EVALUATION DES RESULTATS DE LA REHABILITATION NUTRITIONNELLE AU CHRR DE TULEAR

EVALUATION DES RESULTATS DE LAREHABILITATION NUTRITIONNELLE AU CHRR DE TULEAR

GENERALITES SUR LA MALNUTRITION ET L’EVALUATION DES SERVICES 

LA MALNUTRITION 

L’alimentation de l’enfant Il importe que l’enfant ait un régime alimentaire adéquat et que l’hygiène la plus stricte soit observée dans la manipulation de la nourriture. Dans les pays en développement, beaucoup d’enfants sont hospitalisés pour des maladies d’ordre nutritionnel. La plupart des enfants malades souffrent de malnutrition. La fréquence espacée des repas dans de nombreuses sociétés est un aspect souvent négligé de la malnutrition. L’enfant qui souffre de malnutrition se rétablira plus rapidement si on le nourrit fréquemment et chaque fois qu’il a faim, comme le dit un proverbe anglais traduit librement : « Les enfants, à l’exemple des poules, devraient sans cesse picorer » (2).

La malnutrition protéino-calorique de la première enfance (3) 

Par Malnutrition Protéino-Calorique de la première enfance ou MPC, on désigne « la gamme complète des manifestations, classables et inclassables, d’une consommation insuffisante de protéines et de calories ».

Marasme

Le marasme nutritionnel est le syndrome de carence protéino-calorique le plus fréquent sous les tropiques.

Epidémiologie 

Le marasme est dû à une alimentation très pauvre mais équilibrée, insuffisante en protéines et en calories. Il survient le plus souvent dans la première 2 année de la vie. La croissance rapide à cet âge implique en effet un important apport calorique ; quelques semaines de restriction alimentaire aboutissent à une dénutrition grave. Le marasme résulte presque toujours d’un arrêt précoce de l’allaitement maternel et d’une tentative d’alimentation artificielle par des produits non lactés ou du lait de vache surdilué (figure 1). Figure 1 : Marasme. Fonte des tissus musculaires et adipeux (6). 

Symptomatologie

• Début Les premiers signes sont l’arrêt de la croissance et la fonte du pannicule adipeux. L’enfant est constipé ou présente une petite diarrhée, de coloration vert foncé. 3 • Marasme confirmé Le retard de croissance est surtout pondéral : le poids de l’enfant est souvent inférieur à 60% du poids théorique pour son âge ; sa taille est par contre subnormale. Emacié, les extrémités proéminentes, l’enfant a perdu sa graisse sous-cutanée, sauf au niveau des joues : la boule de Bichat persiste jusqu’à un stade extrême. • Evolution Elle dépend du traitement. Le marasme abandonné à lui-même évolue vers la mort dans un délai variable. 

Kwashiorkor

Pour beaucoup, l’origine du mot kwashiorkor vient de kwashi (garçon) et orkor (rouge), en raison des signes cutanés. En 1933, Cecily Williams décrit en Afrique occidentale, dans le bassin des Voltas, une maladie oedémateuse de l’enfant qu’elle nomme « kwashiorkor » (figure 2). Figure 2 : Kwashiorkor, œdème généralisé (9).

Epidémiologie

Le kwashiorkor est une forme grave de la malnutrition protéino-calorique, due à une alimentation suffisamment riche en calories, mais carencée en protides. Il survient habituellement à l’époque du sevrage qui représente une période critique entre celle où l’allaitement maternel apporte à l’enfant suffisamment de protides, et celle où le régime des adultes lui assure à peu près sa subsistance. En zone tropicale, le sevrage s’effectue le plus souvent entre 12 et 18 mois, parfois plus tard, de telle sorte que le kwashiorkor apparaît dans la deuxième ou la troisième année de la vie. 

