Evaluation de l’approche syndromique dans le diagnostic des infections génitales basses féminines
RAPPEL SUR LE DIAGNOSTIC BACTERIOLOGIQUE AU LABORATOIRE
Candidose vaginale
La candidose vaginale est caractérisée par la présence de levures bourgeonnantes et de filaments pseudo-mycéliens à l’examen microscopique direct des préparations à l’état frais et/ou un résultat positif à la culture sur milieu de Sabouraud avec un test de filamentation positif. 3.2. Vaginose bactérienne Le diagnostic bactériologique de la vaginose bactérienne fait appel au score de Nugent.
Score de Nugent
Il permet d’évaluer la qualité de l’écosystème bactérien vaginal en étudiant la présence de lactobacilles, de certains germes anaérobies (Mobiluncus) et de Gardnerella vaginalis. Cette exploration microscopique est actuellement plus sensible et spécifique que le diagnostic clinique des vaginoses bactériennes.Interprétation du score de Nugent En examinant à microscopie optique, après coloration de Gram, les secrétions vaginales prélevées au niveau du cul-de-sac postérieur ou latéral du vagin, on peut établir le score de Nugent. Il identifie trois types de flore vaginale : – Groupe 1 (score comprise entre 0 et 3) : Flore normale, à prédominance de lactobacilles, parfois elle est associée à d’autres morphotypes bactériens mais présents en petite quantité. – Groupe 2 (score comprise entre 4 et 5) : Flore intermédiaire avec des lactobacilles peu abondants et associés à d’autres morphotypes bactériens peu différenciés en petite quantité. Il s’agit d’une flore vaginale altérée. – Groupe 3 (score comprise entre 7 et 10) : Flore évocatrice d’une vaginose vaginal, d’une flore de type 4 ou de type 3 caractérisée par l’absence de flore de Doderlein ou la prédominance d’autres bactéries comme Gardnerella vaginalis ou de germes anaérobies (Peptococcus, Mobiluncus, etc.).
3.2.2. Diagnostic positif
Il repose sur la présence d’au moins 3 critères parmi les éléments suivants : des leucorrhées adhérentes et fluides ; une mauvaise odeur vaginale associée à un pH vaginal supérieur à 4,5 ; la présence de clue-cells (cellules vaginales superficielles en amas recouvertes d’une multitude de bactéries) à l’examen direct ; l’existence à l’examen direct, après coloration de Gram, du frottis vaginal, d’une flore de type 4 ou de type 3 caractérisée par l’absence de flore de Doderlein ou la prédominance d’autres bactéries comme G. vaginalis ou de germes anaérobies (Peptococcus, Mobiluncus, etc.).
INTRODUCTION |