ÉVALUATION DE LA SUSCEPTIBILITÉ D’INCENDIE DE FORÊT

ÉVALUATION DE LA SUSCEPTIBILITÉ D’INCENDIE DE FORÊT

Caractéristiques de l’incendie de forêt 

Définition des incendies de forêt Selon Lowry et.al. [19], 1997, les incendies de forêt se définissent comme des sinistres qui se déclarent et se propagent dans des formations végétales organisées ou spontanées, dominées par les arbres et les arbustes, d’essences forestières, d’âges divers et de densités variables d’une surface d’au moins un hectare.

Formation éventuelle Cause naturelle

L’incendie de forêt peut éventuellement se produire en occurrence lors des temps orageux. La foudre peut effectivement jouer le rôle d’élément déclencheur. Ceci représente en zone méditerranéenne environ 2 % des initiations de feux de forêt (Wikipedia, 2017). Cause humaine L’étude des microcharbons préhistoriques montre que l’homme a joué un rôle dans de nombreux incidents d’embrasement de forêt depuis la préhistoire. Jusqu’à maintenant, certains de nos activités persistent à dégrader les forêts et ces pratiques néfastes peuvent se produire d’une façon volontaire ou non : Les actes involontaires peuvent à la fois s’agir d’imprudences (jets de mégots) ou bien d’accidents du type circulation en forêt ou en périphérie, lignes électriques, dépôts d’ordures, brûlage de rémanents, etc. Cet évènement néfaste représente les 58 % des formations d’incendie de forêt (Wikipedia, 2017). Les actes volontaires se traduisent par la pyromanie, la vengeance, une stratégie politique ou administrative, les cultures sur brulis et ainsi de suite. Ces derniers constituent les 45 % des initiations d’incendies de forêt (Wikipedia, 2017). 

Typologie d’incendie de forêt

Il est généralement distingué trois types de feux de forêt : les feux de sol, les feux de surface et les feux de cime. Ces derniers sont représentés par le tableau comparatif qui suit. (Tableau I) 8 Source : Wikipédia Les feux de sol : dénommés également « feu à premier degré » sont difficiles à éteindre. Si la couche d’humus n’est pas très profonde, un feu de sol pourra être éteint avec de l’eau ou du sable. Mais la plupart sont maîtrisés par la fabrication de tranchées sur le périmètre de la zone sinistrée. Le feu s’éteindra, alors, de lui-même. Les feux de surface : ou « feu à second degré » sont maîtrisés en dégageant la zone environnante de la végétation basse et de la litière, ou en creusant des sillons pour délimiter la zone. Les feux de cime, autrement baptisés « feu à troisième degré », sont difficilement éteints. Les obstacles naturels (fleuves et clairières) sont les alternatives les plus envisageables pour former un barrage au feu. Les feux de surface brûlent les broussailles et la litière des forêts. Les feux de cime se propagent au sommet des arbres ou des buissons par transmission de chaleur. Les feux de sol brûlent la couche superficielle d’humus de la forêt mais pas la végétation en hauteur important. Tableau I : Tableau comparatif des typologies de feu de forêt. 

Influence de la géomorphologie de la zone d’étude

La morphologie du sol influence l’évolution d’un incendie de forêt. En se déplaçant vers l’amont, la pente ascendante favorise l’avancée du feu en augmentant la vitesse de propagation de l’incendie. Si au contraire, l’incendie se déplace vers l’aval, la pente descendante freine sa vitesse. (Cf. Figure 4) Les pentes montantes Les pentes descendantes Source : (MEDD, 2000) Figure 4 : Propagation du feu sur la pente L’application de ce concept de propagation se traduira par une cartographie en 3D du relief de la zone d’étude. La susceptibilité d’incendie de forêt sera interprétée en fonction de la localisation spatiale des forêts sujettes. 

Méthodologie d’évaluation de la susceptibilité d’incendie depuis 2014

Cette partie aborde les aspects liés aux matériels et logiciels qui ont été nécessaires, les données, leur organisation ainsi que les méthodes adoptées pour aboutir à une évaluation pertinente de la susceptibilité d’incendie de forêt. Dans un premier lieu, nous allons voir quelques notions de la télédétection, en en second lieu, nous allons présenter la cartographie de périmètres d’action du Fanalamanga S. A. Et enfin la méthode d’évaluation des risques d’incendie. 

Télédétection

 La télédétection est la discipline scientifique qui regroupe l’ensemble des connaissances et des techniques utilisées pour l’observation, l’analyse, l’interprétation et la gestion de l’environnement à partir de mesures et d’images obtenues à l’aide de plates-formes aéroportées, spatiales, terrestres ou maritimes. Comme son nom l’indique, elle suppose l’acquisition d’information à distances, sans contact direct avec l’objet détecté. Officiellement, on définit la télédétection comme l’ensemble des connaissances et techniques utilisées pour déterminer des caractéristiques physiques et biologiques d’objets par des mesures effectuées à distance, sans contact matériel avec ceuxci » (COMITAAS, 1988). 

Apport de la télédétection en incendie de forêt 

L’utilisation pratique de la télédétection est indispensable à la réalisation de carte d’occupation du sol, dans le cas où on fait l’inventaire et suivi. Sur ce, on fait intervenir et suivre l’évolution d’incendie d’une zone étudiée. La délimitation s’est faite par l’extraction des périmètres classés en tant que forêt depuis une cartographie de l’occupation du sol de la zone sujette permettant ainsi aux décideurs de bénéficier d’une vue d’ensemble pour mieux appréhender et spatialiser les problématiques environnementales à l’échelle des espaces forestiers qui subsistent.

Cartographie 

Définition : Selon Le Comité Français, la cartographie se définit comme l’ensemble des études et des opérations scientifiques, artistiques et techniques, intervenant à partir des résultats d’opérations directes ou de l’exploitation d’une documentation, en vue de l’élaboration et de l’établissement de cartes, plans et d’autres modes d’expression, ainsi que dans leur utilisation. La cartographie désigne la réalisation et l’étude des cartes géographiques et géologiques. Elle est très dépendante de la géodésie, science qui s’efforce de décrire, mesurer et rendre compte de la forme et des dimensions de la Terre. Le principe majeur de la cartographie est la représentation de données sur un support réduit représentant un espace généralement tenu pour réel. (Wikipédia, 2017)

Logiciels utilisés

Il existe un éventail de logiciels commerciaux et libres pour le traitement et la classification des images satellitaires. Pour ce travail d’étude, les logiciels qui ont été optés sont : – Le Google Earth Pro – Le Quantum GIS Ces derniers suffisent à intégrer les fonctionnalités nécessaires pour réaliser notamment l’acquisition, le traitement mais également la représentation de données.

Données 

L’imagerie satellitaire LANDSAT a été choisie pour la cartographie de l’occupation du sol. Elle offre le niveau de détail suffisant pour repérer les caractéristiques de la couverture terrestre tout en offrant une couverture plus ou moins complète de la forêt d’Alaotra Mangoro des années 2014, 2015, 2016 et 2017. La résolution spatiale des images utilisées est de 30 mètres. Les images acquises pour ce travail d’étude proviennent de la plateforme LANDSAT 8. (Figure 5)