ÉVALUATION DES CONSOMMATIONS EN PRODUITS PHARMACEUTIQUES

ÉVALUATION DES CONSOMMATIONS EN
PRODUITS PHARMACEUTIQUES

 Le médicament 

 Un médicament se définit, selon l’article L. 5111-1 de la loi n° 9457 du 28 juin 1994 comme toute substance ou composition présentée comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l’égard des maladies humaines ou animales, ainsi que tout produit pouvant être administré à l’homme ou à l’animal, en vue d’établir un diagnostic médical ou de restaurer, corriger ou modifier leurs fonctions organiques

Définition de médicaments essentiels

On désigne sous le nom de médicaments essentiels les produits indispensables et les plus efficaces pour assurer les soins de santé de base à titre préventifs ou curatifs. Le médicament essentiel est soumis aux mêmes contraintes de fabrication, de qualité et de commercialisation que tous les médicaments. Il est dit essentiel, parce que ses propriétés curatives, établies et vérifiées dans les meilleures conditions qu’offre l’expertise internationale, le rendent particulièrement utile dans le traitement des affections fréquentes et graves. Il existe une liste élaborée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et des listes nationales adaptées aux besoins de chaque pays. Le médicament essentiel peut être présenté sous:  Une Dénomination Commune Internationale (DCI), qui est le nom chimique de la molécule principale.  Un nom générique 

 Définition de médicament Générique

 On désigne par Médicament Générique, toute spécialité (= nom de marque) passée dans le domaine public au terme de la protection accordée à l’inventeur (brevet ayant dépassé 20 ans) par la législation sur la propriété industrielle. Le brevet ou licence est l’exclusivité de l’exploitation d’une découverte de médicament réalisée par un laboratoire pour une durée de 20 ans. Cependant les accords de Doha relatifs aux brevets accordent la possibilité pour un pays de produire des médicaments génériques sous brevet pour des raisons particulières (humanitaire, 4 terrorisme). C’est le cas des ARV et des produits entrant dans le cadre de la lutte contre le terrorisme (les Etats Unies ont été obligés de commander de la ciprofloxacine aux Indiens.[15] Il faut noter qu’il existe une véritable bataille à propos des brevets sur les ARV Entre les ONG, certains pays dont l’Afrique du sud d’une part et les firmes pharmaceutiques d’autre part. Le Générique peut être présenté sous:  Une Dénomination Commune Internationale (DCI).  Un Nom de marque autre que celui qui a été brevetée.  Un nom de « fantaisie » 

.Dénomination Commune Internationale (DCI)

La DCI désigne le nom internationalement admis d’un médicament et permet de se guider plus facilement. Son usage permet l’homogénéité du système et une meilleure utilisation du médicament. Plusieurs noms de marque peuvent correspondre à une même DCI (ex : Amoxicilline est la DCI du Clamoxyl®) Un médicament essentiel en Dénomination Commune Internationale a la même efficacité que les spécialités correspondantes. Il a une présentation simple, un faible coût dus aux marges variables et des frais de recherche et de promotion. Appliqués aux spécialités, ce qui fait qu’il est accessible à une frange plus importante de la population. 

