Evolution d’une région littorale en crise

Evolution d’une région littorale en crise

Le système écoloeigue des dunes l>lanches

Il s’agit d’un ensemble large de quelques centaines de mètres disposé parallèlement à la côte entre Kayar et l’ embouchure du fleuve Sénégal. Ces dunes sont fom1ées de sables fins, résultat de la dé flation éolienne effectué~ par la dérive à partir de la haute plage. Généralement nues en raison d ‘ un horizon très pauvre et du milieu hostile, les dunes blanches chevauchent les fomiations plus anciennes situées vers l’intérieur du continent. Elles couvrent, de la sorte, progressivement, le massif des dunes jaunes. Le système comporte trois variantes topographiques correspondant chacune à une unité écologique de base. a. L’unité écoloeique de base des dunes blanches externes C’est une théorie de dunes étroite au tracé parallèle à la côte. Elle constitue, entre Toula et Fass Boye, une structure d’un seul tenant dont la largeur n’excède pas 500 m. Tous les éléments de la toposéquence se caractérisent par une géodynamique intense que tente d ‘atténuer la fixation par une bande de filaos. On la retrouve au Nord entre Tioucougne et Mboumbaye, sur 45 km de longueur pour une profondeur de 500 men moyenne. Les sols très peu évolués, n’autorisent qu’un maraîchage fort marginal pratiqué au niveau des ndioukis littoraux. b. Les dunes blanches médianes C’est un couloir exigu sous fonne de légère dépression à l’abri et sous le vent des dunes blanches externes. La largeur n’excède pas 500 m. Le relief peu prononcé est le résultat à la fois d’une déflation éolienne à l’origine d’une évolution négative par érosion l’ayant 59 pénéplané, d’une part ; d’autre part, la pratique du maraîchage, assez soutenue, ~contribué à accentuer la pénéplanation en direction des pentes les moins prononcées. c. Les dunes blanches internes Cette unité écologique correspond à la partie la plus continentale des dunes blanches, en contact avec le système des dunes jaunes. Elle se distingue par une toposéquence à deux éléments, les crêtes dunaires et les espaces déprimés interdunaires. Aucun de ces types écologiques n’étant fixé par la végétation, l’unité connaît dans l’ensemble une géodynamique intense qu’ illustre sa transgression actuelle vers le système des dunes jaunes. Elle comporte par ailleurs, à l’échelle des Niayes du Nord, une légère nuance géographique, car peu vigoureux au Sud de MBoro, elle connaît un développement important entre MBoro et Fass Boye sur une profondeur oscillant entre 300 et 400 m. Au-delà de Fass Boye, elle prend la forme d’un espace éclaté en 6 enclaves perdues dans la dune jaune voisine. 2. Un système écoloeique à part: la terrasse deltaique Il constitue un espace de transition entre les Niayes proprement dites et le domaine fluviodeltaïque. S’étendant sur 1278 ha de superficie entre l’axe Potou-Léona et Mboumbaye, il court sur 8 km pour une profondeur moyene del,5 km. C’est une surface plane légèrement inclinée vers le Nord et l’Ouest. Egalement appelée terrasse nouakchottienne, notamment par A. Ndiaye ( 1975), elle a été formée au maximum de la transgression du même 11011127. En pénétrant dans le continent, la mer a arasé les dunes ogoliennes dont le matériel a été repris, broyé, puis déposé sous forme de terrasse. Ainsi, produit de l’interaction terre-mer, la terrasse est constituée de sables coquiliferes à fo.rte teneur arca. Elle encadre, en les surplombant, un réseau de dépressions occupées pendant l’hivernage par des marigots. 7 – A. Ndiaye ( 197 5), Le Gandiolais, ! »estuaire du Sénégal, la Langue de Barbarie : étude géomorpho logique, P. 40. 60 Paragraphe 2. Une occupation humaine très tardive

Le rôle de la bioeéoeraphie

