EVALUATION DE L’ACCEPTABILITE DES PARENTS DU CONSEIL DEPISTAGE SYSTEMATIQUE DU TEST VIH
Infection à VIH chez l’enfant
Le dépistage des enfants reste encore très insuffisant : ils sont trop peu dépistés et trop tardivement. Or, à côté du dépistage précoce du nourrisson exposé, il existe de nombreuses portes d’entrées, dans les services de soins, où la proposition de test devrait être plus systématique. L’intérêt de dépister les enfants malnutris et les enfants hospitalisés est d’adapter le diagnostic étiologique, les thérapeutiques et de débuter les ARV si indication. Il s’agit cependant d’une intervention tardive et les taux de mortalité sont élevés en début de prise en charge. En général, si la proposition du test est faite et est argumentée par un médecin, elle est souvent acceptée par les parents
Stratégie nationale de dépistage VIH chez l’enfant
Le dépistage de l’infection par le VIH constitue la porte d’entrée de la prise en charge des personnes vivant avec le VIH. Il est aussi un élément important de la prévention car permettant aux populations de connaître leur statut sérologique à un stade précoce de l’infection, réduisant ainsi la dissémination au sein de la communauté. La stratégie du diagnostic sérologique est base sur l’algorithme de type II de l’OMS qui utilise deux tests rapides ELISA comme représenté sur la figure
- Le premier test est très sensible donc pouvant donner lieu à des résultats faussement positifs, tandis que le deuxième test est très spécifique. Les mots clefs en matière de dépistage sont la confidentialité et le consentement libre et éclairé, même dans le cadre d’un dépistage à l’initiative du prestataire.
- Les indications de la réalisation du test de dépistage au VIH chez l’enfant
Le test doit être systématiquement proposé dans les cas suivants : – Tout enfant de mère VIH+ – Tout cas de malnutrition – Tout cas de tuberculose quelque soit la localisation 6 – Tout enfant présentant un des signes d’appel suivants : muguet, zona, herpes, parotidite bilatérale, molluscum profus, diarrhée chronique, pneumopathie à répétition, – Tout orphelin de parent VIH+
Les étapes du conseil dépistage
Le counseling «pré-test»
Des informations sur le VIH seront données et un consentement libre et éclairé du parent ou tuteur, de l’enfant suspect d’infection à VIH, sera obtenu : Le test a des implications sur la vie future du patient. De son déroulement dépend la qualité de la prise en charge ultérieure en cas de positivité.
Le counseling «post-test» par l’annonce du résultat
Annonce d’un résultat négatif – Rassurer le parent – Expliquer la notion de fenêtre sérologique et proposer au parent de refaire un test de dépistage chez l’enfant au bout d’un mois à trois mois. – Communiquer sur les stratégies pouvant permettre à l’enfant de garder son statut en insistant sur les modalités de transmission du VIH et les moyens de prévention Annonce d’un résultat positif – Informer et s’assurer que le parent a compris la signification du résultat – Respecter les émotions du parent – Communiquer sur le fait que infection par le VIH n’es pas synonyme de sida – Evaluer les connaissances du parent sur l’épidémiologie de l’infection par le VIH – Insister sur la disponibilité d’une bonne prise en charge notamment par les antirétroviraux (du point de vue cognitif et émotionnel) – Identifier les besoins médicaux, psychosociaux et de prévention immédiats de l’enfant – Aider le parent à comprendre et à faire adopter des comportements qui minimisent les risques de transmission – Planifier avec le parent les modalités de son suivi de son enfant – Evoquer le moment de l’annonce du résultat à l’enfant ? Annonce d’un résultat indéterminé – Expliquer la signification du résultat – Donner un rendez vous d’un mois pour refaire le test – Refaire un autre test dans un centre de référence après deux tests indéterminés.
SIGLES ET ABREVIATIONS |