EVOLUTION DES QUELQUES CONSTANTES BIOCHIMIQUES AU COURS DU JEÛNE DE RAMADAN

EVOLUTION DES QUELQUES CONSTANTES
BIOCHIMIQUES AU COURS DU JEÛNE DE
RAMADAN

METABOLISME ENERGETIQUE 

Substrats énergétiques 

Ils permettent de satisfaire les besoins immédiats d’ATP par leur oxydation dans le cycle de Krebs. Tous les substrats peuvent être oxydés. Le choix préférentiel des substrats va dépendre de l’état métabolique et hormonal.

Origine des substrats énergétiques et leurs formes circulantes

 Les substrats énergétiques sont apportés par de nombreux aliments. Cependant, il y’a des limites. Les nutriments essentiels ; tels que certains acides aminés et les vitamines sont indispensables car ils ne peuvent pas être synthétisés dans l’organisme. Les apports alimentaires qui approvisionnent plus l’organisme en énergie sont sous forme de glucides (16,72 kjoule/gramme), de lipides (37,62 kjoule/gramme) et de protéines (16,72 kjoule/gramme) [24]. Ces molécules transformées en substrat circulent dans l’organisme afin de participer à l’apport énergétique selon le métabolisme (figure N°1).  Pour le métabolisme glucidique, les substrats sont :  Le glucose venant de l’alimentation, de la glycogénolyse ou de la néoglucogenèse hépatique et/ou rénale.  Le lactate venant du métabolisme du glycogène dans le muscle et du glucose dans les hématies, peut être oxydé dans le rein et le cœur ou converti en glucose dans le foie et le rein.  Le pyruvate : intermédiaire clé du métabolisme du glucose.  Le glycérol libéré à partir des triglycérides adipocytaires peut être converti en glucose ou en TG dans le foie.  Pour le métabolisme des lipides, les substrats sont :  Les acides gras.  Les corps cétoniques formés par le foie à partir des AG lors du jeûne prolongé, peuvent être oxydés au niveau du cerveau, du rein et du muscle.  Les triglycérides transportés soit par les chylomicrons formés dans l’intestin en période post prandiale, soit par les VLDL produits au niveau du foie.  Les protéines circulent sous forme d’acides aminés. Figure N°1 : Inter-conversion des substrats énergétiques 

Stockage

 Comme la prise d’aliments est intermittente, les nutriments doivent être stockés entre les repas. L’apport de nutriments énergétiques est discontinu. Il faut donc absorber un excès d’énergie à l’occasion des repas et la stocker en vue de son utilisation ultérieure quand il n’y a pas d’absorption entre eux [25].  Le glucose circulant en excès est stocké dans le foie et le muscle sous forme de glycogène, une grosse molécule faite de glucose lié entre elles. La quantité d’énergie stockée dans le glycogène est relativement petite et correspond à peine aux besoins d’une journée. Une fois que le muscle et le foie sont saturés de glycogène, le glucose supplémentaire est converti en acides gras et glycérol à partir desquels sont synthétisés les triglycérides.  Les acides gras circulant en excès provenant des aliments sont aussi incorporés dans les stocks de triglycérides. 8  Les acides aminés circulants en excès, qui ne sont pas utilisés pour la synthèse de protéines, ne sont pas stockés sous forme de protéine mais sont convertis en glucose et en acides gras qui sont en fin de compte stockés dans le glycogène ou les triglycérides. Au total, le tissu adipeux est le lieu de stockage primordial des trois catégories de nutriments. Normalement, l’énergie stockée dans les triglycérides est suffisante pour satisfaire les besoins de l’organisme pendant deux mois environ chez un sujet de poids normal et plus longtemps en cas de surpoids. En cas de jeûne prolongé, ce sont donc les acides gras libérés à partir des triglycérides qui sont la principale source d’énergie de la plupart des tissus. 

 Mobilisation des nutriments stockés entre les repas

 Le métabolisme des molécules organiques est fonction de la situation métabolique de l’organisme. Il y’a deux états métaboliques, la phase d’absorption et la phase de jeûne correspondant respectivement à la prise d’aliment et au jeûne. (Tableau I) [25].  Phase d’absorption Après un repas, les nutriments ingérés sont absorbés et passent dans le sang ; c’est la phase d’absorption (état postprandial). Pendant celle-ci, il y a abondance de glucose qui est alors la principale source d’énergie de préférence aux acides aminés et aux lipides absorbés car la plupart des cellules l’utilisent prioritairement quand il est disponible. Les nutriments en excès, qui ne sont pas utilisés d’emblée pour la fourniture d’énergie ou la préparation des structures cellulaires, sont stockés sous forme de glycogènes ou de lipides.  Phase de jeûne Un repas normal est complètement absorbé au bout de quatre heures. Aussi avec les trois repas habituels, il n’y a pas d’absorption à la fin de la matinée, de l’après-midi et durant la nuit. Ces périodes correspondent à l’état de jeûne qui fait suite aux périodes d’absorption. Pendant ce jeûne, les réserves d’endogène sont mises à contribution tandis que la néoglucogenèse et l’économie de glucose assurent l’approvisionnement en glucose indispensable au cerveau. Par contre la synthèse de protéines et de lipides est réduite tandis que leur catabolisme est à l’origine de la fourniture de glucose et d’énergie. La synthèse de glucides passe par la néoglucogenèse mais l’utilisation du glucose comme source d’énergie est fortement réduite.  

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES
CHAPITRE I : METABOLISME ENERGETIQUE
1. Substrats énergétiques
1.1. Origine des substrats énergétiques et leurs formes circulantes
1.2. Stockage
1.3. Mobilisation des nutriments stockés entre les repas
2. Voies du métabolisme énergétique
2.1. Voies du métabolisme des glucides
2.2. Voies du métabolisme lipidique
2.3. Voies du métabolisme des protéines et des acides aminés
3. Régulation
3.1. Les hormones intervenant sur le contrôle du métabolisme
3.1.1. Insuline
3.1.1.1. Action de l’insuline sur les métabolismes
3.1.2. Glucagon
3.1.2.1. Principales actions du glucagon sur le métabolisme
CHAPITRE II : METABOLISME HYDRO ELECTROLYTIQUE
1. Métabolisme hydrique
1.1. Echanges hydriques
1.2. Régulation du bilan hydrique
2. Métabolisme du sodium
3. Métabolisme du potassium
4. Métabolisme du chlorure
CHAPITRE III : PHYSIOLOGIE DU JEUNE
1. Le jeûne immédiat
2. La phase d’adaptation à l’absence de prise alimentaire
3. La phase de jeune prolongé
4. La phase terminale
DEUXIEME PARTIE
1. Objectifs de la recherche
2. Cadre d’étude
3. Méthodologie
4. Résultats
5. Discussion
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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