Avant 1 ‘occupation humaine et surtout avant la dégradation écologique consécutive à la sahélisation, la végétation des Niayes avait une toute autre allure. C. Parillaud ( 1959) dit, parlant de cette végétation, qu’elle « prend souvent l’aspect d’un maquis impénétrable.» Les rives des « lacs, poursuit-il, sont livrées à une végétation dense qui prend l’aspect d ‘une_ jungle 9 )> De plus, les Niayes étaient infectées de mouches tsé-tsé et fréquentées par les fauves. Dès lors, il n’est pas surprenant que les grandes migrations qui ont dépeuplé la vallée, devenue instable entre Je XIe et le XUe siècle, aient ignoré la Grande Côte dans leurs mouvements vers le Sud. Ces agriculteurs et pasteurs habitués à un milieu fluvial hospitalier n’étaient pas am1és pour affronter la jungle des Niayes. Même si dans leur descente vers le Sud les vagues Sérères ont côtoyé sans doute le littoral Nord, au moment de choisir les sites d’implantation, les plus proches des Niayes – les Ndoutcs, Nones et autres Séréres Safénes – ont préféré les abords du plateau de Thiès biogéographiquement plus accueillant. ~~ – Si l’occupation humaine est tardive par rapport à rhistoire récente des Niayes, il n’en est pas de même si l’on se place à l’échelle préhistorique. (Exposition pennanente département Préhistoire-Protohistoire IF AN). li est attesté en effet. que les fonnatio11s dunaires de ! ‘Ouest du Sénégal recèlent les vestiges témoignant d’une présence humaine au néolithique. li est possible de distinguer deux catégories de vestiges. D’ une part, un outillage microlithique dont le matériau de base est le silex. Les pièces se présentent sous de faibles dimensions excédant rarement 30 mm. Les mieux représentés sont les microlithes en fait des déchets de fabrication des précédentes. L’autre catégorie de vestiges néolithiques se trouve être des objets en céramique comportant trois types : des poteries ovoïdes fréquentes surtout dans la région de Dakar ; le second type, comparable au premier présente toutefois un décor d’ondulation au peigne. Il est présent sur les sites de!: environs de Thiès. Le troisième type est fonné par des poteries ovoïdes à col redressé et à ouverture large. Les datations au radiocarbone, en donnant des résultats très étalés dans le temps (40, 1084 et 2322 avant notre ère) montrent que l’occupation humaine de l’espace dunaire remonte au Tafolien. Nous ajoutons que probablement, les auteurs de cette industrie néolithique abondante et variée ont d’abord été attirés par la morphologie post-nouakchottienne faite de profusion de lagunes favorable à la pêche et par la proximité d’ une végétation de type guinéenne propice à la cueillette et à la chasse. Dans la même logique, leur départ pourrait, entre autres hypothèses, s’ expliquer par l’acidification du climat ayant suivi la transgression nouakcholtienne et qui a vu le début de la mise e·n place des dunes vives actuelles. 9 – C. Parillaud (1959). Etude sur les Niayes. 61 Autant dire que jusqu’au XVIe siècle, les Niayes étaient un espace vierge. Cela est du reste attesté par la toponymie ainsi que l’ont montré A.T Diaw, A. Bâ et P. N Diaye (1989). En ·. . . effet elles font foison, les localités dont les noms renvoient à la virginité ou à un état sauvage3  ». Tableau 2.- Une toponymie preuve de ,·ide humain Toponymie Signification Bayakh lieu inhabité Gayane endroit touffu Gorba lieu defriché Santhie nouvel emplacement Khongolame lieu de rencontre pour la chasse Golgaïnde repaire des lions Sources: Feuille de Kayar Sans être catégorique sur la chronologie, on peut avancer que cet état de virginité quasi absolue a persisté jusqu’au XVIIe siècle. Les premières implantations humaines furent !’oeuvre des Peuls. li faut préciser qu’à l’origine, la présence peul était temporaire; pendant la saison sèche, les pasteurs peuls quittaient le Djolof’ et nomadisaient jusque dans les Niayes où ils affrontaient la trypanosomiase et les glossines afin de profiter des pâturages luxuriantes et des étendues d’eau pérennes. Toutefois sous l’effet de mutations politico-économiques au Djolof et au Kajor, la transhumance évoluera vers une implantation définitive. Ce n’est pas un hasard si le début de l’immigration peule dans les Niayes a coïncidé avec le règne du Damel32 Lat-Soukabé Fal ( 1697-1719). En effet, ainsi que le montre M. Diouf ( 1986), l’émergence du Kajor en tant qu ‘entité indépendante est« le résultat de l’économie atlantique et de la traite négrière». Jo – A.T. Diaw, A. Ba , P. Ndiaye (1989). Analyse de cartes topographiques du Sénégal. Exemple de la feuille · de Kayar. 