi de deux types de pêche : une pêche chalutière côtière et une pêche chalutière profonde dominée par des navires espagnols. La pêche 18 chalutière profonde est spécialisée dans la pêche à la crevette ou au merlu. Les différentes nationalités ayant composées cette flotte étrangère sont : l’Espagne, la Grèce, l’Italie, la Chine, la Russie, La Gambie, le Chypre, la France, le Gabon, la Mauritanie, le Portugal, le Cap-vert et la Côte d’Ivoire avec une répartition selon le tableau 06. Années 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 Nombre de bateaux 68 50 62 60 59 61 62 46 40 50 Tableau 05 : Evolution de la flottille non basée à Dakar (Flotte étrangère) Source : Résultats généraux de la pêche maritime sénégalaise 1993 à 2002 :  Tableau 06 : Répartition de la flottille non basée à Dakar selon les nationalités. Source : Résultats généraux de la pêche maritime sénégalaise 1993 à 2002 : DPM * Données manquantes 3-2 / Zones de pêche Les zones de pêche sont définies par la réglementation en vigueur (Loi N° 98 – 32 du 14 avril 1998 portant code de la Pêche Maritime et son Décret 98-498 du 14 avril 1998 fixant les modalités d‘application de la loi portant code de la pêche maritime) et sont mesurées à partir d’une ligne de référence qui joint les points ci-dessous donnés par les levées hydrographiques du Service Hydrographique de la Marine nationale. Les différentes zones de pêches figurent en annexe 5. Cependant, ces zones de pêche doivent être plus précises avec des coordonnées bien définies et des informations concernant la profondeur, le type d’habitat, les nurseries, la faune et la flore qui s’y trouvent pour pouvoir les attribuer à chaque type de pêche et ses dimensions. Ce qui permet d’avoir un « contingentement » du domaine de pêche pour mieux répartir les engins de pêche (effort de pêche) car pour certaines zones de pêche, l’engin peut opérer à la fois et en même temps en surface et en profondeur.

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