Cadre théorique et conceptuel axé sur la pauvreté
Actuellement, tout le monde admet que la pauvreté est un problème majeur sur notre planète. C’est un phénomène complexe qui occupe plusieurs disciplines. En 2000, le monde s’est uni pour combattre ce fléau. Fixés pour l’année 2015, les OMD comportent huit Objectifs adoptés par 189 nations et signés par 147 chefs d’Etat pour lutter contre l’extrême pauvreté.
La pauvreté est le symptôme extérieur d’un déséquilibre extrême entre les besoins et les ressources d’un ménage. Depuis 1998, la définition officielle et internationale de la pauvreté est la suivante : « Fondamentalement, la pauvreté est l’absence de choix et d’opportunité. Cela signifie un manque de capacité effective dans la société qui se traduit par l’insuffisance alimentaire (en quantité et en qualité), un manque d’éducation et du soin d’hygiène, un habitat loin du confort, l’insuffisance des terres cultivables, la difficulté d’accès auxcrédits. C’est également l’insécurité, l’impuissance et l’exclusion des individus des ménages et des communautés. Mais c’est aussi la prédisposition à la violence ; ce qui implique souvent de vivre dans un environnement fragile ou marginal, avec aucun accès à l’eau potable ou à des installations sanitaires ». Nous allons, à partir de cette définition, distinguer trois sortes de pauvreté : la pauvreté économique et matérielle que le PNUD limite par le seuil par an; la pauvreté culturelle et intellectuelle qui se manifeste, par l’inadaptation sociale et la faible scolarisation, la pauvreté sociale et affective qui est par exemple la déstabilisation de la famille, la vulnérabilité (déviance sexuelle, la drogue, l’âge, le handicap). Avec l’apparition du concept de développement durable, la pauvreté environnementale est aussi née; c’est la dégradation et le non remplacement des ressources naturelles. Tous ces types de pauvreté ont des causes communes, l’insatisfaction des besoins fondamentaux ou physiologiques, l’impossibilité ou la difficulté d’accès aux services sociaux de base, l’insécurité alimentaire…
Face à la pauvreté et à ses manifestations, la population malgache réagit comme suit : la vie au jour le jour, les activités informelles, l’insécurité (pillage, vol et autres formes de délinquance), les constructions illicites. Dans le milieu rural, l’agriculture est destinée à la consommation, cela parfois ne suffit pas, et c’est l’exode rural, la dégradation des forêts. Tout ceci ne contribue pas à la lutte contre la pauvreté, cela pourrait l’aggraver. Pour un pays en voie de développement comme le nôtre, la solution pourrait être l’investissement dans le capital humain, c’est-à-dire investir dans l’éducation et la formation de la population.
Cadre théorique et conceptuel axé sur l’éducation
Dans son sens très étendu, l’éducation est l’ensemble des influences que la nature ou les autres hommes peuvent exercer sur notre intelligence ou sur notre volonté. Elle comprend, dit Stuart MILL , « tout ce que nous faisons par nous-mêmes et tout ce que les autres font pour nous dans le but de nous rapprocher de la perfection de notre nature. Dans sa conception la plus large, elle comprend même les effets indirects produits sur le caractère et les facultés de l’homme par des choses dont le but est tout différent : par la loi, par les formes du gouvernement, les arts industriels et même encore par des faits physiques, indépendants de la volonté de l’homme, tels que le climat, le sol et la position locale ». Etymologiquement, le terme latin qui est à l’ origine du terme éduquer soit « Educare » signifie conduire une personne à un autre état, c’est- à- dire modifier dans un certain sens la personne qui est sujet d’éducation.
Mais l’éducation est aussi le moyen d’assurer la continuité d’une génération à l’autre, c’est ainsi que par l’intermédiaire des parents et des maîtres, le milieu social façonne l’enfant. Pour qu’il y ait éducation, il faut donc qu’il y ait une génération d’adultes, une génération de jeunes et une action exercée par lespremiers sur les seconds. Mais il ne faut pas confondre action d’éducation et scolarisation ; l’éducation consiste en une socialisation de l’individu et la scolarisation est un des processus pour y arriver à cette fin. A Madagascar, l’action d’éducation est généralement exercée par la famille, la société, l’église et puis l’école. En adoptant les OMD, nous avons privilégié la scolarité, cela se manifeste par la conception de la stratégie sur le principe « d’Education Pour Tous (EPT)» par le gouvernement malgache. Pour cela, un plan a été présenté en 2005 et réactualisé en 2007 pour la période de 2008-2015.
Actuellement, le bilan de l’éducation à Madagascar n’est pas encore positif.
PRÉSENTATION DE L’ORPHELINAT D’ITAOSY « TOBIN’NY MPAMAFY»
A travers ce chapitre, nous allons découvrir notre terrain qui est l’Orphelinat d’Itaosy.