1 1 – Royaume traditionnel du sénégal septentrional. 62 Cependant le royaume n’a pleinement profi té de cette nouvelle donne économique qu’ avec l’an-ivée au pouvoir de Lat-Soukabé, fondateur de la dynastie des Guedj33 • Son objectif majeur était de la pérenniser au pouvoir. Il comprit que pour cel a, il fallait s’assurer « un contrôle strict des ressources induites par le commerce atlantique» (M. Diouf, 1986 f~. Une réfom1e politico-sociale fort complexe aboutit à l’émergence des Tiéddos, groupe social et caste militaire tout à la fois. Ils étaient désom1ais le support du pouvoir monarchique. Certes, ils assureront à la dynastie des Guedj la pemianence sur le trône du Kajor. Mais en contrepartie ils s’enrichirent considérablement en s’ investissant dans la traite négrière. Car, faut-il le rappeler, s’ ils n’étaient pas au front, les Tiéddos avai ent le loisir de razzier en toute impunité à travers le royaume. C’ était, pour ainsi dire, leur rétribution en tant que soldats professionnels, élite guerrière à la base de la puissance du Kajor. C’est justement pour fuir ! ‘ insécurité pennanentè installée par les razzias thiéddos que les Peuls du Kajor ont entrepris de se réfugier dans la jungle des Niayes. C ‘est ici qu’apparaît l’ambiguïté biogéographique tantôt affirmée des Niayes; la jungle impénétrable qui autrefois interdisait l’ implantation humaine, vaut désormais aux Niayes d’être un espace-refuge. La densité végétale et la mouche tsé-tsé, ennemi du cheval, sont de nature à protéger les réfugiés contre les cavaliers tiéddos razziant. Ceci est confirmé par la toponymie : Findew, par exemple signifie refuge. Si la totalité de la zone des’ Niayes a connu les mêmes étapes initiales dans l’histoire de l’occupation humaine, -nomadisme temporaire, refuge contre la razzia esclavagiste- par la suite, le Nord et le Sud ont évolué de façon différente. Des nuances, voire des divergences sont apparues dans le processus du peuplement. 

Table des matières

Introduction générale
1 – Délimitation du périmètre d’étude
II – Problématique
Partie I.- Etude comparative entre la. Grande Côte
et d’autres espaces littoraux
Chapitre I – Etude comparative entre le Littoral Nord et d’autres régions
côtières du Sénégal
Introduction
Section 1.- La petite Côte : un dynamisme fondé sur l’exploitation
des ressources d.e la mer
Paragraphe 1.- Un espace aux limites élastiques
Paragraphe 2.- Le paradoxe démographique de la Petite Côte
1 – Peuplement tardif: le poids de l’histoire :.
II – Economie arachidière et peuplement des marges occidentales du pays sérère . .
1. Immigration wolof et peuplement de la zone Tassète-Nguékokh
2. Le peuplement du Dieghem par l’immigration soudanaise .
3. Le peuplement du littoral par les réfugiés du Djonick
III – Destabilisation du pays sérère traditionnel et densification de l’occupation littorale
Paragraphe 3.-Crise de la civilisation a.gro-pastorale et conversion aux
acti’vités ·de la mer
1. La petite Côte : un rôle dominant dans la pêche artisanale
1. Des conditions hydrologiques favorables
2.Une forte présence de professionnels de la pêche
3.Paradoxe dans l’effort d’équipement
a – Un niveau d’armement faible
b • Un taux de motorisation élevé
4. Des mises à terre record.
5. Double polarisation du Sénégal occidental.
a – La Petite Côte : pôle saisonnier de convergence des professionnels de la pêche.
b – Un rôle dominant dans la distribution des produits halieutiques .
Il. La petite Côte, fleuron de l’espace touristique sénégalais.
1. Des conditions climatiques et hydrologiques favorables
2. Les deux visages du tourisme
a – De Yen à Guéréo : à l’abri de falaises, un tourisme local de proximité.
b – De la Somone à Mbodiène : à l’abri des anses, un tourisme international florissant.
Section II.- Les îles du Saloum : de la cueillette des coquillages au cabotage,
ou un espace depuis toujours tourné vers la mer ••• ~ .
