Evaluation de projet de developpement , méthodes et analyses d’efficacité

Madagascar est aujourd’hui dans un état de pauvreté. Sur 182 pays, il occupe le 141è rang des pays les plus pauvres, en termes d’IDH (Indicateur annuel de Développement Humain). L’une des principales causes et l’instabilité politique qui ne cesse de détruire l’économie malagasy, une économie qui dépend normalement ces trois (3) secteurs : le secteur primaire se basant sur l’agriculture, l’élevage et la pêche ; le secteur secondaire incluant l’industrie, et le secteur tertiaire composé du commerce et du tourisme. Madagascar a une économie à vocation agricole car 80% de sa population sont des paysans. Cependant, ils connaissent des problèmes majeurs qui les rendent très vulnérables : manque de fond d’investissement, inexistence des matériels modernes, enclavement sinon isolement des régions fortement productives. Cette situation très déplorable entraîne une forte migration de la population rurale vers les milieux urbains, autrement dit, un accroissement vertigineux et désordonné de la population des grandes villes.

Les types et méthodes d’évaluation selon les critères

L’évaluation est un temps fort :
Le moment de l’évaluation est un temps que se donne une organisation, fruit d’une attitude permanente de questionnement :
• Pour estimer ses résultats et les effets de ses actions
• Pour réfléchir en profondeur sur la pertinence de ses programmes et sur les façons de les améliorer.

L’évaluation fait partie de la vie d’un programme, c’est une étape du cycle du projet au même titre que l’identification ou la programmation. Elle s’appuie sur les données recueillies durant le suivi du programme. Sans un bon suivi, il est difficile de faire une bonne évaluation. Elle sert à consolider les acquis de l’action ou à éventuellement la réorienter. Les différentes étapes d’une action (identification, programmation, suivi, évaluation) son liées, elles constituent une articulation cohérent dont chaque maillon est arrimé sur le précédent.

L’évaluation est un jugement, une appréciation basée sur des constats établis grâce à des indicateurs objectifs et vérifiables.

Les types d’évaluation

Evaluation interne :
Elle est réalisée par les responsables et les agents responsables de l’action, soit seuls, soit assistés par un expert externe.

Evaluation externe :
Elle est réalisée par un expert ou par une équipe, indépendants de l’action menée sur le terrain.

Evaluation conjointe :
En règle générale, elle reste encore du domaine du virtuel. C’est une sorte d’évaluation de projets bilatéraux. Consistant à former une équipe mixte d’expert, mandatés par chacun des deux partenaires ou bailleur de fonds.

Evaluation participative :
Les participants et le Coordonnateur National ont tous la responsabilité du Suivi Evaluation du Projet. Le Coordonnateur National a été appuyé par les membres du Comité Directeur National, une ONG spécialisée ou des Consultants dans la conception et l’exécution du Suivi-Evaluation (S & E). Néanmoins, le S & E participatif, orienté vers les Communautés est habituellement capital pour la réussite d’un projet.

Tous les projets devraient intégrer le suivi-évaluation participatif dans la conception et l’exécution. Ceci accroîtra d’avantage l’implication des communautés touchées et des parties prenantes dans les projets, assurera une meilleure correction pendant la mise en œuvre, et assurera que les leçons soient articulées et apprises par les participants eux-mêmes. L’implication des parties prenantes-clés contribue à «l’appropriation » de la communauté, aide à réaliser un consensus autour de l’approche du projet, et fait promouvoir la compréhension mutuelle.

Le suivi et évaluation participatifs commencent avec le développement du projet. Voici les considérations clés de cette phase :
• Consultation précoce avec les membres de la communauté et les parties prenantes à propos de la conception du projet : le s problèmes à résoudre, lignes de conduite potentielles, les ressources de la communauté pouvant être mobilisées, et le rôle de l’appui externe,
• Recherche participative pour compiler les informations de base,
• Définition participative et accord sur le concept de projet,
• Consensus à propos des objectifs et activité du projet, et
• Etablissement d’un plan de suivi et d’évaluation du projet, y compris les rôles et responsabilités des membres de la communauté et des participants au projet.

Une fois l’objectif du projet défini, l’évaluation participative des terres et des ressources naturelles de la communauté à l’intérieur et aux alentours du site du projet, est un aspect fondamental de l’établissement de la base du Suivi-Evaluation (S & M) du projet. Ceci peut inclure les inventaires sur la diversité, la cartographie des ressources et de l’utilisation des terres de la communauté, et la délimitation participative des frontières (dans le cas des zones tampons des aires protégées, par exemple).

