L’exercice officinal
Les composantes
L’exercice est multiple : la dispensation du médicament, la récupération du médicament inutilisé ou périmé, la gestion et la préparation du médicament, l’information sur le médicament, la prévention et l’information sanitaire, l’hygiène etc.
L’organisation et la conduite de la dispensation
La dispensation du médicament a deux objectifs principaux : l’optimisation et la sécurisation du traitement. Cette dispensation s’effectue dans les cas de prescription. L’acte pharmaceutique de dispensation se compose en quatre opérations : l’analyse de la prescription, la cession du médicament, l’information du patient et le suivi.
Analyse de la prescription : La prescription médicale est soumise à l’analyse pharmaceutique. Elle détermine la cession ou non d’un médicament. Elle consiste à répondre aux questions: – l’ordonnance est-elle valide ? – qui l’a rédigée ? – à qui est elle destinée ? – quel est son contenu ?Ces questions s’organisent en deux étapes : d’une part, l’analyse juridique et réglementaire et d’autre part l’analyse scientifique et pharmacologique.
Analyse juridique et réglementaire
Elle met en évidence : — Les règles de forme dans les quelles l’ordonnance doit comporter les mentions obligatoires et la durée de prescription de certains médicaments tels les stupéfiants et les médicaments listés en I et II ; — Les limites de prescription, le droit de prescription est totale pour les médecins et restreinte pour les chirurgiens – dentistes et sages femmes – les infirmiers – et aides soignants. — L’authenticité de l’ordonnance est la recherche de majoration des quantités prescrites ou notation de médicaments supplémentaires ; — La validité de l’ordonnance pour les substances vénéneuses des listes I ou la présentation doit être faite dans un délai de trois mois de la prescription.
Analyse pharmacologique : Elle comporte l’examen du contenu de la prescription. Elle consiste à : — L’estimation du but thérapeutique par l’identification de la nature et de l’homogénéité de la prescription à se réduire à un symptôme. — L’identification du médicament prescrit permettant de déceler d’éventuelles erreurs de prescription notamment la confusion de deux médicaments figurant sur l’ordonnance ; — L’identification du médicament afin de détecter les médicaments « à risques » — Le contrôle des contre-indications et des précautions d’emploi ; — La recherche d’interactions médicamenteuses ; — L’analyse d’une possible substitution par l’identification du médicament générique qui peut figurer sur l’ordonnance et évaluer s’il y a lieu d’envisager sa substitution. Ainsi ; après analyse de l’ordonnance, le pharmacien délivre la prescription ou refuse. Il peut aussi solliciter le médecin prescripteur afin que ce dernier rectifie sa prescription, la complète ou la précise..