Caractéristiques des caisses suivant la matrice BCG
Le groupe« Star » : Il s’agit des caisses à fort taux de croissance et à fort crédit moyen octroyé. Ce groupe contribue à la croissance et à l’autofinancement. Il est caractérisé par une grande quantité de liquidité. Par conséquent, ce groupe est le leader de l’URCECAM.
Le groupe « Dilemme » : Ce groupe indique les caisses à fort taux de croissance de crédit et faible moyen d’investissement. Il constitue l’avenir de l’Institution dans le cas où le crédit moyen réalisé par les membres au niveau de la caisse sera augmenté et supérieur par rapport à la moyenne générale de toutes les caisses à évaluer.
Le groupe « Vache à lait » : Il désigne le caractère des caisses à taux de croissance faible et à crédit moyen octroyé fort. La vache à lait sera le pilier de l’URCECAM au cas où le crédit réalisé par les membres au niveau de chaque caisse augmente abondamment d’une année à une autre et le taux de croissance sera ainsi supérieur à la moyenne générale de toutes les caisses à estimer. Le groupe « Poids mort » : Ce groupe souligne que le taux de croissance et le montant du crédit moyen effectué par les membres de la CECAM sont faibles. Il doit être liquidé. Ainsi, il faut réduire jusqu’à zéro le nombre des caisses de l’Institution appartenant dans ce groupe.
Méthode FFOM (Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces)
La méthode FFOM est une des méthodes participatives pour évaluer la situation et les facteurs clés d’une entreprise. L’analyse de la situation de l’URCECAM sur les crédits pour les activités agricoles dans la Région Amoron’i Mania a été déterminée afin de déduire un plan stratégique pour assurer la viabilité de l’Institution et sa coopération avec ses membres.
Les facteurs clés qui permettent de mesurer la performance des activités de l’Institution seront connus en répondant aux questions suivantes : Quelles sont les forces internes de l’Institution (forces) ? Quelles sont les faiblesses internes l’Institution (faiblesses) ? Quelles sont les occasions extérieures à saisir dans l’avenir (opportunités) ? Quelles sont les menaces extérieures à prévoir dans l’avenir (menaces) ?
Activités agricoles financées par la CECAM
Les différentes sortes de crédits agricoles des CECAM sont des crédits destinés aux activités agricoles de leurs membres. de matériels agricoles et le stockage de la production sont très importants lors de l’exploitation.
En appliquant les articles dans le statut de l’URCECAM, les membres au niveau de chaque caisse peuvent obtenir de crédit équivalent à leurs activités agricoles en suivant les procédures de la gestion de crédit.
Pour l’agriculture, les dépenses sur la riziculture, la culture de contre saison, et la culture de rente peuvent être assurées par le crédit PRO de la CECAM, selon la demande des membres. Celles pour la culture pérenne sont classées dans le crédit CLP.
A part l’agriculture, l’élevage constitue une activité essentielle au sein de la Région. Les éleveurs doivent prendre du crédit à la CECAM à cause de l’insuffisance des moyens pour l’achat des matières premières (poussins, vaches laitières et abeilles), de l’entretien phytosanitaire et de l’alimentation animale. Le type de crédit effectué doit être le PRO sauf pour l’achat des bœufs de trait parce qu’ils sont considérés comme matériels de production.
La ville d’Ambositra est la capitale de l’artisanat et d’une manière générale toute la Région. La Région est caractérisée par les activités suivantes : artisanat du bois (sculpture, marqueterie, art zafimaniry), artisanat du marbre à Ambatofinandrahana (encore au stade embryonnaire), artisanat de la soie et de la vannerie (Fandriana, Ambositra et Manandriana). Plusieurs artisans sont membres de la CECAM et ont pu obtenir du crédit PRO pour le financement de leurs activités.
Répartition des crédits agricoles de l’URCECAM
L’URCECAM a octroyé 4 types de crédit agricole : PRO, GCV, LVM et CLP dans toutes ses zones d’intervention. Ses membres au niveau de chaque caisse peuvent obtenir de crédit quelques soient le type et le volume selon leurs demandes et leurs garanties en suivant les procédures de gestion de crédit.
Sur le crédit PRO : Les membres d’Ambondromisotra, Sandrandahy et Fandriana ont obtenu les 30% du crédit PRO de l’URCECAM pour assurer leurs activités agricoles en 2006 à 2008. Ce crédit représente une prise de risque importante dans des contextes où la production est fréquemment ébranlée par des crises (climat, prix,…) car son remboursement sera difficile et peut entraîner la décapitalisation, la vente d’un animal ou d’un matériel. Ce type de crédit est destiné à la campagne agricole et aux activités productives en les utilisant pour l’achat des matières premières (semences améliorées, engrais bio, poussins, vaches laitières, « forona » pour la fabrication des nattes, soies, bois, produits phytosanitaires, etc.) et pour payer les dépenses de l’exploitation (main d’œuvre). Ces trois caisses, les plus bénéficiaires du PRO appartiennent au le groupe « Vache à lait ». La moyenne de leur volume de crédit a été très forte mais le taux de croissance des crédits effectués dans les trois années successives (2006 à 2008) a été faible. Ambondromisotra possède une superficie étendue pour la riziculture et permet ensuite la pratique de culture de contre saison (haricot, pomme de terre, etc.). Les activités agricoles des membres sont alors importantes et les moyens financiers pour réaliser leurs projets ont été octroyés par la CECAM. Les créditeurs à Sandrandahy sont reconnus par la fabrication des nattes, des nappes de tables et des «lambalandy»,… et les exportent surtout à Antananarivo afin d’avoir de bénéfice satisfaisant. Fandriana utilise leur PRO obtenu par l’agriculture, la production des nattes, des paniers et des « satrobory ».