Paragraphe 1.- Un milieu amphibie.
Paragraphe 2.- Un espace-refuge au peuplement tardif
1. Les amas de coquillages, vestiges d’une ancienne fonction d’espace-refuge
li. Peuplement Guélewar et occupation sérère
Paragraphe 3.- Les îles: un espace étreint par les bras de la mer
1. Une agriculture archaîque
Il. A l’assaut de la mer sur fond d’un exode massif
l. Exode et pêche de proximité dans les bouches du Saloum
2. Les Niominka et le monopole du cabotage dans la sous région
Section III. – La Grande Côte ou un espace littoral qui boude la mer
Paragraphe 1.- Formation des Niayes et distribution des systèmes écologiques
I. L’Ogolien: la mise en place de l’erg ancien et des niayes de première génération
1. Le système de l’erg ogolien
2. Le débat sur la mise en place des niayes
a – Les niayes, vestiges d’un réseau hydrographique ancie
b – Les niayes, bas fonds d’accumulation
c – Les niayes, émergence de la nappe phréatique ?
3. La première génération de niayes : le système écologique des niayes ogoliennes
II. Les niayes de la deuxième gél}ération: les niayes péri-nouakchottiennes
1. Le système écologique des axes alluviaux
2. Le système écologique des vallées fossiles
3. Le système écologique des lacs et lagunes littoraux
III. Le Tafolien et la formation des dunes littorales
1. Le système écologique des dunes jaunes post-nouakchottiennes
a – L’ unité écologique des champs de buttes et des cordons dunaires
b – L’ unité écologique de base de la barre dunaire
c – L’unité écologique de base de dunes ravivées
d – L’unité écologique de base de la plaine surmontée de cordons dunaires
2. Le système écologique des dunes blanches
a – L’ unité écologique de base des dunes blanches externes
b – Les dunes blanches médianes
c – Les dunes blanches internes
3. Un système écologique à part : la terrasse deltaîque
Paragra.phe 2.- Une occupation humaine très tardive
I. Le rôle de la biogéographie
II. Approche. du peuplement à travers l’élaboration et l’analyse d’une carte de densités par isolignes
1. Méthodologie
2. Le profil complexe de l’occupation humaine
a – Les lignes de collines sur les axes de développement de la région Sud
b – L’occupation humaine dans la région Nord : faibles densités et exception potoise
c – L’espace ogolien : une zone de moyennes densités en voie de dépeuplement
d – Fréquences et signification des vides humains
Paragraphe 3. Un espace littoral qui boude la mer
1. Un tourisme presque inexistant, une pêche marginal
II. L’exception maraîchère
Conclusion
Chapitre II. – Les facteurs de crise
Introduction
Section 1.- La sahélisation méridienne et ses conséquences
Paragraphe 1.- La poussée méridienne du Sahel
II. Tentative d’explications
1. Echos lointains d’un paléoclimat d’âge quaternaire?
2. Les effets précurseurs d’une pulsation aride prochaine ?
III. La sahélisation à l’échelle des Niayes du Nord
1. Les symptômes de la sahélisation méridienne
a – Une irrégularité pluviométrique aux variations cyclique
b – Des saisons humides peau de chagrin
2. Les facteurs modérateurs de la sévérité sahélienne
Paragraphe 2.- La remobilisation des dunes et la contrainte de l’ensablement
I. Le principe des risques combinés
1. Les risques d’érosion
2. Les risques d’ensablement
II. Les couples morphologiques générateurs d’ensablement
1. Le couple dunes vives-ndioukis
2. Le couple dunes jaû.nes ravivées-cuvettes interdunaires
3. Le couple dunes rouges remaniées-niayes ogoliennes
III. Les grands foyers d’ensablement
1. Le contact dunes jaunes ravivées-lacs et lagunes littoraux
a – Le contact de Tounde Madeye
b – Le contact de Potou
2. Le contact dwies jaunes ravivées-axes alluviaux
a – Le contact de Darou Fall
b – Le contact de Loumpoul
3. Le contact dunes jaunes ravivées-niayes ogoliennes
4. Le contact dunes jaunes ravivées-vallées fossiles
a – Le contact de Kad lewet
b – Le contact de Ndialor
Paragraphe 3.- La lutte contre l’ensablement
I. Historique d’une action ancienne et à résultat mitigé
1. Avant l’indépendance : des actions localisées et de portée limitée
2. Depuis l’indépendance: tentative d’actions intégrées et rôle dominant des financements extérieurs
3. Essai de bilan
a – Le rideau à Casuarina de la dune blanche : la priorité
b – Fixation des autres espaces : une négligence coupable
4. Les facteurs explicatifs d’une protection déficitaire en efficience
a – Mauvaise identification des espaces à fixer
b – Surimpression en milieu rural d’une technostructure suspecte aux yeux des paysans
