Etudes de viabilité et pérennité des institutions financières mutualistes

Notion sur les bailleurs et les bénéficiaires

Les bailleurs en tant que tels interviennent, soit d’une manière bilatérale (accord entre deux pays), soit d’une façon multilatérale (comme les institutions de breton Wood : Banque Mondiale, Fonds monétaire international (FMI), la société de Financement International (S. F.I) ….à Madagascar le développement de Institutions de Micro – finances (IMFs). Bon nombre de réseaux bénéficient de leurs appuis. Ces bailleurs s’acharnent à l’aide à la création d’autres réseaux dans des zones encore non – découvertes ou isolées (au sens économique de ce terme). Ils ont comme correspondance la Banque Centrale et les Banques Primaires pour mener à bien leurs transactions é économique et financières.
Depuis le début des années 90, les lignes de crédit spécifique fournies par ces bailleurs de fonds ont été progressivement remplacées par des projets ou programmes visant la promotion d’institutions financières de proximité, et ce, toute conformité avec la politique de développement de la micro – finance du gouvernement en place.
Les principaux bailleurs de fonds de Madagascar sont : PNUD, FMI, UE, AFD, BIT, USAID. Avant d’aller plus loin aux bénéficiaires proprement dits, passons en revue les organismes techniques spécialisés.

Phase de développement du secteur micro-finance

Les programmes et projets d’Appui : Le développement de la micro-finance change d’un pays à l’autre notamment dans le pays en voie de développement, dans les pays émergeants. Cependant, ce développement suit les quatre phases ci – après :
Phase de démarrage ou take off : en tant que telle, elle se caractérise par l’introduction des activités de micro – finance sous forme de projet pilote. Une phase de test, les services proposés s’avère moins ramifiés. Pendant le démarrage, le quasi – totalité des ressources dont dispose le projet est constituée par des subventions.
Deux cas interdépendants peuvent avoir lieu à la fin de cette période : soit l’échec du projet, soit sa réussite .Dans cette situation aléatoire, on doit prioriser le développement des produits adaptés à la création d’un marché pour la microfinance.
Phase d’expansion : le but escompté est le développement des activités et l’effectif de la clientèle. Durant cette phase, on assiste à l’existence de la différence entre les subventions et la majorité des ressources.
Ainsi, les institutions doivent recourir à des prêts bancaires pour palier, financièrement, le manque à gagner au niveau de leur croissance, si elles veulent aboutir à la croissance rapide de ce secteur. En dépit de cet objectif, la demande en services financiers demeure insatisfaite. La priorité est, ainsi, de développer les institutions pour répondre à cette demande. Phase de consolidation : les institutions visent la viabilité financière et la pérennisation de leurs opérations, dont chacune d’entre elles s’oriente à l’élargissement de leur part de marché. De ce fait, la concurrence est acharnée entre les diverses institutions. A son tour, les subventions deviennent davantage moindres. La diversification de la clientèle, des services et des produits offerts se fait jour. Phase d’intégration : elle se caractérise principalement par la transformation des institutions de micro-finance en institutions réglementées et l’anéantissement des subventions dans leur ressource, c’est-à-dire l’autonomie financière complète. Les institutions Leader s’intègrent dans le secteur financier formel sous la houlette de la Banque Centrale tout en offrant une gamme de produits pour répondre aux besoins et demandes de la plupart des segments du marché.

Théorie relative à l’épargne

Les individus ne dépensent pas la totalité de leur revenu en achetant de biens et des services de consommation. Ils mettent ainsi à côté des sommes d’argent pour réaliser certain objectif. Il s’agit là de la définition du sens commun de l’épargne .Pour ce qui est de la notion économique, il représente la partie du revenu qui n’est pas destiné à la consommation. L’épargne est donc un acte de renonciation à une satisfaction immédiate au profit d’un satisfaction future ou d’une consommation future.
L’arbitrage entre la consommation et l’épargne consiste pour les agents en l’optimisation des revenus dans le temps. Les néoclassique et les keynésiens ne s’accordent pas sur la répartition du revenu disponible. Les premiers priment le rôle de l’épargne tandis que les seconds sont plus sensibles au rôle de la consommation dans la croissance économique. Friedman et Modigliani font partie des théoriciens qui relient l’épargne à la démographie. Modigliani associé l’épargne au cycle de vie de l’individu. Il suppose qu’en épargnant, l’individu cherche à maximiser utilité de sa consommation future. Selon cet auteur, l’individu n’épargne pas pour lui seul. Ainsi s’il repartit sa consommation au cours du temps afin d’accumuler une richesse qu’il consommera plus tard .Pour Friedman, la maximisation de l’utilité se fait sur une période infinie. Donc, l’individu n’épargne pas seulement pour lui-même mais également pour ses descendants. L’épargne est donc finition de la démographie surtout de la structure d’âge et de l’espérance de vie.

Viabilité financière 

La viabilité financière désigne d’une part la capacité de l’institution à couvrir ses charges avec les produits qu’elle génère et d’autre part à bâtir une structure financière solide.
En effet, si elle veut être financièrement viable, une instruction financière ne peut pas dépendre des ressources des bailleurs de fonds pour subventionner ses activités. A ce propos, il est important de noter que seuls les produits d’exploitation (issus des activités d’épargne et de crédit) doivent être considérés lorsqu’on détermine cette viabilité. Par ailleurs, plusieurs conditions devraient être respectées, pour assurer cette viabilité financière.
Un volume d’activité suffisant pour couvrir les charges : On revient ici aux idées d’efficacité et d’efficience : atteindre un public important avec des prêts d’un montant moyen significatif ainsi qu’une forte mobilisation de l’épargne grâce à une organisation efficace puisque le volume d’activité déterminé par le niveau de portefeuille des prêts, doit être suffisant pour couvrir les charges engendrées par le système. Suivant le contexte, l’institution fera appel à plus ou moins de personnel et sera amenée à effectuer plus ou moins de déplacement. En fonction du niveau de charge incompressible, un certain volume d’activité est nécessaire.