Rôle du médicament dans la Société

Le médicament occupe une place de choix dans la thérapie moderne. On sait que médecine et médicaments vont de pair. Les drogues, herbes, plantes médicinales, tisanes et potions ont fait partie depuis toujours de l’arsenal thérapeutique des guérisseurs et même celui des charlatans. L’OMS déclare au sujet des médicaments : « si la valeur des soins ne repose pas sur les médicaments, ceux-ci jouent un rôle important dans la protection, le maintien et la restauration de la santé ». Dans les pays en voie de développement, les principales causes de maladies et de mort peuvent être souvent prévenues ou traitées par les médicaments. Dans un document de 1975, la Banque Mondiale concluait que les causes principales de mauvaise santé dans les pays en développement étaient les facteurs démographiques, la malnutrition, les mauvaises conditions sanitaires et d’habitat. [17] En plus de l’impact direct des médicaments sur la santé, leur efficacité contre les maladies telles que le paludisme, les parasites intestinaux impressionnent les populations rurales et peut 5 permettre de donner confiance aux agents de santé communautaire. Cette confiance est essentielle pour réaliser des changements à long terme sur les déterminants de base de la santé (environnement et nutrition) [7,10]. Le rôle des médicaments dans les systèmes de santé actuels du Tiers-monde doit être abordé et placé dans un contexte plus large en mettant en évidence leur relation avec la conception globale. Toute définition de la santé comporte une dimension socioculturelle parce que chaque groupe social se fait une certaine idée de la santé et de la maladie. Dans certaines sociétés, les gens conservent une attitude traditionnelle à l’égard de la santé et de la maladie. Nombreux sont ceux qui croient que les maladies peuvent être d’origine surnaturelle, ce qui a bien sûr des répercussions sur les comportements face aux possibilités de soin en général et de la pharmacothérapie en particulier. Souvent les croyances traditionnelles, scientifiquement erronées, font obstacle à l’acceptation du médicament. Il s’agit d’un comportement qui se déplace selon les facteurs démographiques, économiques, sociologiques et culturels imbriqués de manière complexe. Quoi qu’il en soit, on peut affirmer sans risque de se tromper que la santé représente pour tout être humain un « bien absolu ». C’est une notion riche en signification individuelle et sociale dont le mélange populaire résume l’importance dans la formule lapidaire « tant qu’on a la santé, tout va bien». 

La politique des médicaments essentiels 

Le concept de médicament essentiel a été créé par l’OMS. Les médicaments essentiels sont ceux qui satisfont aux besoins prioritaires de la population en matière de soins de santé [18]. En effet, un rapport du comité OMS d’experts de la sélection des médicaments essentiels réuni à Genève du 17 Octobre au 21 Octobre 1977, stipule que pour utiliser au mieux les ressources financières restreintes dont disposent les pays en voie de développement, nous devons nous limiter en matière de médicaments à ceux dont l’efficacité thérapeutique est prouvée et qui présentent des garanties suffisantes de sécurité ou qui sont susceptibles de satisfaire aux besoins de la majorité des populations. Les médicaments ainsi sélectionnés sont appelés « médicaments essentiels ». Ce qui indique qu’ils sont d’une importance primordiale, fondamentale et sont indispensables pour satisfaire les besoins sanitaires de la population. Une première liste a été publiée par l’OMS en 1977 à la réunion de son comité d’experts de la sélection des médicaments [26]. Cette liste a été révisée en 1980, 1983 et 1985. Elle comporte environ 250 médicaments présentés sous le nom de générique et sont regroupés par classes thérapeutiques. 6 Au Sénégal, la politique des médicaments essentiels a été appliquée en 1990 par un arrêté ministériel fixant ainsi les listes des médicaments des cases de santé, des centres de santé et des hôpitaux régionaux I. 

 Adoption de l’Initiative de Bamako (IB) 

 L’IB est un autofinancement communautaire de soins de santé primaires par le biais d’un approvisionnement en médicaments essentiels et du recouvrement de leurs coûts. L’IB qui a vu le jour à la suite de la résolution AFR/RC 37/R6 à Bamako au Mali en Septembre 1987 est une action conjointe OMS/FISE destinée à créer des projets autonomes de ventes des médicaments au détail dont les bénéfices contribueront à financer d’autres composantes des soins de santé primaires. Son but est l’accessibilité universelle aux soins de santé primaires (SSP). Au Sénégal, l’IB a été officiellement lancée les 8 et 9 Juillet 1992 à Podor. Ses objectifs sont les suivants : Le renforcement du financement et de la gestion des activités de SSP par les utilisateurs et le recouvrement de leurs coûts ; La promotion de l’autosuffisance par le renforcement de la capacité communautaire à gérer les activités de santé ; Le renforcement des dépenses renouvelables. La justification de l’IB réside dans le fait qu’à l’heure actuelle, la couverture effectuée des SSP a été réduite dans de nombreux pays africains parce que les centres de santé et les dispensaires ne disposent pratiquement d’aucun médicament, en fait d’aucuns instruments fonctionnels. Les gouvernements qui mettent les médicaments gratuitement à la disposition de leur population éprouvent des difficultés à les fournir de façon continue. Il convient donc que les individus et les communautés se mobilisent pour participer au financement des programmes des SSP. L’approvisionnement en médicament peut être amélioré et ceci a conduit à l’adoption de la politique des SSP. 

 Dispositif Médical 

 Définition d’un dispositif médical 

Les Dispositifs Médicaux (DM) sont des produits de santé qui sont définis dans le Code de la Santé Publique (CSP) France à l’article L. 5211-1, Cinquième partie, Livre II, Titre I, Chapitre I. « On entend par Dispositif Médical tout instrument, appareil, équipement, matière, produit, à l’exception des produits d’origine humaine, ou autre article utilisé seul ou en association, y compris les accessoires et logiciels intervenant dans son fonctionnement, destiné par le fabricant à être utilisé chez l’homme à des fins médicales et dont l’action principale 7 voulue n’est pas obtenue par des moyens pharmacologiques ou immunologiques ni par métabolisme, mais dont la fonction peut être assistée par de tels moyens ». Le Dispositif Médical exerce généralement une action physique ; il peut intervenir en tant que barrière mécanique ou comme support (ou remplacement) de fonction de l’organisme ou de l’organe. Pour les DM, on parle plutôt en termes de performances liées aux différentes destinations qui sont conférées : diagnostic, prévention, contrôle, traitement, atténuation d’une maladie. 

 Classification des Dispositifs Médicaux 

Selon l’article R. 665-6 du CSP de la France, les DM sont répartis en quatre (4) classes : La Classe I qui comporte les sous-classes suivantes :  Classe I non stérile et sans fonction de mesurage  Classe I stérile  Classe I avec fonction de mesurage La classe II comporte deux sous classes :  Classe II. a  Classe II. b

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
Chapitre I GÉNÉRALITÉS SUR LES PRODUITS PHARMACEUTIQUES
I. 1. Le médicament
I. 1.1. Définition du médicament
I. 1.2. Définition de médicaments essentiels
I. 1.3. Définition de médicament Générique
I. 1.4. Dénomination Commune Internationale (DCI)
I. 1.5. Rôle du médicament dans la Société
I. 1.6. La politique des médicaments essentiels
I. 1.7. Adoption de l’Initiative de Bamako (IB
I. 2 Dispositif Médical
I. 2. 1. Définition d’un dispositif médical
I. 2.2. Classification des Dispositifs Médicaux
I. 2.2.1. Critères utilisés pour la classification
I. 2.2.2. Règles de classification
I.2.3. Différentes classes auxquelles appartiennent les Dispositifs Médicaux
CHAPITRE II : PROCESSUS DE GESTION DES PRODUITS PHARMACEUTIQUES
II. 1. Gestion des produits pharmaceutiques
II.1.1. Sélection
II. 1.1.1. Que faut-il acheter ?.
II.1.1.2. Quelle quantité acheter ?
II.1.2. L’acquisition
II.1.2.1. Etapes du cycle d’acquisition
II.1.2.2. Méthodes d’achat
II.1.2.3 Le choix du fournisseur
II.1.2.4 La garantie de la qualité
II.1.3. Distribution et Stockage
II.1.4. Utilisation.
II.1.4.1.Prescription
II.1.4.2. Dispensation
II.1.4.3. Usage des médicaments par le malade
II.2. Gestion des produits pharmaceutiques au Sénégal
II.2.1. Sélection
II.2.2. Acquisition
II.2.2.1. Méthodes d’acquisition
II.2.2.2. Distribution
DEUXIEME PARTIE : Travail Personnel
I. Cadre d’étude : La pharmacie du CHNEAR
I.1. L’hôpital
I.1.1. Les locaux.
I.1.2. Les services d’hospitalisation
I.1.3. Les cliniques externes
I.1.4. Les services para-cliniques
I.1.4.1. Les laboratoires d’analyse
I.1.4.2. La radiologie
I.1.4.3 Les ressources humaines
I.2. La pharmacie
I.2.1. Le personnel
I.2.2. Les locaux
II. MATERIEL ET METHODE
II.1.Le matériel
II.1.1 Le Bon de sortie définitive de l’existant.
II.1.2 Le livre journal des mouvements des matières affectant l’existant
II.1.3.Le bon d’entrée dans l’existant
II.1.4 Le grand livre des comptes
II.2. La Méthodologie
II.2.1 Approvisionnement en produits pharmaceutiques .
II.2.2. Distribution des produits pharmaceutiques aux services utilisateurs
II.2.3. Recueil des données
III. RESULTATS
IV.DISCUSSIONS
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
Références bibliographiques

 

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