Impact du crédit de la CECAM sur les activités agricoles des bénéficiaires
La CECAM octroie du crédit à ses membres si leur projet est bien préparé. Chaque créditeur peut bénéficier de deux ou plusieurs types dans une année selon leurs désirs mais les garanties doivent être transparentes.
Par le crédit de la CECAM, les exploitations agricoles des bénéficiaires ont été assurées. Leur production a été améliorée et ils ont connu une grande évolution sur leur mode de vie. Par le crédit PRO, les problèmes sur le financement des activités agricoles ont été résolus : achat des matières premières (semences améliorées et sélectionnées, engrais) et de la main d’œuvre. Ainsi, le rendement agricole est amélioré et augmenté. Par le GCV, la sécurité alimentaire des créditeurs a été assurée. Par le crédit sur la LVM, l’utilisation des matériels de production qui permet de gagner du temps dans les travaux agricoles est évidente. Par l’octroi de ce crédit, plusieurs entreprises ont trouvé de résultat concret comme l’entreprise TIKO. Sur un plan plus opérationnel et hautement significatif, le Réseau CECAM a conclu une convention de partenariat avec l’entreprise TIKO pour le financement de vaches laitières.
Cette convention a prévu la prise en charge par TIKO d’une partie des intérêts payés par les éleveurs sur un crédit bail (Location Vente Mutualiste) qui leur permet d’acquérir des vaches à haut potentiel. Cette convention a contribué à la croissance de la production laitière et a fourni un exemple concret de bonification d’intérêts qui pourrait être élargi à d’autres investissements agricoles .
Table des matières
INTRODUCTION
1. METHODOLOGIE
1.1. Zone d’étude
1.2. Collecte des données
1.2.1. Enquête exploratoire
1.2.1.1. Phase préparatoire
1.2.1.1.1. Choix de l’Institution financière d’accueil
1.2.1.1.2. Elaboration de la démarche de recherche
1.2.1.1.3. Préparation des enquêtes
1.2.1.2. Bibliographie
1.2.1.3. Entretien auprès de personnes ressources
1.2.2. Enquête formelle
1.3. Exploitation des données
1.3.1. Saisie des données brutes
1.3.2. Traitement et analyse des données
1.3.2.1. La matrice Boston Consulting Group (BCG)
1.3.2.1.1. Principe de la matrice BCG
a) Taux de croissance de la production
b) Production moyenne (Moy P)
1.3.2.1.2. Application de la matrice BCG sur les crédits agricoles de l’URCECAM
a) Taux de croissance du crédit octroyé
b) Crédit moyen octroyé (Moy C)
1.3.2.1.3. Caractéristiques des caisses suivant la matrice BCG
1.3.2.2. Utilisation du Plan Comptable Général (PCG) 2005
1.3.2.2.1. Compte de résultat par enquêté
1.3.2.2.2. Résultat agricole moyen par créditeur de la CECAM au niveau de chaque caisse visitée (r)
1.3.2.2.3. Résultat agricole moyen par créditeur au niveau de chaque caisse CECAM dans la Région Amoron’i Mania (R)
1.3.2.3. Méthode FFOM (Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces)
1.4. Chronogramme des activités
2. RESULTATS
2.1. Répartition du crédit agricole de l’URCECAM Amoron’i Mania
2.1.1. Effectif des membres au niveau de chaque caisse CECAM
2.1.2. Comparaison des crédits agricoles octroyés par l’URCECAM
2.1.3. Caractéristiques des caisses par type de crédit agricole
2.1.3.1. Caractéristiques des caisses ayant octroyé du crédit PRO à leurs membres
2.1.3.2. Caractéristiques des caisses ayant octroyé du crédit GCV à leurs membres
2.1.3.3. Caractéristiques des caisses ayant octroyé du crédit LVM à leurs membres
2.1.3.4. Caractéristiques des caisses ayant octroyé du crédit CLP à leurs membres
2.2. Impact de l’utilisation du crédit agricole de l’URCECAM sur les activités
agricoles des bénéficiaires
2.2.1. Activités agricoles financées par la CECAM
2.2.2. Classification des membres selon les crédits réalisés
2.2.3. Résultat net agricole des créditeurs
2.3. Evaluation des activités de l’URCECAM
2.3.1. Sur le financement des activités agricoles dans la Région Amoron’i Mania
2.3.2. Sur la performance de l’Institution
3. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
3.1. Discussions
3.1.1. Répartition des crédits agricoles de l’URCECAM
3.1.2. Impact du crédit de la CECAM sur les activités agricoles des bénéficiaires
3.1.3. Evaluation des activités de l’URCECAM au niveau de la Région
3.2. Recommandations
3.2.1. L’amélioration des techniques de travail de l’URCECAM / CECAM serait nécessaire
3.2.2. L’association de différents types de crédits agricoles serait bénéfique
3.2.3. La Coopération de L’URCECAM avec ses membres, les actions de développement rural et l’Etat serait indispensable
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBLIOGRAPHIE