Les maladies diarrhéiques
En zone tropicale, les diarrhées infectieuses s’observent surtout chez les nourrissons et les jeunes enfants sous formes de cas sporadiques ou de petites épidémies dans les collectivités à l’hygiène insuffisante. Les nouveau-nés sont en grande partie protégés par les anticorps transmis par leur mère au cours de la grossesse ou de l’allaitement.
En dehors des épidémies de choléra et des toxi-infections alimentaires collectives, les diarrhées sont rares chez l’adulte autochtone, immunisé par les infections antérieures. En revanche, les voyageurs originaires des pays tempérés présentent couramment des diarrhées dues aux mêmes agents que celles des nourrissons autochtones.
Prise en charge des maladies diarrhéiques
Les programmes thérapeutiques : Les traitements sont essentiellement basés sur la prévention des deux complications essentielles des diarrhées : la dénutrition et la déshydratation.
La prévention de la dénutrition : Elle s’appuie sur la poursuite de l’alimentation de l’enfant pendant l’épisode diarrhéique. Quand les enfants sont nourris au sein, il est recommandé de ne pas interrompre l’allaitement. Pour les enfants qui reçoivent du lait de vache ou des préparations à base de lait, l’alimentation ne doit être également interrompue que pendant un temps limité à quelques heures, on reprend l’alimentation avec une préparation transitoirement diluée deux fois plus qu’à l’habitude.
La prévention de la déshydratation La diarrhée provoque une élimination accrue de liquides. Si cette perte anormale n’est pas compensée très rapidement, on observe un état de déshydratation plus ou moins sévère, d’apparition plus ou moins brutale, qui peut souvent être corrigé, mais également mortel.
L’évaluation
Dans le domaine de la santé, on distingue généralement quatre types d’évaluation : l’évaluation des ressources,-l’évaluation des activités,-l’évaluation des résultats,-l’évaluation de recherche. Evaluation des ressources: Il s’agit d’évaluer la qualité et la quantité des ressources utilisées : le personnel, le matériel, le budget ou le temps.
Ce type d’évaluation est ancien, généralisé et peu coûteux. Mais une telle évaluation implique l’hypothèse que la «qualité des soins est reliée d’une façon claire aux ressources mises en œuvre».
Evaluation des activités : Dans le cadre de l’évaluation des activités ou des processus de soins, il s’agit plutôt de l’analyse de la mise en œuvre des moyens par exemple : les différents étapes de la décision médicale diagnostique et thérapeutique, la mise en œuvre des mesures préventives éventuelles, les conditions d’admission, de la sortie et de la durée du séjour, le suivi ultérieur du malade…
Evaluation des résultats : La mesure des résultats suppose une méthodologie précise. Puisque la finalité du système de santé est de produire de la santé, l’approche la plus rationnelle est d’essayer de mesurer les résultats en terme de santé, des actions entreprises dans le cadre du système. Evaluation de recherche : Toutes les procédures d’évaluation précédentes entrent dans le cadre de l’évaluation de «routine». Les évaluations de recherche permettent de définir de telles relations, de préciser les meilleures stratégies en tenant compte des risques, des bénéfices et des coûts financiers. La méthodologie de ces études fait appel à la bio-statistique, à l’épidémiologie, à la théorie de la décision aux méthodes économiques. Parmi les techniques utilisées, on peut citer : les essais cliniques contrôles et l’analyse financière coût avantage et coût efficacité.
Symptomatologie
Les diarrhées entérotoxiniques, cholériformes, sont aqueuses, très abondantes, indolores, non fébriles, accompagnées de vomissements et parfois de collapsus.
Les diarrhées invasives réalisent typiquement un syndrome dysentérique (émission de glaires mucopurulentes ou sanglantes), douloureux et fébrile.
Les diarrhées virales sont aqueuses, subfébriles, d’abondance modérée. Les diarrhées dues à des germes pénétrants sont associées à des douleurs abdominales et à un syndrome infectieux général.
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LES DIARRHEES ET L’EVALUATION
1. LES MALADIES DIARRHEIQUES
1.1. Physiologie et physiopathologie
1.1.1. Physiologie
1.1.2. Physiopathologie
1.1.2.1. Germes antérotoxinogènes
1.1.2.2. Germes invasifs
1.1.2.3. Germes pénétrants
1.1.3. Symptomatologie
1.1.4. Prise en charge des maladies diarrhéiques
1.1.4.1. Les programmes thérapeutiques
2. L’EVALUATION
2.1. Evaluation des ressources
2.2. Evaluation des activités
2.3. Evaluation des résultats
2.4. Evaluation de recherche
2.4.1. Essais cliniques contrôlés
2.4.2. L’analyse financière
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DE LA PRISE EN CHARGE DES DIARRHEES DE L’ENFANT AU CSB2 D’ISOTRY CENTRAL
1. CADRE D’ETUDE
1.1. Le CSB2 d’Isotry central
1.1.1. Le personnel du CSB2
1.1.2. Organisation et activités
1.2. Le secteur sanitaire
2. METHODOLOGIE
2.1.Méthode d’étude
2.1.1. L’approche diagnostique
2.1.2. Les schémas thérapeutiques
2.2.Les paramètres d’étude
3. RESULTATS DE L’ETUDE
3.1. Nombre de cas de diarrhées
3.2. Répartition des cas
3.3. Utilisation du SRO
3.4. Les cas référés
3.5. Les médicaments utilisés
3.6. Fréquence d’utilisation des médicaments
3.7. Conseils hygiéno-diététique
3.8.Suivi des malades
3.9.Identification des quartiers des malades
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES, DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
1. COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
1.1. La fréquence des maladies diarrhéiques
1.2. L’approche diagnostique
1.3. Le traitement
1.4. Les médicaments
1.5. Les conseils hygiéno-diététique (CHD)
1.6.Suivi des malades
1.7.Nombre de cas par Fokontany
2. SUGGESTIONS
2.1. Une meilleure organisation des activités de diagnostic et de suivi
2.2. Une prise en charge thérapeutique renforcée
CONCLUSION