EXAMEN DE L’ENVIRONNEMENT DE LA GARDERIE 

EXAMEN DE L’ENVIRONNEMENT DE LA GARDERIE 

La littérature nous incite aujourd’hui à voir les organisations comme des systèmes ouverts, et ce point de vue s’applique bien aux petites organisations québécoises prospères. Celles-ci, constamment à 1 ‘écoute de leur environnement, ont développé entre autres une remarquable capacité d’adaptation, laquelle contribue non seulement à leur survie mais également à leur essor. En tant que petite organisation, la garderie oeuvre elle aussi dans un environnement qui 1’ influence à maints niveaux (figure 1, page 40). En plus de cet environnement immédiat, on identifie un super-système qui, plus qu’influencer, exerce sur la garderie un contrôle direct tant sur son présent que sur son devenir: L’Office des services de garde à l’enfance.  

L’Office des services de garde~ l’enfance, un super-système

 L’Office des services de garde à l’enfance est né le 21 décembre 1979 de la Loi sur les services de garde à l’enfance et relève directement de la ministre déléguée à la condition féminine. De par la loi, il a pour mandat de s’assurer que soient offerts à la population des services de garde de qualité, de promouvoir le développement de ces services et de surveiller l’application de ladite loi et de ses règlements. La loi confère à l’Off ice des services de garde à l’enfance les pouvoirs suivants: • • • émission de permis (art. 3 à 18); suspension, annulation ou refus de délivrer un permis (art. 19); pouvoir de réglementation (art. 73); pouvoir de faire des inspections (art. 34-37); pouvoir de faire procéder à l’évacuation (art. 76); pouvoir d’assurer l’administration provisoire d’un service (art. 23 à 30); pouvoir de poursuivre s’il y a infraction à la loi ou aux règlements (art. 74-75); pouvoir d’accorder des subventions aux services de garde et d’exonérer financièrement et en partie certains parents (art. 31, 40). L’Office des services de garde à l’enfance occupe aussi différentes fonctions de planification, consultation, organisation, soutien, recherche, information et formation qui se retrouvent dans l’article 68 de la Loi: 10 identifier, organismes besoins de existants l’enfance; après consultation des personnes et intéressés, les priorités et les la population et les ressources en matière de services de garde à 2° maintenir un système d’information comprenant des données statistiques sur les domaines visés dans la présente loi et ses règlements; 3 ° préparer et diffuser de 1 ‘information sur les services de garde à l’enfance; 4 ° effectuer ou faire effectuer des études et des recherches en matière de service de garde à 1 ‘enfance; 5o concourir, par la publication de ses études et de ses recherches, à l’évaluation, l’élaboration et la révision des politiques en matière de services de garde à l’enfance; 6 ° coordonner et promouvoir 1′ organisation et le développement des services de garde à l’enfance afin d’en faciliter l’accès à l’ensemble de la population; 7 ° promouvoir la mise sur pied de cours de formation et de perfectionnement des personnes oeuvrant dans les services de garde à l’enfance; 8° offrir un soutien technique et professionnel aux organismes et personnes oeuvrant ou désirant oeuvrer dans les services de garde à l’enfance; 9 ° établir annuellement un plan de développement des ressources à être créées telles qu’ identifiées après les consultations prévues au paragraphe 1er; 10° faire les recommandations nécessaires pour que le développement des services de garde à 1 ‘enfance s’inscrive harmonieusement dans l’ensemble des programmes et ressources déjà existants dans le secteur de la petite enfance (1).  

L’environnement 

L’environnement de la garderie se compose de plusieurs éléments qui, chacun à des degrés divers, l’influencent. Au cours des pages qui vont suivre, nous regarderons de plus près les éléments qui ont une influence significative sur l’organisation. 

LA POPULATION 

Selon les dernières données de recensement de Statistiques Canada (1988), la garderie est située dans une municipalité de 26 185 habitants. Son bassin environnant comprend une population totale d’environ 35 000 personnes. En 1986, dans la seule municipalité, on comptait 1 845 enfants âgés de 0 à 4 ans et 1 860 âgés de 5 à 9 ans. On estime qu’une bonne partie de la population bénéficie de revenus assez élevés, lesquels proviennent principalement de deux secteurs d’activités: le secteur minier et les secteurs public et parapublic. On suppose également que la proportion des familles qui utilisent les services d’une garderie et dont un des responsables est travailleur 45 au foyer n’est pas suffisamment élevée pour être significative dans la détermination d’un marché potentiel. Par contre, le taux d’occupation des femmes du secteur est, lui, un élément à considérer puisqu’en 1981, il était de 50,8 %. Bien que les données de 1986 ne soient pas encore disponibles, nous présumons que ce taux s’est maintenu.

LA MAIN-D’OEUVRE 

En garderie, on ne peut parler de main-d’ oeuvre sans soulever la 1 question de la qualification de cette dernière. En effet, l’exigence 1 qu’au moins une travailleuse en garderie sur trois soit détentrice d’un diplôme d’études collégiales ou universitaires dans un champ de formation reconnu par l’Office des services de garde est étroitement reliée à certaines difficultés que rencontrent les garderies en matière de main- ~ d’oeuvre. Le tableau 7 (p. 46) s’avère par ailleurs très explicite sur les exigences de l’Office des services de garde au chapitre de la formatian du personnel de garde. Comparativement au niveau de formation demandé, les salaires offerts dans le secteur des services de garde sont peu élevés. Ainsi selon Dumais (1986), en 1985 la rémunération moyenne était de 7,22 $ l’heure, pour un revenu annuel se situant autour de 14 000 $. À la garderie, on offre en 1987 un salaire horaire de 7,90 $à tout le personnel régulier, sans distinction reliée à l’expérience, et 6,50 $ aux employées occasionnelles. Toutefois, l’étude de Tremblay et Roy ( 1985) nous informe que  les techniciens et les professionnels ayant une formation reconnue par l’Office des services de garde â l’enfance sont généralement plus attirés par les secteurs de l’enseignement et des affaires sociales, où la rémunération y est de beaucoup supérieure. Pour la majorité d’individus possédant de telles formations, on suppose que le travail en garderie se présente alors comme une occasion de prendre de l’expérience auprès des enfants dans la perspective d’accéder éventuellement â des emplois mieux rémunérés et dans d’autres secteurs d’activités.

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