EVALUATION DU COUT HUMAIN ET SOCIAL DU PALUDISME AU CSB2 D’AMPASANIMALO

EVALUATION DU COUT HUMAIN ET SOCIAL DU PALUDISME AU CSB2 D’AMPASANIMALO

La situation mondiale du paludisme en ce début du 3 e millénaire est toujours dramatique. Le paludisme menace la vie de 40% de la population mondiale (plus de 2.200 millions de personne). Chaque année, on estime à 300 voire 500 millions le nombre de cas cliniques, et on pense que le paludisme provoque chaque année la mort de plus d’un million de personnes dont une majorité de jeunes enfants. Quatre vingt dix pourcent des cas de paludisme dans le monde se déclarent en Afrique subsaharienne. Les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes sont les plus atteints par cette maladie qui est l’une des principales causes de décès chez les jeunes enfants (1). Le coût humain et social du paludisme est énorme. Cette maladie transmise par des moustiques ne frappe pas ses victimes une seule fois mais plusieurs. Il s’ensuit une diminution de la productivité des travailleurs ou un absentéisme scolaire pendant une semaine ou plus à chaque épisode. En 1997, les pertes économiques dues au paludisme ont été estimées à 2 milliards de dollars pour l’Afrique seule. Le paludisme est l’une des principales causes de pauvreté et, en retour, la pauvreté aggrave la situation du paludisme (2). « Evaluation du coût humain et social du paludisme au CSB2 d’Ampasanimalo » est une étude qui se propose de montrer l’importance du nombre des victimes du paludisme au niveau d’un centre de santé de la ville d’Antananarivo et les conséquences socio-économiques qui en résultent. L’étude présente dans sa première partie, l’épidémiologie, les caractères cliniques et le traitement du paludisme. La deuxième partie développe notre étude proprement dite sur l’évaluation du coût humain et social du paludisme au CSB2 d’Ampasanimalo. Et la troisième partie enfin se rapporte aux discussions et suggestions sur l’amélioration de la lutte contre la maladie.

EPIDEMIOLOGIE DU PALUDISME 

Agents pathogènes 

 Le paludisme est une maladie parasitaire causée par un hématozoaire dénommé Plasmodium. On distingue 4 espèces principales du parasite : • Plasmodium falciparum, responsable de la plus grave forme de paludisme ; • Plasmodium vivax, Plasmodium ovale et Plasmodium malariae, qui provoquent des symptômes moins graves. La personne infectée par la piqûre d’un moustique présente les symptômes du paludisme une semaine, voire plusieurs mois après la piqûre.

Mode d’infection et mode de vie des moustiques vecteurs 

 Mode d’infection 

Le paludisme est transmis par la piqûre d’un moustique infesté, l’anophèle femelle, et parfois, par transfusion sanguine. Si la personne piquée est atteinte de paludisme, quelques parasites se trouvant dans le sang seront aspirés par le moustique. Les parasites se multiplient et se développent alors dans l’organisme du moustique. Dix à quatorze jours plus tard, ces parasites deviennent matures et prêts à être transmis à une autre personne. Si le moustique pique alors un individu sain, les parasites du paludisme sont introduits dans l’organisme de cet individu. Les parasites sont véhiculés par le sang vers le foie de la victime où ils se multiplient, puis retournent à la circulation sanguine. Le nombre de parasites du paludisme décuple tous les deux jours, détruisant les globules rouges et infectant de nouvelles cellules dans tout l’organisme. 

Mode de vie des moustiques vecteurs 

Bien qu’il existe plusieurs variétés de moustiques, seules les femelles d’anophèles transmettent le parasite du paludisme. • L’anophèle femelle L’anophèle femelle, vecteur du paludisme se reconnaît à sa posture abdomen relevé (figure n° 01).L’anophèle a besoin de sang pour former ses œufs. Pour pondre ses œufs, elle a besoin des eaux calmes ou qui coulent lentement. • Les œufs Les œufs sont très petits mais peuvent se voir sous forme de tâches noires de 2 à 5 mm à la surface de l’eau (figure n° 02). • Les larves Deux à trois jours après la ponte sur l’eau, une larve de moustique s’échappe de chaque œuf (figure n° 03). Figure n° 03 : Larves d’anophèle (6). La larve se nourrit de microorganismes et de plantes aquatiques et se développe jusqu’à devenir une nymphe après quatre stades d’évolution. 4 • Les nymphes Les nymphes restent dans l’eau mais se nourrissent pas (figure n° 04). Figure n° 04 : Nymphe d’anophèle (6). Quelques jours plus tard, les moustiques adultes sortent des nymphes et volent. Un œuf, une larve ou une nymphe de moustique ne conservent pas le parasite dans son organisme. L’anophèle adulte ne conserve les parasites du paludisme dans son organisme qu’après avoir piqué une personne atteinte de paludisme. 