Aspect général de l’Orphelinat d’Itaosy
Historique de l’Orphelinat d’Itaosy
Une personne orpheline voulait aider ses semblables après avoir surmonté les épreuves de la vie et réussi dans la vie. En 1974, avec sa femme, cette personne a décidé de créer une association qui prend en charge des enfants orphelins et des familles en difficultés. L’association se nomme « Tobin’ny Mpamafy», elle avait son siège à Analavory. Au début, l’association avait pris en charge dans ses locaux 40 individus, tous âges confondus. En 1977, après avoir acquis un terrain à Antananarivo, plus précisément à Itaosy, l’association s’est délocalisée et est dénommée Orphelinat d’Itaosy « Tobin’ny mpamafy ». Le local d’Analavory est actuellement utilisé pour les éventuels déplacements ou lors des travaux des champs qui sont restés la source de revenu de l’Orphelinat. Actuellement, l’Orphelinat vient en aide à 520 personnes qui sont orphelins, abandonnés et familles en difficultés. Il les accueille dans un local de 3,2 ha qui est subdivisé en 110 chambres et d’autres infrastructures. L’Orphelinat est autosuffisant, ses ressources sont les récoltes qu’il vend ou consomme selon ses besoins.
Structure de l’orphelinat d’Itaosy
L’orphelinat d’Itaosy, exerce ses fonctions et activités sous le statut d’Association. Légalement inscrit au ministère de l’intérieur et du Faritany d’Antananarivo, elle est régie par la loi 60 133 du03 Octobre 1960. Cette loi la définit comme suit : « L’association est la convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en commun d’une façon permanente leurs connaissances ou leurs activités dans un but autre que de partager des bénéfices. Elle est régie quant à sa validité, par les principes généraux du droit applicable au contrat et obligation ».
Selon encore cette même loi (article 6), une association s’interdit de faire une discrimination selon:
le sexe,
l’ethnie,
la religion,
l’idéologie politique.
Quant à l’Orphelinat, il a pour objectif de promouvoir une vie meilleure, harmonisée et paisible pour ses bénéficiaires par son autonomisation. Pour atteindre cet objectif, ce dernier fonctionne comme suit :
PARTICULARITÉS DE L’ORPHELINAT D’ITAOSY
Pour donner plus d’objectivité à notre travail de recherche, nous avons effectué des enquêtes auprès des bénéficiaires de l’orphelinat. Nous avons pris comme cible 50 adolescents âgés de 12 à 18 ans. Les techniques quenous avons utilisées pour cela est l’entretien et le questionnaire.
Investigation statistique
Nous voudrions préciser que lors de la documentation et lors des collectes de données, les responsables de l’Orphelinat ont toujours été très évasifs et même réticents pour livrer des informations, des informations vagues, peu détaillées concernant la vie de l’Orphelinat. Les enquêtes etles entretiens avec les bénéficiaires, ont été toujours effectués sous la présence permanente d’un responsable qui éprouve le besoin d’interférer souvent. Est-ce à dire que les réponses des enquêtés sont guidées ou masquées par la peur ? Ils n’osent pas dire du mal ni de l’Orphelinat ni du fondateur. Les bénéficiaires manquaient parfois de spontanéité dans leurs réponses. Il y a trop de zones d’ombre dans les réalités qui entourent l’Orphelinat, ce qui nous a amenée à nous interroger. A cet effet, nous avons entrepris des recherches dans les organismes institutionnels à proximité de l’orphelinat, comme au Fokontany, à la commune et au ministère de la population. Entre les données collectées au niveau de ces institutions et les données présentes à l’Orphelinat, nous avons constaté des écarts importants. Ainsi, à titre d’exemple, dans le nombre des bénéficiaires du centre,nous pouvons observer un décalage évident.
Processus d’intégration dans l’Orphelinat
Nous tenons à préciser que l’Orphelinat accueille des enfants orphelins, des femmes abandonnées, des familles démunies, tous issus du milieu rural. Dans le cadre de la prise en charge de ses bénéficiaires, l’orphelinat dispense des actions d’éducation dans le but d’autonomiser ces derniers.
Modalités de recrutement des bénéficiaires de l’Orphelinat
Selon le principe d’action de l’Orphelinat, il ne cherche pas de bénéficiaire. Ce sont ceux qui frappent à leur porte qui feront l’objet d’une étude.
Au moment où les éventuels bénéficiaires de l’Orphelinat demandent audience, ils sont reçus par n’importe quel responsable qui est disposé à les recevoir dans le Centre. Cet entretien portera sur les raisons pour lesquelles la personne veut intégrer l’Orphelinat. Si le responsable juge par sa propre faculté que cette raison est valable et peut être prise en considération, la situation sera rapportée au premier responsable.
C’est lui qui tranchera si la personne pourra être reçue ou non. Il faut préciser que le Centre ne possède pas de procédure formelle ou « standard » pour ce genre de situation. Lors de nos enquêtes sur le terrain, nous avons relevé les différentes raisons d’adhésion des bénéficiaires, raisons qui sont les suivantes :
Orphelin de père, de mère ou des deux à la fois ;
Famille monoparentale en difficulté ;
Famille en difficulté.
Suite à une décision du premier responsable de l’Orphelinat, une visite au domicile de celui qui souhaite être en internat est effectuée. Cette visite se fera par surprise pour éviter d’éventuelle fraude, mais aussi pour que la situation soit vraiment réelle. Le fondement de cette VAD est de vérifier si les faits racontés par la personne, lors du premier entretien, est vrai.
Si le bilan de ce contrôle est positif, une réunion entre tous les responsables aura lieu pour trouver des places libres, pour accueillir le ou les futurs bénéficiaires.
Dans le cadre de notre étude, nous avons fait une enquête sur un échantillon de 50 adolescents âgés de 12 à 18 ans. Cette enquête arévélé les proportions suivantes :
LE VÉCU QUOTIDIEN DES BÉNÉFICIAIRES EN INTERNAT
L’étude des bénéficiaires dans leur milieu nous est nécessaire pour comprendre leurs comportements et leurs attitudes.
Conditions de vie
Avant d’intégrer l’orphelinat, ces familles, ces enfants, ces adolescents ont été démunis, c’est-à-dire dans l’incapacité de subvenir à leurs besoins primaires (une maison, de la nourriture,…). A l’orphelinat, ils ont comblé ce vide : logement, nourriture même s’ils ne festoient pas. Ils sont vêtus de la même manière, ignorant l’évolution de la mode vestimentaire.
L’environnement où ils vivent est constitué des bénéficiaires de même cas ou différent, des responsables et de leurs familles. Il faut souligner que la plupart dont 36% de nos cibles vivent à l’orphelinat avec tous les membres de leur famille (mère, père, frères, sœurs). Nous avons determiné la taille des ménages et leur nombre. Les cas possibles sont :
Logement
Chaque adolescent vit avec une ou plusieurs personnes, c’est-à-dire, ils est placé dans un groupe ou dans une famille (avec leurs parents, frères, sœurs et/ou avec d’autres bénéficiaires) ; cela, dans le but de recomposer une famille et pour avoir un adulte responsable dans la chambre. Ci-après le graphique montrant le pourcentage de nombre de personnes dans une chambre.
Santé
Les pathologies fréquentes à l’orphelinat sont la grippe et les maladies respiratoires. Son isolement et son enclos les protègent de toutes sortes d’épidémie qui sévissent à l’extérieur, comme les maladies liées à l’insalubrité. L’eau courante est libre d’accés dans l’orphelinat. Pendant nos enquêtes et nos observations, les bénéficiaires sont rarement malades. Ce sont ceux qui sortent de l’Orphelinat, notamment les élèves qui fréquentent des établissements en déhors du Centre, en contact avec l’extérieur qui sont les sources des maladies endémiques dans l’orphelinat.
Comportement et style de vie
En général, l’adolescent ou l’enfant bénéficiaire de l’orphelinat est très calme. Il évite souvent les comportements turbulents et agressifs. Cela est dû à l’éducation morale qu’on lui a offerte depuis sa naissance ou depuis qu’il est intégré dans l’orphelinat. Parmi nos publics cibles, 36% sont nés à l’orphelinat et la durée d’internat la plus courte est de 4ans ; ce cas-ci est arrivé à l’orphelinat à l’âge de 12ans.
Pendant notre passage au centre, aucune forme de délinquance, ni de consommation de drogue n’a été observée, ni la fréquentation entre sexes opposés.
Pour ne pas être renvoyés du Centre, les bénéficiaires suivent strictement et minutieusement les règles et les consignes que dictent les responsables. De plus, la peur de revenir à l’état initial c’est-à-dire vivre dans la misère ainsi que dans la pauvreté, est toujours présente en eux. Les parents encouragent leurs enfants à être polis et sages pour ne pas attirer l’attention des responsables ou pour éviter des ennuis dans le Centre.
Loisirs
L’orphelinat n’a pas de loisirs particuliers, il n’a pas d’espace spécialement réservé aux jeux. Mais , il a un terrain de basket et la cour interieure de l’orphelinat qui font office de terrain de jeux pour les enfants et les adolescents. De plus, leur emploi du temps ne leur permet pas de jouer ou d’avoir du temps pour les loisirs. Tous les jours, les bénéficiaires se réveillent à 4heures du matin pour réviser leurs leçons et se couchent vers 19heures 30, le soir : ils se couchent très tôt pour se réveiller très tôt. Pour les enfants en primaire, ils ne suivent pas cerythme mais ils sont obligés de ne pas être en retard à 7heures le matin et sortent à midi pour le déjeuner et reviennent à 14heures pour ne sortir qu’à 17heures, le soir. Voici un exemple d’emploi du temps, en primaire.