c – Une intégration tâtilonne
d – L’effet paralysant des tutelles multiples
II. Etude de cas : le projet C. T. L. Sud
t. Omniprésence du maraîcher dans la réalisation du thème technique
2. Les thèmes sociaux : ~n instrument de pérennisation de l’adhésion populaire
3. Le. thème éducatif.
.Paragraphe 4. Sécheresse et baisse de la nappe phréatique
A. Aperçu sur (‘hydrogéologie du Sénégal
1. Le Maestrichtien
II. Les nappes des séries tertiaires
1. L’aquifere des calcaires caverneux du Paléocène
2. L’Yprésien: un étage hydrologiquement pauvre
3. Les aquifères du Luté tien
4. La nappe. du Continental Terminal
B. L’hydrogéologie des Niayes
1. La nappe du Maestrichtien
Il. Les aquifères éocènes
III. La nappe des Niayes
1. Nature du mur imperméable : wi bedrock morcelé
a – Le mur Îinperrnéable Sud
b – Le mur imperméable Nord
2. Ecoulement et structure de la nappe des Niayes
a – La zone dorsale
b – La zone côtière
3. Alimentation et variations piézométrique de la nappe des Niayes
a – Les variations saisonnières
b – Les fluctuations piézométriques annuelles
c – Bilan des variations piézométriques annuelles
4. Baisse de la nappe et contrainte de la salinisation
a – Les espaces à salinisation temporaire
b – Les espaces à salinisation pérenne
Paragraphe S.- Sécheresse et dégradation du couvert végétal la part du mythe
A. L’erg ancien : un végétation climacique fortement dégradée
I. Une strate ligneuse dominée par les mimosées
1. Acacia radiana et Sénégal : survie de deux formatons spontanées
2. Acacia albida : témoin d’une mise en valeur récente
II. Les strates arbustives et buissonnantes : autre baromètre de l’action anthropique
III. Une strate herbacée à double visage
B. La dune jaune post-nouakchottienne : un espace semi-fixé menacé
, . thro . par action an pique
I. Une végétation hybride
1. Une strate arborée à deux visages
2. Une strate buissante floristiquement pauvre
3. Une strate herbacée discontinue
II. Une dégradation d’origine essentiellement anthropique
1. La dlUle jaune: un espace pourvoyeur d’énergie pour les populations rurales voisines
2. Un espace pâturé à longueur d’année
C. Les dunes blanches littorales : une steppe à formations halo-psanunophytes
l. La flore authentique
Il Les formations naturalisées
D. Les niayes: une flore résiduelle vulnérable à la sécheresse
Section II.- L’hostilité du. milieu marin
Paragraphe 1. Relative unité des conditions hydrologiques
I. Une structure des eaux favorable au développement de la faune marine
1. Masses d’eau et circulation horizontale
a. – La structure des eaux
b – Les mouvements horizontaux saisonniers des masses d’eau
2. Circulation horizontale et diversité de la faune aquatique
3. Mouvements verticaux et bio-enrichissement : l’impact du phénomène d’upwelling
a – Les mécanismes de l’upwelling
b – Un phénomène moins intense sur la Grande Côte
c – L’incidence de l’upwelling sur la bio-activité au large du Sénégal
Il. Un relief sous-marin peu favorable
1. Un plateau continental étroit, une zone photique ·de faible volume
2. Des fonds marins à dominante sablo-vaseuse moins fréquentés par la faune aquatique
a – Les fonds à dominante sableuse et rocheuse de fa Petite Côte
b – Les fonds à dominante vaseuse de la Grande Côte
c – Nature des fonds marins et aptitudes halieutiques
Paragraphe 2.- Une instabilité répulsive
1. Une hydrosphère agitée peu favorable à la navigation 1ule de Nord-Ouest
2. Des vagues puissantes à déferlement continu
II. Un littoral en perpétuel mouvement
1. Des formes changeantes, preuve d’une plage toujours en construction
a – Une haute plage aux limites mouvantes
b – Un estran défiguré en permanence
2. Les facteurs d’instabilité du littoral Nord
a – Les facteurs d’érosion
b – Les agents marins de l’alimentation
Section m.- L’enclavement des Niayes : la part du mythe
I. Principes et approche méthodologiques
IL Dans le communautés pastorales, un rapport ambigu à la distance
