EVOLUTION DES PRATIQUES EN TERMED EMOBILITE
Les pratiques en termes de mobilité ont toujours évolué et seront vraisemblablement amenées à continuer d’évoluer dans un futur où la thématique des déplacements sera placée au cœur d’une logique de développement durable. Cette partie traite donc des plus récentes évolutions des pratiques en termes de mobilité et s’arrête notamment sur l’intégration de la question du handicap. A l’échelle nationale, les pratiques de mobilité ont peu évolué depuis 1994. Cependant, ce constat est trompeur car, la mobilité en milieu urbain et celle en milieu rural ont évolué de manière opposée. Au sein des grandes agglomérations, les déplacements se font plus rarement et sur de plus courtes distances qu’en milieu rural. En effet, à l’extérieur des grandes villes, les habitants possèdent plus de voitures et effectuent de plus longues distances pour se déplacer (pour le travail, la santé, les loisirs…). La voiture assure 65% des déplacements et 83% des kilomètres réalisés quotidiennement en local (2008). En contrepartie avec l’augmentation du prix de l’essence, les ménages ont tendance à renouveler moins souvent leur voiture. Les experts de l’IFSTTAR estiment que « toute augmentation de 10% du prix du carburant à la pompe se traduit, à court terme, par une baisse de la circulation routière de l’ordre de 1% ». À plus long terme, « un renchérissement de 10 % (TTC) des carburants entraîne une diminution d’environ 7% de la consommation ». Ceci comprend le ralentissement de la croissance du parc automobile et la diminution du kilométrage. Cependant, les habitudes de mobilité varient en fonction des ménages. Les personnes qui réduisent le plus leur kilométrage-voiture au moment des hausses du prix appartiennent à des ménages de retraités et à des ménages demeurant dans les agglomérations où les alternatives à la voiture sont présentes. Une étude de l’Observatoire des Mobilités et des Arbitrages automobiles a été réalisée le 29 mai 2012, concernant l’évolution des pratiques de mobilité.
Cependant, dans les grandes agglomérations, les alternatives sont plus nombreuses qu’en milieu rural. L’accès aux transports en commun, au site d’auto partage ou de covoiturage est plus important. L’utilisation de la voiture n’est plus une nécessité dans les grandes villes. Au contraire, dans les zones rurales, 93% des automobilistes déclarent ne pas avoir d’alternative à la voiture. La population a de nouveaux besoins en termes de mobilité. Que ce soit pour des raisons pratiques, économiques ou environnementales, il est important de proposer une offre de transport adaptée à ces nouveaux besoins qui tendent à trouver une alternative à la voiture notamment dans les zones rurales. formes de handicap ainsi que les Personnes à Mobilité Réduite (PMR). Les Conseils Généraux des Deux-Sèvres, de l’Indre et Loire, du Maine et Loire et de la Vienne ont pour obligation de rendre accessible en 2015 leurs réseaux de transport à tous en tant qu’autorités organisatrices des transports. Les objectifs de la loi du 11 février 2005 : son environnement, ses potentialités et ses déficiences. Afin de répondre à ces différents critères on retrouve au niveau des trains TER de chacune des régions des aménagements spécialement réservés aux PMR. Au niveau des communautés de communes de Thouars et de Chinon, ayant la compétence transport, certaines réflexions ont été menées sur cette thématique.
Le réseau Comm’ Bus dispose de bus adaptés à tout public y compris PMR : voyageurs en fauteuil roulant, non-voyants ou malvoyants, sourds ou malentendants, handicapés cognitifs. Ce réseau a été mis en place depuis le 3 janvier 2012. La ville de Chinon à travers son objectif «Ville plus sûre, plus citoyenne» souhaite la prise en compte de la différence. Avec l’Institut du Mai (Institut de formation à l’autonomie pour personnes handicapées) situé sur son territoire à deux pas de la gare, c’est un partenariat de longue date qui s’est engagé à travers l’amélioration des cheminements des handicapés dans les rues de la cité. Depuis 2008, la Ville de Chinon a entrepris une démarche visant à rendre accessible l’espace public aux PMR. A cet effet, la Ville a réalisé en 2009 un diagnostic de l’accessibilité de l’espace public, suivi de la définition d’un plan pluriannuel de mise en accessibilité. Dans ce cadre, de nombreux itinéraires ont été recensés, mesurés, évalués, avec la participation de personnes en situation de handicap, de professionnels et d’associatifs concernés, d’élus et d’agents municipaux. Ces itinéraires permettent de desservir des bâtiments publics, des services, des commerces, des lieux touristiques, de loisirs, etc. Ils sont classés en fonction du risque d’accident, de leur fréquentation actuelle ou potentielle, de critères techniques et financiers pour remédier aux problèmes rencontrés.