EVALUATION DE L’URICEMIE ET DE LA CREATININEMIE

EVALUATION DE L’URICEMIE ET DE LA CREATININEMIE

INTRODUCTION

 La tuberculose est une maladie infectieuse transmissible et non immunisante due à une mycobactérie du complexe Mycobacterium tuberculosis. Elle représente un problèmemondial de santé publiquede nos jours malgré son ancienneté. Son impact a augmenté avec l’émergence du VIH et des souches résistantes aux antituberculeux. Tous les pays sont touchés par l’épidémie. Le nombre de nouveaux cas répertoriés dans le monde en 2011 est estimé à 8,7 millions dont 13% co-infectés par le VIH (38). La mortalité concernait 1,4 millions de personnes dont 430 000 sujets étaient séropositifs(38). Chez les patients atteints de tuberculose pulmonaire, 310 000 cas étaient atteints de TB-MR. Ainsi le traitement a connu plusieurs bouleversements avec l’utilisation de schémas thérapeutiques plus longs. Ces nouveaux traitements utilisent des médicaments dits de seconde ligne qui sont plus coûteux, moins efficaces, moins bien tolérés et les taux de guérison sont donc plus faibles (4) . Ces médicaments antituberculeux sont responsables d’effets secondaires fréquents et potentiellement graves, justifiant ainsi un suivi clinique et biologique pré, per et post thérapeutique des sujets sous traitement antituberculeux. Au Sénégal, les patients TB-MDR sont suivis dans une cohorte par le Programme de Lutte contre la Tuberculose (PNT). Chaque patient est pris en charge gratuitement, tant du point de vue diagnostique que thérapeutique. Notre étude s’inscrit dans ce cadre et l’objectif était : – D’évaluer la variation de l’uricémie et de la créatininémie au cours des six premiers mois de traitement chez des patients diagnostiques TB-MDR et suivis au PNT à Dakar. – De rechercher éventuellement l’existence d’effets secondaires au niveau de ces patients, à savoir : des troubles de la fonction rénale et du métabolisme des purines. 

GENERALITES SUR LA TUBERCULOSE

La tuberculose est une maladie très ancienne, touchant aussi bien les hommes que les animaux. Elle est une maladie infectieuse transmissible et non immunisante, avec des signes cliniques variables, due à une mycobactérie du complexe tuberculosis correspondant à différents germes et principalement le Mycobacterium tuberculosis ou bacille de Koch. Elle est dite : – multi-résistante (TB-MDR) si la souche bactérienne est résistante à l’Isoniazide et la Rifampicine. – ultra-résistante (TB-XDR) si la souche bactérienne est résistante à l’Isoniazide, à la Rifampicine et aux molécules de seconde ligne telles que les fluoroquinolones et les aminosides.

EPIDEMIOLOGIE 

Malgré son ancienneté, la tuberculose est restée une maladie d’actualité jusqu’à nos jours. Elle représente un problème de santé publique majeur impliquant d’énormes investissements par l’OMS. Le nombre de nouveaux cas de tuberculose répertoriés dans le monde en 2011 est estimé à 8,7 millions dont 13% co-infectés par le VIH(38). La mortalité concernait 1,4 millions de personnes dont 430 000 sujets étaient séropositifs(38). La prévalence de la tuberculose est plus élevée en Asie et en Afrique (Figure 1). L’Inde et la Chine totaliseraient près de 40% de cas de tuberculose dans le monde. L’Afrique a environ un quart des cas et le plus fort taux de mortalité par rapport à la population mondiale (38). Au Sénégal, le PNT a détecté 12810 cas de tuberculose en 2012, avec une mortalité de 3% .Figure 1 : Estimation du taux d’incidence de la tuberculose dans le monde en 2011 (38) Pour la TB-MDR, elle concerne environ 310 000 cas chez les patients atteints de tuberculose pulmonaire, dont 60% de ces cas étaient en Inde, en Chine, en Russie et en Afrique du sud (figure 2). Parmi ces patients TB-MDR, 3,7% étaient des nouveaux cas et 20% avaient déjà reçu un traitement. Et enfin la TB-XDR a été signalée dans 84 pays. Figure 2 : Nombre total de cas de TB-MDR et XDR en 2011 dans le monde (38) Des personnes à risque de la maladie tuberculeuse ont été identifiées :  Les personnes immunodéprimées (VIH, corticothérapie, diabète, cancer,…) Les immigrants originaires de pays à forte endémie tuberculeuse Les personnes en situation précaire (sans domicile fixe, malnutrition,…) Les personnes ayant eu un contact rapproché avec un tuberculeux Les personnes âgées et les jeunes enfants Les toxicomanes Les détenus Les professionnels de la santé (contact avec des malades contagieux, manipulation d’échantillons,…) Tuberculose bovine Les mauvaises conditions socio-économiques Le manque d’hygiène 

