En santé publique l’adage: » mieux vaut prévenir que guérir » garde toute sa valeur et on ne doit jamais l’oublier car pour lutter contre toute maladie, la prévention constitue un acte primordial et joue aussi un rôle de premier plan: parmi les meilleures activités de préventions figure en bonne place la vaccination qui a été appliquée dans le monde suivie de la création du programme élargi de vaccination (PEV). La vaccination antivariolique a en particulier contribué à l’éradication de la variole. Mais d’autres maladies transmissibles, meurtrières, évitables par la vaccination constituent encore un véritable fléau mondial surtout dans les pays en voie de développement (PED). La rougeole par sa fréquence et sa létalité élevée reste en Afrique une cause de Mortalité infantilo- juvénile .
Pour combattre les six maladies infantiles meurtrières: Tétanos, Diphtérie, Coqueluche, Poliomyélite, Tuberculose et rougeole, l’assemblée mondiale de la santé a établi en 1974, le Programme Elargi de Vaccination, qui expérimenté en 1977, a été généralisé en 1980. Il avait comme objectif: de protéger les enfants dans la première année de leur vie avant 1990 contre ces maladies .
QUELQUES DEFINITIONS
Vaccin
Un vaccin est un produit fabriqué de bactéries ou de virus complets, de leurs constituants (polysaccharides, protéines) ou de leurs produits (toxines), dont on diminue ou enlève, par différents procédés, la capacité de produire la maladie tout en conservant celle d’induire une réponse immunitaire .
Vaccination
La vaccination est l’introduction artificielle dans le corps par différentes voies (injections, absorption, etc…) d’antigènes sous formes d’un vaccin en vu d’induire l’immunité. C’est l’un des fondements de l’amélioration de la santé des populations dans le monde.
Immunité
L’immunité est la capacité que possède l’organisme à se défendre, en particulier lors d’une agression par agent infectieux. Ce terme désigne l’ensemble des facteurs humoraux et cellulaires qui protègent l’organismes de toute agression.
Sérovaccination
C’est l’association de la vaccination (protection à long terme) et la sérothérapie (méthode de traitement préventive ou curative par les sérums avec action immédiate) .
Antigène
Le terme antigène est réservé à toute substance susceptible de réagir spécifiquement avec les anticorps et/ou les cellules (lymphocytes) de l’immunité. Toute substance antigénique susceptible d’induire spécifiquement une réponse immunitaire, qu’elle soit humorale et/ou cellulaire est nommée Immunogène .
Anticorps
Les anticorps ou immunoglobuline (Ig) sont des molécules glycoproteiques qui sont capable de se combiner spécifiquement avec l’antigène ayant induit leur synthèse, dont l’activité biologique (activation du complément, etc…) résulte de cette combinaisonspécifique .
RAPPELS SUR LES VACCINS
Historique
Le principe de vaccination pratiqué depuis des siècles en Afrique, en Inde et au Moyen Orient a été introduit en Europe, puis en Amérique sous le nom de valorisation. C’est Edward Jenner qui a inoculé à un garçon de huit ans les sécrétions provenant d’une lésion de Cowpox (variole bovine) et il a montré par la suite que ce garçon était protégé contre la variole. Ainsi est né le mot « vaccin » du latin « vaccinus » qui signifie de la vache. Près d’un siècle après la découverte de Jenner, Louis Pasteur a démontré que les maladies infectieuses étaient dues à des microbes. Il a prouvé aussi que l’on pouvait se protéger contre elles, par l’injection des germes atténués déterminant une maladie bénigne inapparente laissant une immunité solide et durable. Et c’ est à partir de l’ère pasteurienne que nombreux chercheurs ont mis au point différentes sortes de vaccins ayant un pouvoir immunisant contre plusieurs maladies infectieuses comme la BCG, le DTCoq, l’antirougeoleux, l’anti-tétanique .
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