III. Dans l’espace maraîcher, un rapport à la distance commandé par le calendrier
l. Autarcie et absence d’enclavement pendant la phase de production
2. Complexification du rapport à la distance pendant la phase commerciale
a – Transport primaire et enclavement
b – Transport secondaire et accessibilité
Conclusion
p .AR.TIE II. ETlJDE REGIONALE
Introduction
Chapitre 1. – La région Sud
Introduction
Section 1. – Etude monographique de Mboro
Pàragrapbe 1. – Site et cadre naturel : Mboro, don d’un axe alluvial
Paragraphe .2.- Et~de démographique de Mboro
1. Une naissance tardive
Il Distribution ethnique
III. Structure de la population mboroise
Paragraphe 3. Mboro, un village à fonctions multiples
1. Une vocation maraîchère encore dominante
1. La crise et le recul du maraîchage
2. . La crise et l’émergence de la double activité
3. . La crise et les mutations internes du maraîchage
a – L’espace maraîcher d’avant crise : un aménagement sélectif
b – Sécheresse et nouvel ordre territorial
c – Crise écologique et mutations des techniques culturales
d – Les mutations dans la gestion de l’eau
4. La crise et les mutations du statut foncier
a – La réforme et la disparition du prêt de terre
b – La réforme et la régression du métayage
c – Sécheresse et montée en puissance de la pratique de l’ aliénation
5. Etude monographique d’une exploitation de l’espace mboroise
a – Choix de l’exploitation
b – Profil social rle l’exploitant
c – Structures agraires et mutations foncières
d – La mise en valeur : deux contraintes majeures : fertilisation des sols et gestion de l’eau
e – Structure et volume de la production
II. L’ambivalence de l’emprise industrielle
III. Emergence et consolidation de la fonction tertiaire
1. L’infrastructure commerciale mboroise
2. Un équipement scolaire de qualité
3 U ‘ . t « t . d ‘fi « t . 2 . n equ1pemen sani aire e c1 arre
4. La faiblesse d~ l’équipement touristique
5. Mboro, un village-centre moteur de son contado
Section Il.- Etude d’ensemble de la région Sud
Paragraphe 1.- Mutations économiques et sociales
A. Crise écologique et poussée du maraîchage vers les sols dior
1. Mutations dans la structure de la double activité
1. Persistance de l’association maraîchage-élevage
2. Timide émergence de l’emploi industriel
II. Mutations dans la structure des exploitations : crise et tendance au morcellement
. l . Les agents naturels du morcellement
a – Sécheresse et extension des friches maraîchères
b – Erosion éolienne et ensablement des cuvettes
2. La dimension anthropique du morcellement
III. Sécheresse morcellement et émergence d’un statut foncier hybride
1. Des terres essentiellement d’origine « lan:iano-familiale »
2. Montée en puissance de la pratique de l’emprunt foncier
a – Sécheresse, dégradation des dior et emprunt de terre à valeur agricole supérieure
b – Morcellement des terres à forte valeur agricole et compensation par le retour au dior bonifié
IV. Crise écologique et gestion de l’eau
1. Avant la crise, un espace agricole partagé
2. Crise écologique et intégration à l’espace maraîcher
B. La commercialisation, éternel goulot d’étranglement
pour le développement maraîcher
1 Les tentatives de modernisation
1. Les organismes à forme syndicale
2. Les premières coopératives maraîchères
3. Les Unions coopératives
a – Mise en place: l’héritage de la SODENIA
b – Fonctionnement des Unions
c – Bilan : appo.rts et insuffisances
II. La vente directe
1 Les producteurs-ramasseurs
2.La vente directe par les épouses de maraichers
a . Rotation hi-hebdomadaire et vente par accompagnement du frêt maraicher
b – Exode temporaire et vente par expédition du frêt maraicher
Ill. Les banas banas
1. Le profil complexe du bana-bana maraicher
2. Des méthodes différentes mais toutes préjudiciables
IV. Libéralisation agricole et mutations dans l’organisation des circuits
1 Aperçu sur la politique de libéralisation agricole
