Evaluation de la qualité des cultivars (analyse descriptive)

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Introduction

En Algérie, la plupart des efforts de sélection se concentrent sur le potentiel de rendement maximal dans un environnement très favorable, mais les aspects de qualité ont une priorité inférieure. Une approche multi-disciplinaire a été adoptée pour promouvoir les variétés nouvellement sélectionnées pour différents environnements semi-arides ciblés (blé dur et le blé tendre, l’orge et le triticale). Cette recherche a abouti à des cultivars capables de résister à la sécheresse et à la chaleur, mais aussi sensibles à l’amélioration de l’approvisionnement en eau.
Les variétés diffusées au cours de la fin des années soixante-dix ont permis un gain de rendement en grain d’au moins 35% sur les variétés locales, mais la qualité du grain est fortement affectée par les facteurs environnementaux. L’amélioration de la qualité du blé dur pour adapter différentes utilisations finales (pain, couscous, pâtes, gâteaux locaux, Frik) est un objectif important de la recherche menée par l’Institut national de recherche agricole de l’Algérie (de INRAA) et les Centres internationaux de collaboration, le CIMMYT et l’ICARDA (Nachit et al., 1995).
La forte influence de l’environnement et des interactions génotype-environnement sur la qualité du grain entrave l’amélioration de la qualité du blé dur. Plusieurs approches ont été menées sur le blé panifiable pour évaluer les effets de génotype, de l’environnement et leur interaction (Peterson et al., 1992; Annicchiarico et al., 2006). Cependant, très peu d’informations sont disponibles sur l’importance relative des effets de génotype, de l’environnement, et l’interaction génotype-environnement sur les caractéristiques de qualité de blé dur cultivées dans la région méditerranéenne. Michelena et al. (1995) ont étudié la stabilité des variétés du blé dur pour 16 différents paramètres de qualité dans des conditions nord de l’Espagne et ont constaté que la variation spatiale et temporelle étaient très importantes pour de nombreux paramètres. Juan-Aracil et Michelena (1995) ont rapporté que l’interaction de latitude x site x année a été le principal facteur qui a affecté les paramètres de qualité. Dans d’autres études de l’Italie (Mariani et al., 1995;. Nachit et al, 1995; Boggini et al., 1997; Novaro et al., 1997) une forte influence de l’environnement et de l’interaction génotype-environnement dans la détermination de la qualité du blé dur a été rapportée. Cette étude a été réalisée dans les différentes régions de culture du blé de l’Algérie qui diffèrent par le climat, le type de sol et les systèmes agronomiques à l’aperçu de la variation spatiale des caractères de qualité de quatre variétés de blé dur les plus largement cultivées et menées dans trois sites contrastés de l’Algérie au cours de l’année agricole 2010/2011.

Matériel et méthodes

Description des sites

Afin de pouvoir faire une étude de la variation spatiale des caractéristiques technologiques des quatre variétés on a choisi trois sites, deux des hauts plateaux (Sétif dans l’est et dans l’ouest Tiaret) et une zone de sous-littoral intérieur (Guelma), qui représentent les régions des productions de céréales en Algérie.
– Guelma: situé entre la latitude 36 ° 17 et la longitude 6 ° 37 ‘en Algérie orientale, la quantité de précipitations varient de 500 à 600 mm par an. Région littorale, zone favorable à la production de céréales, les sols profonds et fertiles approprié pour la production de semences de céréales. Les principales contraintes: maladies (principalement de rouille jaune et septoriose) et la sécheresse.
– Tiaret: hauts plateaux, les sols sont argileux à faible profondeur dans presque toute la région. Les précipitations sont irrégulières et moyennes de 350 à 450 mm. Les zones de culture des céréales principales de l’Algérie où la production céréalière souffre de la sécheresse précoce et du stress thermique.
– Sétif: s’étend sur plus de trois paysages naturels : les Atlas du Nord, les hautes plaines centrales et les hauts plateaux du Hodna dans le sud, où la majorité des terres arables est située. L’altitude est comprise entre 800 et 1300 m au dessus du niveau de la mer. Les céréales constituent la première récolte des agriculteurs. Le climat est de type continental à semi-aride avec des hivers froids (minima -8 ° C) et l’été chaud (maxima de 41 ° C). Les précipitations moyennes fluctuent de 200 à 500 mm du Sud vers le Nord. La sécheresse est principalement associée avec le gel partout dans la saison d’hiver.

Paramètres analysés

Plusieurs paramètres commerciaux et technologiques de qualité ont été déterminés. La teneur en protéines (PROT) a été déterminée au moyen d’un dispositif proche infrarouge. Le mitadinage (MITA) a été évalué en utilisant un farinotome (grain splitter) par la moyenne des trois échantillons de 100 grains. Un grain a été considéré comme défectueux s’il a été
complètement ou partiellement féculent (mitadinage) ou affecté par des infections fongiques montrant des taches noires (Moucheture), principalement autour de la zone de l’embryon (Autran, 1984). Le poids de mille grains nommé PMG a été calculé comme le poids moyen des trois séries de 1000 grains par parcelle. Le rendement en grains (RDT) est pesé sur le total des grains récoltés à partir de chaque unité de parcelle. Le taux de semences a été ajusté pour une densité de 300 graines viables/m2 à Sétif et à Tiaret et 350 graines/m2 à Guelma. La superficie du terrain était de 12 m2 (six rangées de 10 m de long et 20 cm de distance).

Méthodes statistiques

Le test de l’analyse de la variance (ANOVA)

Le test d’analyse de la variance à un critère et à deux critères (facteurs) de classification consiste à comparer plus de deux moyennes de plusieurs populations à partir des données d’échantillons aléatoires simples et indépendants (Dagnélie, 2006).
Ce test a été utilisé pour comparer les moyennes de différents paramètres des différentes variétés par site et pour l’ensemble des sites.
Recherche de groupes homogènes : méthode de la plus petite différence significative (p.p.d.s.)
Lorsqu’à l’issue d’un test d’analyse de la variance et pour des facteurs fixes, on est amené à rejeter l’hypothèse d’égalité de plusieurs moyennes, alors la question se pose de rechercher et de localiser les inégalités, ou en d’autres termes de rechercher quels sont les groupes de stations homogènes, pour telle ou telle caractéristique mesurée.
De nombreuses solutions ont été proposées pour répondre ou tenter de répondre à cette question (Dagnélie, 2003 et 2006).
Ces solutions sont groupées sous l’appellation générale de méthodes de comparaisons particulières et multiples de moyennes. Le choix entre les différentes approches est très largement fonction de la nature quantitative ou qualitative, des facteurs considérés, et de l’objectif qui a été fixé, ou qui aurait dû être fixé, au moment où la collecte des données a été décidée.
Parmi ces méthodes figure celle appelée la méthode de la plus petite différence significative ou p.p.d.s. qui s’applique en une seule étape et qui est, de ce fait, d’une utilisation très facile.
On considère tous les couples de moyennes (xi, xi’), et on conclue que les moyennes dont les différences (xi, xi’), atteignent ou dépassent cette limite, en valeur absolue, sont significativement inégales.
La valeur t1-α/2 est relative à la distribution t de STUDENT pour un niveau de signification α=0,05, et dont le nombre de degrés de liberté k est celui du carré moyen résiduel (CMr) qui a servi de base de comparaison lors de l’analyse de la variance, et (n) représente le nombre de données ayant permis de calculer chacune des moyennes (Dagnélie, 2003 et 2006).
Les résultats obtenus sont généralement présentés sous forme des alphabets, les alphabets correspondant à des moyennes ou des groupes de moyennes qui ne sont pas significativement différentes les unes des autres.
En ce qui nous concerne, et ceci dans le cas uniquement de la matrice de données, chaque fois que l’égalité de plusieurs moyennes a été rejetée par l’analyse de la variance pour un facteur fixe, nous avons utilisé la méthode de la p.p.d.s. pour tenter de déterminer les groupes de moyennes qui sont identiques ou en d’autres termes les groupes de variétés, qui sont aussi homogènes que possibles (Dagnélie, 2003, 2006).

Résultats et discussion

L’analyse des conditions climatiques

Même si la répartition des précipitations n’était pas stable, les précipitations ont été normales à Guelma (577,6 mm) dans la saison de croissance 2010/2011; elles étaient supérieurs à la moyenne annuelle sur les sites Sétif et Tiaret (445,6 et 408,7 mm) où la pluviométrie moyenne normale est de 395 et 382 mm respectivement (figure 4.1). La plupart des précipitations est tombé en Novembre et Février. Les températures ont été normales pour tous les sites (figure 4.2).

Table des matières

Résumé
Introduction générale
Chapitre 1 : Présentation du climat en Algérie
1.1 Introduction
1.2 Les différents types de climat au niveau du territoire algérien
1.2.1 Le climat méditerranéen
1.2.2 Le climat semi-aride
1.2.3 Le climat désertique
1.3 La classification bioclimatique
1.4 Les différents types de sols
Chapitre 2 : Evaluation des données de deux campagnes agricoles 2003/2004 et 2004/2005 
2.1 Introduction
2.2 Matériels et méthode
2.2.1 Régions d’étude
2.2.2 Le matériel végétal
2.2.3 Présentation du laboratoire d’analyses
2.2.4 Paramètres étudiés
2.2.5 Méthodes d’analyse statistique
2.3 Résultats et discussions
2.3.1 Effet de site et de saison de culture sur la qualité des variétés de blé dur
2.3.2 Analyse des Composantes Principales
2.4 Conclusion
Chapitre 3 : Evaluation de la campagne agricole 2007/2008
3.1 Introduction
3.2 Matériels et méthode
3.2.1 Région d’étude
3.2.2 Matériel végétal
3.2.3 Paramètres étudiés
3.2.4 Méthodes statistiques
3.3.1 Evaluation de la qualité des cultivars (analyse descriptive)
3.3.2 Effet du site et du génotype sur la qualité de blé dur : Résultats de l’ANOVA
3.3.3 Résultats de l’Analyse hiérarchique
3.4 Conclusion et perspectivesnées de la campagne agricole 2010/2011
4.1 Introduction
4.2 Matériel et méthodes
4.2.1 Description des sites
4.2.2 Matériel
4.2.3 Paramètres analysés
4.2.4 Méthodes statistiques
4.3 Résultats et discussion
4.3.1 L’analyse des conditions climatiques
4.3.2 L’analyse de variance par site
4.3.3 Analyse des génotypes
4.3.4 Analyse de l’interaction Génotype x Environnement
4.5 Conclusion
Conclusion générale
Références bibliographiques

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