AGENT PATHOGENE 

En 1882, le microbiologiste allemand Robert Koch, observa et décrivit pour la première fois le germe pathogène responsable de la tuberculose : le Mycobacterium tuberculosis également appelé bacille de Koch. Actuellement on parle de Mycobacterium tuberculosis complex qui inclut Mycobacterium tuberculosis (le principal), M. bovis, M. africanum, M. microti, M. canetti, M. caprae et M. pinnipedi. Le bacille tuberculeux est une bactérie immobile à gram positif se présentant sous forme de bâtonnet droit ou légèrement incurvé de 0,2-0,5 µm de largeur sur 2-4 µm de longueur. Il est un parasite intracellulaire qui partage avec les autres mycobactéries la caractéristique de posséder une forte teneur en lipides. Cette spécificité leur confère la propriété d’acido-alcoolo résistance (BAAR) et l’utilisation de la coloration de Ziehl-Nielsen pour leur indentification en microscopie. L’infection atteint le plus fréquemment le poumon (80 à 90 %), d’où sa transmission essentiellement aérienne. Ainsi lors d’une tuberculose pulmonaire active, le patient expectore les agents pathogènes en toussant ou en éternuant. De fines gouttelettes se propagent alors dans l’air et peuvent être inspirées par les personnes aux alentours, aboutissant à trois cas de figures envisageables : Le bacille est éradiqué par le système immunitaire (très rare, voire inexistant) Le système immunitaire est débordé par l’infection, la tuberculose se déclare chez l’individu infecté (cas des sujets immunodéprimés) L’infection est latente (primo-infection) et est contenue par le système immunitaire dans des structures complexes multicellulaires appelées granulomes (Figure3). La maladie se déclare par l’intermédiaire de certains facteurs (une réinfection ou une immunodépression passagère), c’est la phase de réactivation (Figure 4).

Table des matières

INTRODUCTION
PERMIERE PARTIE
I. GENERALITES SUR LA TUBERCULOSE
I.1- Definition
I.2- Epidemiologie
I.3- Agent pathogene
I.4- Diagnostic de la tuberculose
I.5- Traitement de la tuberculose
II. RESISTANCE AUX ANTITUBERCULEUX
III. LA TOXICITE DES ANTI-TUBERCULEUX
DEUXIEME PARTIE
I. OBJECTIF DE L’ETUDE
II. TYPE D’ETUDE
III. CADRE DE L’ETUDE
IV. MATERIEL ET METHODES
IV.1- Choix des sujets
IV.2- Paramètres ciblés
IV.3- Dosage de la créatininémie
IV.4- Dosage de l’uricémie
IV.5- Analyse statistique
V. RESULTATS
V.1- Caractéristiques de la population d’étude
V.2- Résultat du dosage de l’uricémie et analyse des variances
V.3- Résultat du dosage de créatininémie et analyse des variances
VI. DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

 

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