Viabilité sociale 

La nécessité d’une approche participative : Une institution financière ne doit pas être considérée comme un corps étranger venu de l’extérieur. Ceci est particulièrement important dans un contexte de lutte contre l’exclusion : les modalités d’épargne et de crédit doivent être élaborées avec les intéressés afin qu’elles ne sont pas en contradiction avec les normes culturelles de la société. Les différentes formes de garantie (matérielle ou sociale) utilisant à la fois la solidarité, les pressions sociales, le sens de l’honneur devront être accepté car elles sont efficaces. L’accès au service financier devra être suffisamment ouvert à toutes les couches de la société pour satisfaire les éléments dynamiques (notamment les femmes et les jeunes) et éviter la main-mise de quelques «notable» ou gros entrepreneurs sur l’essentiel de ressources.
Les responsables elles devront avoir des comportements légitimes, les abus de pouvoir devront être limités et les conflits réglés selon un mélange subtil des normes anciennes et nouvelles. Les techniciens et les divers salariés devront aussi se sentir à l’aise avec leur niveau de salaires et avantages de leur qualification et de leur reconnaissance sociale. Enfin, il devra exister un rapport équilibre de collaboration et de spécialisation entre les élus et les techniciens salariés assurant un équilibre de pouvoir, sans prépondérance de l’une des parties sur l’autre.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : APPROCHE THEORIQUE 
CHAPITRE I : HISTORIQUE 
Section 1 : Micro-finance dans le monde 
1.1 : Grameen Bank
1.2 :Bancosol (bank Solidaridad)
Section 2 : La micro-finance à Madagascar 
2.1 : Historique
CHAPITRE II : LES INSTITUTIONS FINANCIERES MUTUALISTES (IFMs) 
Section 1 : Les caractéristiques 
1.1 Cadre juridique et administratif
1.3 : Notion sur les bailleurs et les bénéficiaires
1.3 : Récapitulation schématiquement des acteurs dans la microfinance à Madagascar
Section 2 : Phase de développement du secteur micro-finance
Section 3 : Théories relatives aux marches financiers 
3.1 : Théorie relative à l’épargne
3.2 : Théorie relative au crédit
CHAPITRE III : NOTION DE VIABILITE 
Section 1 : « Viabilité sociale »
1.1 La nécessité d’une approche participative
1.2 La bonne insertion de l’institution dans son environnement
Section 2 : « Viabilité financière » 
2.1 : Un volume d’activité suffisant pour couvrir les charges
2.2 : La constitution de fonds propres
Section 3 : Le taux d’intérêt « viable » aux micro-credits 
DEUXIEME PARTIE : ETUDE DES CAS 
CHAPITRE I : INFORMATION GENERALES SUR L’OTIV
Section 1 : Condition d’adhésion et évolution des membres
1.1. : Condition d’adhésion
1.2 : Evolution des membres
Section 2 : Structure de l’OTIV et organisation financière 
2.1 : Structure de l’OTIV
2.2 : Organisation financière
Section 3 : Viabilité de l’OTIV 
3.1 : Evolution de l’épargne et de crédits
3.1.1. Evolution de l’épargne
3.1.2. Evolution des crédits
CHAPITRE II : LE RESEAU CECAM
Section 1 : Historique du réseau CECAM 
Section 2 : Fonctionnement et structure du réseau 
2.1. Au niveau local
2.1.1 : L’Assemblée Générale
2.1.2 : Le Conseil d’Administration
2.1.3 : Le conseil de contrôle
2.2 : Au niveau central
Section 3 : Les ressources financières du réseau CECAM 
3.1 : Le capital social
3.2. Les ressources financières externes
Section 4 : Politique générale de la CECAM 
4.1 : La stratégie
4.1.1 : Notion de stratégie
4.1.2. La stratégie de la CECAM
4.2. Structure
4.2.1. Organigramme URCECAM
4.2.2. Organigramme CECAM
Section 5 : L’URCECAM Ivonimerina 
5.1 : Forme et cadre juridique
5. 2 : Les produits de l’URCECAM IVM
5.2.1. Les crédits
5.2.2. Les dépôts ou les épargnes
CHAPITRE III : FORCES ET FAIBLESSES DE CES INSTITUTIONS ; ET PROPOSITION DE SOLUTIONS 
Section 1 : Forces et faiblesses de ces institutions 
1.1 : Forces
1.1.1 : Impacts sur l’agriculture
1.1.2: Impacts au niveau global
1.2: Faiblesses du système
1.2.1. : Les problèmes liés à la gestion et à l’évaluation des risques et du milieu rural
1.2.2. : L’importance des coûts de gestion
1.2.3. : Les problèmes d’ordre stratégique et opérationnel
Section 2 : Proposition de solution 
2.1 : Amélioration des techniques de production
2.2 : Le cadre institutionnel et sociologique
CONCLUSION 
BIBLIOGRAPHIE

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *