Études autour du pouvoir d’arrêt en réactions centrales pour le système 129 Xe+119 Sn aux énergies intermédiaires.

Études autour du pouvoir d’arrêt en réactions centrales pour le système
129 Xe+119 Sn aux énergies intermédiaires

Blocage de Pauli

Fixer le seuil de Pauli uniquement à partir du formalisme semble impossible, de fait, nous avons choisi de faire une étude de l’influence de ce seuil sur la dynamique de collision. On sait néanmoins que ce seuil varie entre 0 et 1. La valeur minimale du seuil de Pauli correspond à un blocage total des collisions car tous les produits scalaires seront supérieurs à ce seuil, cela revient à bloquer le terme de collisions, les effets dissipatifs : c’est du champ-moyen pur. Au contraire, si le seuil est à sa valeur maximale, alors, toutes les collisions sont acceptées, le blocage de Pauli est simplement désactivé. 6.3.1 Comportement moyen et seuil de Pauli Tout d’abord, nous allons porter un regard global sur les effets de la variation du seuil de Pauli. Sur la figure 6.1, on peut voir l’effet très fort sur le comportement moyen de la dynamique. Chapitre 6. Études autour du pouvoir d’arrêt en réactions centrales pour le système 129Xe+119Sn aux énergies intermédiaires. Notamment pour 32, 50 et 65 MeV, on voit qu’en dessous d’un certain seuil, on décrit un comportement qui se rapproche d’un résidu de fusion (faible distance relative et densité proche de la densité de saturation ρ∞ = 0.16fm−3 ), alors qu’au-dessus, on se rapproche d’un comportement binaire. Pour 100 MeV, le cas est différent, la violence de la réaction fait que la quasi-totalité des comportements moyens finissent binaires ou éventuellement en une phase gazeuse pour les seuils les plus hauts. Globalement, on voit qu’avec des faibles variations du seuil, on peut changer de comportement moyen radicalement. De même, plusieurs seuils vont donner un même comportement moyen. De fait, on voit qu’une approche globale n’est pas satisfaisante pour fixer ce seuil. Donc ce seuil de Pauli est très sensible et surtout déterminant quant à une description convenable au sein de notre modèle. 6.3.2 Efficacité de Pauli Afin de quantifier les effets du choix d’un seuil de Pauli, on a représenté l’efficacité du blocage de Pauli sur la figure 6.2. La permissivité du blocage est définie comme le rapport des collisions qui satisfont les conditions de libre-parcours moyen Ncoll MF P sur le nombre de collisions permises après blocage de Pauli Ncoll ef f . SPauli 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 (x100) coll eff /N coll MFP 1-N 0 20 40 60 80 100 SPauli 0.5 0.55 0.6 0.65 0.7 (x100) coll eff /N coll MFP 1-N 90 92 94 96 98 100 Sn b=0.0 fm 119 Xe+ 129 E=32 MeV/A E=50 MeV/A E=65 MeV/A E=100 MeV/A FIGURE 6.2 – Efficacité du blocage de Pauli en fonction du seuil de Pauli 32, 50, 65 et 100 MeV/A et différents seuil de Pauli pour b = 0fm. 126 6.4. Contexte De fait, pour avoir l’efficacité de blocage de Pauli, on calcule l’unité moins la permissivité (le résultat peut aussi être exprimé en pourcentages). Dès lors, on observe bien une efficacité de plus en plus grande en fonction du seuil. De plus, pour des seuils inférieurs à 0.625, on remarque encore plus de 95% d’efficacité. 6.4 Contexte Pour la suite de ce chapitre, nous avons opté pour un calibrage à partir des données expérimentales dans les références [Leh+10 ; Lop+14b]. Notre observable d’étude est le pouvoir d’arrêt. Nous mènerons cette étude parallèlement sur l’émission de protons (conformément à la référence [Lop+14b]) et sur l’émission de particules chargées (selon la référence [Leh+10]). Nous ne réaliserons pas d’étude comparative avec d’autres codes dans ce chapitre, nous avons opté pour une démarche en se basant uniquement sur des données expérimentales. De fait, nous détaillerons les différentes étapes pour arriver à une comparaison possible. 

Condition de la simulation

Dans les deux références citées précédemment, on s’intéresse aux réactions centrales du système Xe+Sn aux énergies de Fermi. La liste de simulations est résumée dans le tableau 6.1 ci-dessous : TABLE 6.1 – Liste des paramètres de simulation Système 129Xe+119Sn Paramétrisation de Skyrme SkT5 Section efficace NN [mb] 40 Energies [MeV/A] 32, 50, 65, 100 Paramètres d’impact [fm] 0.0, 0.5, 1.0, 1.5, 2.0, 2.5, 3.0, 3.5, 4.0 Distance relative initiale [fm] 35 Temps de simulation [fm/c] 400 Seuils de Pauli 0.000, 0.500, 0.575, 0.600, 0.625, 0.675, 0.750, 1.000 Nous nous sommes restreints pour des paramètres d’impact jusqu’à 4 fm, en considérant que les sélections expérimentales de centralité n’excèdent pas cette valeur de paramètre d’impact. Concernant les énergies, nous avons choisi une gamme où les données sont disponibles et bien connues. Le temps de simulation maximal a été fixé à 400 fm/c afin de bien couvrir la phase dynamique de la réaction tout en prenant en compte la phase d’approche des deux noyaux en voies d’entrée (distance relative initiale de 35 fm). 6.4.2 Échantillonnages et fragments Conformément au chapitre 5, nous procéderons à un échantillonnage en déterminants de Slater afin de reconstruire l’information à N-Corps, dont la distribution en fragments. Tout d’abord, il faut fixer l’instant auquel on va échantillonner. On sait que la description en ETDHF ne se suffit pas à elle-même pour que le comportement moyen décrive la Sn aux énergies intermédiaires. formation spontanée de fragments (multi-fragmentation). De fait, on ne peut se baser sur la distribution en fragments du comportement moyen et son éventuel équilibre asymptotique. Ainsi, on va s’appuyer sur la thermalisation de la distribution complète avec le moment quadrupolaire en z, l’axe du faisceau. Sur la figure 6.3, on peut observer une thermalisation du système de plus en plus rapide avec l’énergie. Et de plus, il existe ce même effet pour des seuils de plus en plus élevés. Seules les dynamiques en champ-moyen pur (SP auli = 0.000) ne se thermalisent pas vraiment.

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