Evaluation de la sècheresse météorologique
La région du sous bassin versant du lac Fetzara recèle des potentialités hydriques importantes, Les ressources en eaux superficielles sont constituées par les eaux de surface tel que : les cours d’eau et l’étendue libres (le lac). Les principaux oueds qui drainent notre bassin sont l’oued Zied dans la partie Nord-Est , l’oued El Hout dans partie Sud et l’oued El Mellah dans la partie Ouest, ainsi que leurs affluents, qui sont moins importants mais qui jouent un rôle complémentaire dans l’écoulement superficiel, l’alimentation et surtout le drainage des nappes superficielles, Cette région renferme également des ressources en eau souterraines (Foufou A 2008., Habes S 2012., Zahi F.2014). L’apport de la surveillance et le diagnostic de la sécheresse hydrique est intéressant dans l’étude hydro-climatologique (Djellouli F. 2016., Benaissa A. 2017., Haied N. 2017), les calculs ont été basés sur les données climatiques enregistrées sur une période de 44 ans. II. 6. 1. Définition de la sécheresse La sécheresse est un phénomène naturel récurrent associé à une disponibilité déficitaire des ressources en eau sur une grande zone géographique et s’étend sur une période de temps considérable (Rossi G., 2000).
La Classification de la sécheresse
Les sécheresses sont généralement classées en quatre catégories (Wilhite, D.A., et al 1985) qui inclut : – La sécheresse météorologique : définie comme un manque de précipitations sur une région pendant une période de temps (Pinkeye, S., 1966). – La sécheresse hydrologique : est liée à une période de sécheresse touchant les ressources hydriques superficielles et souterraines ce qui les rend insuffisantes pour les diverses utilisations de l’eau données par un système de gestion des ressources en eau (Dracup, J.A., Lee, K.S., Paulson, E.G., 1980). – La sécheresse agricole : en général, se réfère à une période avec une baisse de l’humidité du sol résultant une mauvaise récolte, sans aucune référence aux ressources en eau de surface (Haied N. 2017). – La sécheresse socio-économique : est associée à l’échec des systèmes de ressources en eau pour répondre à la demande en eau résultant des sécheresses associées à l’offre et à la demande d’un bien économique (eau) . (AMS ., 2004).
Les indices de sécheresse
Il existe plus de 150 indices de sécheresse (Zargar A. et al. 2011). Un certain nombre d’indices a été développés pour quantifier la sévérité de la sécheresse, chacun avec ses propres forces et faiblesses (Mishra AK. et al 2010). Ils comprennent l’indice de sécheresse de Palmer, l’indice d’anomalie des précipitations, les déciles, l’indice d’humidité des cultures, l’indice la sécheresse de Bhalme et Mooly, l’indice d’approvisionnement en eau de surface, l’indice des précipitations nationales, l’indice des précipitations normalisés, l’indice de réclamation de la sécheresse et l’indice de reconnaissance de la sécheresse. Afin d’évaluer et surveiller la sécheresse météorologique dans le but de prouver l’existence et d’adopter le meilleur scénario pour un essai de gestion, notamment, celle des infrastructures telles que les centres d’enfouissement techniques. On va utiliser l’Indice des précipitations normalisées (SPI) et l’Indice de reconnaissance de la sécheresse (RDI), le premier indice se base sur les précipitations moyennes mensuelles seulement et le second en plus des précipitations moyennes mensuelles, il se base aussi sur l’évapotranspiration potentielle déterminée à l’aide des températures moyennes mensuelles.
Evaluation et surveillance de la sévérité de la sécheresse
En raison de l’augmentation de la demande en eau et du changement climatique imminent, ces dernières années ont été particulièrement axées sur les scénarios de sécheresse dans le monde. Comme un risque naturel, la sécheresse est mieux caractérisée par de multiples paramètres pour définir le type de sécheresse (météorologiques, hydrologiques, agricoles ou socio-économique). Dans notre étude la sécheresse va être étudiée dans le but de prouver son existence, et pour évaluer l’étendue sur le plan temporelle.
Les caractéristiques de la sécheresse météorologique
A- La durée : selon la région, la durée de la sécheresse peut varier d’une semaine à quelques années. En raison de la nature dynamique de la sécheresse, une région peut subir des sorts humides et secs simultanément en tenant compte des différents pas de temps (NCDC. 2010). B- L’intensité : c’est le rapport de la magnitude de la sécheresse par sa durée. C- La sévérité : deux usages sont prévus pour la sévérité de la sécheresse : le degré du déficit de précipitation, ou le degré d’impact résultant du déficit (Wilhite, D.A. 2004). D- La fréquence (période de retour) : la fréquence ou la période de retour d’une sécheresse est définie comme le temps moyen entre les événements de sécheresse qui ont une gravité égale ou supérieure à un seuil.
Les indices de la sécheresse météorologique
Les indices de sécheresse météorologiques sont des mesures quantitatives qui caractérisent les niveaux de sécheresse en assimilant les données d’une ou plusieurs variables comme la précipitation et l’évapotranspiration en une seule valeur numérique (Mishra AK. 2010). Il n’existe pas d’indice unique pouvant prévoir la sécheresse, les indices de sécheresse météorologiques simplifient les fonctions climatiques complexes et peuvent quantifier les anomalies climatiques quant à leur sévérité, leur durée et leur fréquence. Parmi les indices météorologiques les plus connus il y a l’indice des précipitations normalisées (SPI) et l’indice de la reconnaissance de la sécheresse (RDI), ces deux indices vont être utilisés dans notre étude. a- L’indice des précipitations normalisées Le S P I dérivé du mot anglais Standardized Precipitation Index, c’est l’indice météorologique le plus connu, il est basé uniquement sur les données des précipitations. Il compare les précipitations avec leurs moyennes pluriannuelles et peut être calculé pour n’importe quelle zone. Une sécheresse sévit lorsque le SPI est consécutivement négatif et sa valeur atteint une intensité inferieure de -1, la durée sèche se termine lorsque le SPI devient positif. (McKee TB, 1993). Parmi ces avantages, il est possible de le calculer pour de multiples échelles de temps ainsi qu’il présente une bonne cohérence spatiale, ce qui permet d’établir des comparaisons entre des zones différentes soumises à des climats différents, par contre il ne repose que sur les relevés des précipitations et ne permet pas le calcul du rapport évapotranspiration/ évapotranspiration potentielle (ET/ETP).