Processus de réinsertion
D’après leurs principes, l’Orphelinat d’Itaosy offre toujours le libre choix pour ses bénéficiaires après chaque fin d’action. Cela fonctionne comme suit :
Dans notre enquête, nous nous somme rendu compte que seules les personnes qui réussissent dans leurs études supérieures sont susceptibles d’obtenir un travail décent hors du Centre. Elles sont rares (une vingtaine jusqu’à présent). Ils restent en contact permanent avec les membres de l’Orphelinat grâce à la religion, trouvent l’opportunité de quitter l’Orphelinat avec l’accordet la bénédiction de celui-ci. Dans ce cas, l’Orphelinat leur offre une aide pour qu’elles intègrent la société. Si les bénéficiaires (adulte ou famille) décident de leur plein gré de quitter l’orphelinat, aucun suivi ni forme d’aide n’est fait par l’Orphelinat. Dans le cas d’un enfant mineur, s’il veut quitter l’Orphelinat, les proches ou la famille sont d’abord prévenus. Il faut préciser quel’Orphelinat ne reçoit pas un enfant sans qu’il ait une famille ou un proche pour le référer, en cas de problèmes. Après avoir trouvé sa famille, le Centre lui remet l’enfant.
Après avoir trouvé un travail, la personne est placée dans une famille ; cette famille est :
soit choisie par l’Orphelinat, dans ce cas c’est une famille qui a les moyens de l’accueillir ;
soit la famille d’origine de la personne, si elle en a la possibilité.
Durant notre stage, aucune réinsertion ni abandon n’a été constaté ; ces situations sont très rares. Cela est principalement dû à l’absence de limite d’âge des personnes prises en charge. Les bénéficiaires sont appelés, de cette façon, à penser qu’ils ont toujours la possibilité de rester à l’Orphelinat.
Table des matières
REMERCIEMENTS
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET PRESENTATION DU TERRAIN
CHAPITREI : CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL
I.1 Cadre théorique et conceptuel axé sur la famille
I.2 Cadre théorique et conceptuel axé sur la pauvreté
I. 3 Cadre théorique et conceptuel axé sur l’éducation
I.4 Cadre théorique et conceptuel axé sur le développement
CHAPITRE 2 : PRÉSENTATION DE L’ORPHELINAT D’ITAOSY « TOBIN’NY MPAMAFY»
II.1 Aspect général de l’Orphelinat d’Itaosy
II.2 Tendance monographique
II. 3 Le vécu quotidien des bénéficiaires de l’Orphelinat d’Itaosy
DEUXIEME PARTIE : ETUDE DU TERRAIN ET ANALYSE DE LA SITUATION EXISTANTE
CHAPITRE III: PARTICULARITÉS DE L’ORPHELINAT D’ITAOSY
III.1 Investigation statistique
III.2 Processus d’intégration dans l’Orphelinat
III.3 Mode de vie au sein de l’Orphelinat d’Itaosy
CHAPITRE IV : VÉCU QUOTIDIEN DES BÉNÉFICIAIRES EN INTERNAT
IV.1 Conditions de vie
IV .2 Logement
IV.3. Santé
IV.4. Comportement et style de vie
IV.5. Loisirs
IV. 6 Processus de réinsertion
CHAPITRE V : ANALYSE DES ACTIVITÉS DE L’ORPHELINAT D’ITAOSY
V.1 Programmes et actions éducatives pour le développement appliqués à l’Orphelinat d’Itaosy.
V.2 Etudes comparatives
V.3 Analyse de la situation de l’orphelinat d’Itaos y
TROISIEME PARTIE: APPROCHE PROSPECTIVE
CHAPITRE VI : EVALUATION DES ACTIVITÉS DE L’ORPHELINAT D’ITAOSY
VI.1 L’éducation spirituelle
VI.2 Les objectifs sont-ils atteints ?
VI.3 L’autonomie est illusoire
CHAPITRE VII : PROPOSITION DE SOLUTION
VII.1 Pour l’Orphelinat d’Itaosy « tobin’ny Mpamafy »
VII. 2 Pour l’Etat et les Centres d’accueil d’enf ants et de familles
CHAPITRE VIII : RÔLE DES TRAVAILLEURS SOCIAUX.
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES TABLEAUX, SCHEMAS, GRAPHIQUES
ANNEXES
TABLE DES MATIERES
RESUME