Etudes bibliographiques sur la pomme de terre

La pomme de terre est originaire de la Cordillère des Andes dans le sud-ouest de l’Amérique du Sud. Ses utilisations remontent à environ 8 000ans avant J-C par les gens qui vivaient sur les bords du lac Titicaca [OSWALDO, 2010].

Au début, ce sont les Incas qui cultivaient et exploitaient la pomme de terre.Vers 1570, elle traversait l’Atlantique grâce aux conquistadors espagnols de retour des Amériques [www.cosmovisions.com/pdtchrono.htm].

En 1573, elle est timidement cultivée en Espagne, puis elle entreprend un tour d’Europe et se développe dans certains pays, notamment en Irlande. C’était le premier pays d’Europe (pauvre à l’époque), où la pomme de terre fut installée dans les mœurs [OSWALDO, 2010].

Chaque pays européen a son « fondateur pomme de terre » qui a fait connaître ce tubercule pour être reconnu pour ses attributs. Le plus connu fut le français Antoine Augustin Parmentier. En effet, il a su utiliser son ingéniosité et sa ténacité pour amener ce tubercule malmené par la société à une consommation appréciée et indispensable dans chaque maison française [OSWALDO, 2010].

En 1846, le mildiou [FAO, 2008] détruisit plus de la moitié de la récolte en Europe. L’Irlande fut la plus touchée par cette maladie catastrophique. La famine s’installa causant la mort de plus d’un million et demi de personnes. La population irlandaise fuyait le pays et migra vers les Etats-Unis.

Ce n’est qu’à partir du XVIIIème siècle que la culture de la pomme de terre fut implantée en Europe. Elle connut un réel succès au XIXème siècle, grâce à son rôle déterminant dans la révolution industrielle. En effet, cet aliment bon marché et abondant convenait parfaitement aux ouvriers [OSWALDO, 2010].

Depuis l’Europe, la culture de la pomme de terre s’est étendue aussi dans le Sud et le Nord de l’Afrique, à Madagascar, en Australie, en Inde, dans la Péninsule indochinoise, dans plusieurs îles océaniennes et en Sibérie.

La Chine et le Japon sont les derniers à l’adopter avec succès au XIXe siècle[www.cosmovisions.com/pdtchrono.htm].

Systématique 

Le nom botanique de la pomme de terre, Solanumtuberosum, a été donné par Gaspar Bauhin (1560-1624), naturaliste suisse en 1595.

Classification de Cronquist:
Règne PLANTAE
Sous/Règne TRACHEOBIONTA
Division MAGNOLIPHYTA
Classe MAGNOLIOPSIDA
Sous/classe ASTERIDAE
Ordre SOLANALES
Famille SOLANACEAE
Sous/famille SOLANOIDEAE
Genre Solanum
Espèce tuberosum
Nom vernaculaire Pomme de terre
Nom malgache Ovy .

Description botanique 

Appareil végétatif: 

Racines
Le système racinaire est fasciculé et très ramifié. Il a tendance à s’étendre superficiellement mais peut s’enfoncer jusqu’à 0,8mètre de profondeur. Il est constitué de racines adventives qui apparaissent à la base des bourgeons du tubercule ou sur les nœuds des tiges souterraines. Les racines connaissent une croissance rapide depuis les premiers stades de développement jusqu’au moment où commence la formation des tubercules .

Tiges
Elles sont de deux sortes:

− Tiges aériennes:
Elles sont à section circulaire ou angulaire et portent les feuilles, les fleurs et les fruits. Elles naissent à partir de bourgeons présents sur le tubercule utilisé comme semence. Elles sont au nombre de 3 à 20 par pied, herbacées, succulentes et peuvent atteindre de 0,6 à 1,0 mètre de long. Elles sont de couleur verte et peuvent être érigées ou s’inclinant progressivement vers le sol à mesure qu’avance la maturité de la plante. Dans la phase finale de leur développement, les tiges aériennes peuvent relativement devenir ligneuses à la base .

− Tiges souterraines:
Les tiges souterraines ou stolons ou rhizomes sont formées par des bourgeons latéraux plus ou moins longs qui naissent à la base des tiges aériennes. Elles partent des sous-nœuds situés sur les tiges aériennes et croissent à l’horizontale sous la surface du sol (croissance diagéotropique). Chaque rhizome engendre un tubercule par le grossissement de son extrémité distale c’est-à-dire que les tubercules résultent d’une modification des tiges souterraines . Ils sont de taille variable et de forme oblongue, plus ou moins allongée, cylindrique, lisse ou bosselée selon les variétés. La couleur de la peau est généralement jaune, mais peut être rouge, noire, ou rosée. La couleur de la chair est blanche, jaune plus ou moins foncé, rose ou violette selon les variétés .

Feuilles
Elles sont vertes, grandes, très découpées et disposées en spirale sur les tiges. Les feuilles, qui sont caduques et alternes, ont de dix à vingt centimètres de long. Elles comprennent 3 à 7 paires de folioles et une foliole terminale. Toutes ces folioles sont portées par de petites ramifications qui s’insèrent sur le pétiole de la feuille. Au point d’insertion, il existe des folioles plus petites ou foliolules. Ces foliolules se trouvent, dans certains cas, insérées directement sur le pétiole. Au point d’insertion du pétiole sur la tige, il y a deux stipules .