2. Le nouveau visage de l’espace commercial maraicher
V. Quelles solutions au casse-tête de la commercialisation maraîchère
C. Crise écologique et nouvelles options pastorales
l. L’élevage dans la région Sud : une activité atypique
1. Localisation dans une .zone qui n’est pas de vocation pastorale
2. Un élevage pratiqué en dehors de toute spécialisation ethnique
3. Une activité pratiquée en parfaite intégration avec le maraîchage
II. Sécheresse et récession pastorale dans la région Sud
1. Méthode d’évaluation et ampleur
2. Un restockage déficitaire mais sélectif
a – Vers l’extinction de l’élevage bovin
b – Les caprins : espèce marginale en voie de disparition
c – Le renouveau du troupeau ovin : un exemple de restockage réussi
III. Conditions d’alimentation : un élevagè semi-intensif
1. L’association systématique divagation-pacage
2. Structure de la nourriture
IV. Destockage : un élevage à vocation non commerciale
D. Crise et emprise industrielle : un impact limité
E. La pêche dans la région Sud : l’exception fass-boyoise
I. Des conditions locales favorables
IL Activité dominante à variation saisonnière
III. Un foyer dynamique de l’industrie artisanale de la transformation
1. La commercialisation directe de la marée fraîche
2. La transformation artisanale des excédents
IV. Une prolifération de technostructures
Paragraphe 2.- Traits dominants et mutations dans la trame spatiale de la région Sud : clarification méthodologique
I. Une annature villageoise stru.cturée autour de Mboro
1. Méthodologie : approche par l’intégration de deux paramètres : poids démographique et distance
2. La logique interne de l’armature: version rurale de la théorie des lieux centraux
Il Hiérarchie et polarisation dans la région Sud
1. Méthodologie : la sahélisation de la méthode Piatier
a – Rappel sur les grandes lignes de la méthode
b – Relecture et application de la méthode à l’étude d’un espace rural sahélien
a – Une forte polarisation linéaire de Mboro le long des axes bitumés
b – Les foyers autonomes
III. Le rôle des axes bitumés dans l’organisation de l’espace
1. La R 70, ruban central d’un couloir maraîcher
2. La D 702, axe de l’emprise industrielle
3. La R 70 bis, ligne de partage d’un espace contraste
a – Un polygone vide à l’Ouest de la R.70 bis
b -À l’Est de la R.70 bis, un exemple de continentalisation d’une région littorale
Pragraphe 3.- Un espace en voie de rurbanisation
I. La loi de 1964 sur le domaine national et ses conséquences
Il L’emprise urbaine dans la région Sud
1. Les caractéristiques du phénomène
2. L’impact de l’emprise urbaine sur l’évolution des Niayes Sud
a – Le nouveau visage d.es structures agraires
b – Mutations dans le paysage : emprise urbaine et normalisation du parcellaire
c – Impact économique de l’emprise urbaine  intensification et spécialisation progressive de la production
d – Emprise urbaine et prolétarisation des maraîchers : réalité sociale ou vue de l’esprit
e – Un impact culturel à visage doÜble
Conclusion
Chapitre Il. – La région Nord
Introduction : Délimitation et perspectives méthodologiques inversées
Paragraphe 1.- L’originalité écologique de la région Nord
I. Les deux visages de l’erg ogolien
1. Au Sud, les collines .allongées
2. Au Nord, les collines basses
II. Une forte présence de niayes ogoliennes et de lacs littoraux
III. Absence d’axes alluviaux mais présence de vallées fossiles
Paragraphe 2.- Un potentiel maraÎcher lesté par le poids des contraintes
1. Toutes les contraintes physiques
1. Les plus importants foyers d’ensablement de toutes les Niayes
3. Dégradation poussée des conditions hydriques
Il. Recul de l’espace maraîcher et option pour la capitalisation
1. Un espace maraîcher en régression
2. La réaction paysanne: le choix de l’intensification
a – L’abandon de la culture sèche
b – Le pari sur la maîtrise de l’eau

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