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Répartition géographique 

Le paludisme sévit principalement : (figure n° 05) • en Amérique du Sud, • en Afrique, • en Asie. En Amérique latine, les populations voisines des zones forestières récemment aménagées pour l’agriculture ou pour l’exploitation minière sont de plus en plus menacées. Au Brésil, au Cambodge, en Thaïlande et au Viêt-Nam, des 5 formes épidémiques du paludisme surviennent à cause de nouvelles zones résidentielles et minières en forêts. En Afrique et en Asie du Sud, le déclin des prestations sanitaires et l’accroissement de la pauvreté jouent un rôle important dans l’extension du paludisme.Actuellement, l’extension de la résistance aux antipaludéens les plus courants, comme la chloroquine ou la pyriméthamine-sulfadoxine, a été signalée dans toutes les parties du monde. Les épidémies s’étendent vers les hautes terres où le paludisme était jadis peu connu, les réfugiés et les populations déplacées suite aux guerres civiles et aux cataclysmes naturels sont particulièrement exposés aux épidémies de paludisme.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
EPIDEMIOLOGIE, CARACTERES CLINIQUES
ET TRAITEMENT DU PALUDISME
1. EPIDEMIOLOGIE DU PALUDISME..
1.1. Agents pathogènes
1.2. Mode d’infection et mode de vie des moustiques vecteurs
1.2.1. Mode d’infection..
1.2.2. Mode de vie des moustiques vecteurs..
1.3. Répartition géographique..
2. CARACTERES CLINIQUES
2.1. Le paludisme à Plasmodium falciparum
2.1.1. L’accès palustre simple
2.1.2. L’accès pernicieux
2.1.3. La fièvre hémoglobinurique.
2.2. Paludisme à Plasmodium vivax et paludisme à Plasmodium ovale
2.3. Paludisme à Plasmodium malariae
3. DIAGNOSTIC
3.1. Diagnostic biologique
3.1.1. Argument direct
3.1.2. Arguments indirects
3.2. Méthodes immunologiques
4. TRAITEMENT
4.1. Paludisme sans complications
4.1.1. Dans les zones sans chimiorésistance
4.1.2. En cas d’échec
4.2. Traitements de substitution
4.3. Le paludisme grave
4.4. Le paludisme chez l’enfant
4.5. Le paludisme chez la femme enceinte
4.6. Le coût du traitement
DEUXIEME PARTIE:EVALUATION DU COUT HUMAIN ET SOCIAL DU PALUDISME AU CSB2 D’AMPASANIMALO
1. METHODOLOGIE
1.1. Le cadre d’étude
1.2. Méthode d’étude
1.2.1. Objectif
1.2.2. Démarche méthodologique
1.2.3. Paramètres d’étude
2. RESULTATS
2.1. Le coût humain
2.1.1. Nombre de cas de paludisme
2.1.2. Répartition des cas
2.2. Le coût social du paludisme
2.2.1. Schémas thérapeutiques
2.2.2. Coût des médicaments et consommables acquises
2.2.3. Coût des schémas thérapeutiques
2.2.4. Répartition de l’application des schémas thérapeutiques
2.2.5. Coût des arrêts de travail
2.2.6. Estimation du coût social
TROISIEME PARTIE :DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
1. DISCUSSIONS
1.1. De la méthodologie
1.1.1. Evaluation du coût humain
1.1.2. Evaluation du coût social
1.2. Les résultats de l’étude
1.2.1. Le coût humain
1.2.2. Le coût social
1.2.3. Coût social du paludisme dans le secteur sanitaire
d’Ampasanimalo
2. SUGGESTIONS
2.1. Renforcement des activités de prévention du paludisme..
2.1.1. L’information du public
2.1.2. Utilisation de moustiquaires imprégnées.
2.1.3. Chimioprophylaxie chez la femme enceinte
2.2. Prise en charge précoce des cas de paludisme..
2.2.1. Diagnostic précoce
2.2.2. Le traitement présomptif du paludisme
2.2.3. Allègement du coût thérapeutique
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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