Symptomatologie

• Début Apathie et anorexie sont les premières manifestations cliniques de la maladie : l’enfant refuse de manger et devient moins vif. • Kwashiorkor confirmé Quatre éléments sont constants : – Les oedèmes Ils débutent dans la région pré-tibiale inférieure, s’étendent aux pieds, aux chevilles, aux jambes, puis atteignent le dos des mains, les cuisses, le dos, les bras et la face. – Le retard de croissance Il porte essentiellement sur le poids qui est en moyenne de 68% de la norme. La taille reste subnormale. – La fonte musculaire On l’apprécie par la mesure du périmètre brachial car l’œdème épargne généralement cette région. – Les troubles psychomoteurs Ils sont caractéristiques : l’enfant est triste, apathique, frileux, irritable, inerte. D’autres signes peuvent apparaître. Les modifications de la peau et des phanères sont fréquentes. Les cheveux sont de texture soyeuse et s’arrachent facilement en touffes. Chez le petit noir africain, ils deviennent roux. Les troubles digestifs sont marqués par l’anorexie. 5 

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Autres aspects de la malnutrition protéino-calorique

Les formes frustes sont les plus fréquentes. Elles associent de façons diverses déficit calorique et déficit protéique. Leurs conséquences métaboliques et leur rôle favorisant vis-à-vis des infections justifient leur dépistage. 

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE :
GENERALITES SUR LA MALNUTRITION ET L’EVALUATION
DES SERVICES
1. LA MALNUTRITION
1.1. L’alimentation de l’enfant
1.2. La malnutrition protéino-calorique de la première enfance
1.2.1. Définition
1.2.2. Marasme
1.2.3. Kwashiorkor
1.2.4. Autres aspects de la malnutrition protéino-calorique
1.3. La malnutrition à Madagascar
1.3.1. Les causes de la malnutrition
1.3.2. Les besoins nutritionnels chez l’enfant
2. L’EVALUATION DES SERVICES
2.1. Evaluation d’un système institutionnel de santé
2.1.1. Au niveau le plus élevé
2.1.2. A un niveau inférieur
2.1.3. A un niveau encore plus bas
2.1.4. A l’intérieur de l’hôpital
2.1.5. Au niveau encore plus inférieur
2.2. Moyens de l’évaluation : les 3 axes de A. Donabédian.
2.2.1. Evaluation des ressources
2.2.2. Evaluation des activités ou processus de soins
2.2.3. Evaluation des résultats
2.3. Intervention de coûts et avantages
2.3.1. Les conséquences en terme de santé
2.3.2. Les conséquences financières
DEUXIEME PARTIE :
EVALUATION DES RESULTATS DE LA RECUPERATION
NUTRITIONNELLE AU CRENI DU CHRR DE TULEAR
1. CADRE D’ETUDE.
1.1. Le CHRR et le CRENI
1.1.1. Le CRENI constitue une unité fonctionnelle de CHRR de Tuléar
1.1.2. Fonctionnement du CRENI
1.2. Secteur médical
1.2.1. Zone de desserte.
1.2.2. Démographie
2. METHODE D’ETUDE
2.1. Type d’étude
2.2. Période d’étude
2.3. Population d’étude.
2.3.1. Critères d’inclusion
2.3.2. Critères d’exclusion.
2.4. Echantillonnage et taille de l’échantillon
2.5. Approche méthodologique.
2.6. Recueil des données.
2.7. Saisie et traitement.
2.8. Limite et éthique
2.9. Paramètres d’étude.
3. RESULTATS
3.1. Nombre d’enfants admis au CRENI en 2008
3.2. Répartition des enfants malnutris hospitalisés.
3.2.1. Selon les critères de sélection
3.2.2. Selon la tranche d’âge
3.2.3. Selon le sexe et le rang dans la fratrie
3.2.4. Selon la situation matrimoniale et la profession des mères.
3.2.5. Selon le niveau d’instruction des mères
3.2.6. Selon le domicile
3.3. Résultats de la prise en charge
3.3.1. Phase 1
3.3.2. Phase 2
3.3.3. Durée de séjour
3.3.4. Décès
3.4. Résumé des résultats
3.5 Evaluation des Gains de Poids (GP)
TROISIEME PARTIE :COMMENTAIRES, DISCUSSION
ET SUGGESTIONS
1. COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
1.1. Nombre d’admissions et répartition des enfants malnutris hospitalisés
1.2. Schéma de prise en charge
1.2.1. Phase 1
1.2.2. Phase 2
1.3. Durée de séjour
1.4. Résultats.
2. SUGGESTIONS
2.1. Développement d’un programme de démonstration adaptée.
2.1.1. Objectif.
2.1.2. Stratégies
2.2. Renforcement du jardin potager
2.2.1. Objectif.
2.2.2. Stratégies
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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