LIRE AUSSI :  Définition de la famille traditionnelle par l’État

Evaluation à mi-parcours :
L’équipe projet devra préparer à l’attention de la mission d’évaluation un document Faits à chiffres sur la base duquel les évaluateurs pourront s’informer rapidement et tester sur le terrain, au cours de discussions avec les services techniques, les populations concernées et éventuellement les travailleurs, les assertions du document.

Ce document se réfèrera aux trois documents de base :
– Le document de projet,
– Les rapports semestriels d’avancement,
– Le(s) plan(s) de travail.

Il s’agira essentiellement de préparer de brèves synthèses sur les aspects financiers, institutionnels et techniques, les réalisations physiques, la disponibilité de la main-d’œuvre, la création d’emplois.

Les méthodes d’évaluation selon les critères (de pertinence,d’efficacité, d’efficience, d’impact)

Les facteurs ci-après sont généralement considérés comme les plus importants dans la préparation, la gestion et l’évaluation d’un projet. Dès lors les responsables du projet et les évaluateurs doivent surveiller leur évolution. Il s’agit de : la pertinence, l’efficience, l’efficacité et l’impact.

Critère de pertinence

Elle concerne la raison d’être du projet, le lien entre celui-ci et son environnement (économique, social et politique, technologique, culturel…) dans son intégralité. Elle indique si le projet répond à un problème réellement existant et assez important.

Critère d’efficacité

Ce concept détermine la mesure dans laquelle un projet atteint ses objectifs, en qualité et en quantité.

Critère d’efficience

On mesure l’efficience d’un projet par la balance entre le coût des investissements et les profits obtenus. Ainsi, le management est dit efficient s’il parvient à mener le maximum d’activités avec le minimum de moyens.

Critère d’impact

Il s’agit du changement, positif ou négatif, direct ou indirect, prévu ou imprévu, voulu ou pas voulu, produit par la réalisation d’une intervention. Il peut également être considéré comme un critère d’évaluation qui indique tous les effets d’une intervention dans différents domaines : financier, économique, social, culturel, institutionnel, environnemental.

La fiabilité d’une évaluation tient à une distinction clairement établie entre le constat de la réalité et la formulation d’un jugement. Un jugement est formulé grâce à des outils que sont les critères. Un critère est un angle de vue porté sur un objet. Les critères représentent une garantie de rigueur permettant d’éviter les risques d’arbitraire et les manques de fondement des appréciations.

Les critères d’évaluation d’une action de développement sont, par exemple, la rentabilité, la fiabilité technique d’un équipement, la participation des femmes. Les critères sont appréciés par l’analyse d’une « batterie d’indicateurs »qui sont des signes que l’on peut mesurer de manière objective (ou qualifier pour les aspects non mesurables). Par exemple, l’indicateur de la rentabilité est le bénéfice, celui de la fiabilité technique peut être, parmi d’autres, le nombre de pannes mensuelles, un indicateur de la participation des femmes peut être le nombre de femmes présentes aux réunions, le nombre de celles qui prennent la parole, ou le nombre de femmes présentes dans les instances de décision.

Les critères d’évaluation d’une institution sont, par exemple l’autonomie financière la transparence dans les décisions, l’organisation du travail. Un indicateur  de transparence pourrait être l’existence d’une concertation préalable entre les divers collaborateurs, et d’indicateurs d’organisation du travail, l’existence d’un planning mensuel de travail, le nombre de notes de service produites par chaque collaborateur.

Table des matières

INTRODUCTION
Chapitre 1. Les types et méthodes d’évaluation selon les critères
Section1.1 Les types d’évaluation
1.1.1 Evaluation interne
1.1.2 Evaluation externe
1.1.3 Evaluation conjointe
1.1.4 Evaluation participative
1.1.5 Evaluation à mi-parcours
Section 1.2 Les méthodes d’évaluation selon les critères
1.2.1 Critère de pertinence
1.2.2 Critère d’efficacité
1.2.3 Critère d’efficience
1.2.4 Critère d’impact
Section 1.3 Le processus d’évaluation selon le critère d’efficacité
1.3.1 Le cahier de charges
1.3.2 La réalisation d’évaluation
Chapitre 2. Les différents sous projets mis en œuvres par le CDA
Section 2.1 Présentation du CDA
Section 2.2 Les différents sous projet
CONCLUSION

Télécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *