Études antérieures sur la télédétection et l’analyse spatiale des plantations de litchi
Identification de plantations de litchi par télédétection
En 2015, KOARA a commencé à caractériser les plantations de litchi de la côte Est malgache,dans le district de Tamatave. L’objectif principal de son étude était d’établir les critères d’identification par photo-interprétation d’image à Très Haute Résolution Spatiale (THRS) des litchis et de leurs plantations et d’automatiser cette identification par des techniques de télédétection. Il a caractérisé les différents types d’organisation spatiales observées en les classant suivant trois types de système de culture : la monoculture, le parc arboré, et l’agroforêt. ✓ Une forme circulaire ponctuelle de diamètre variable selon la taille de la plante, forme prenant l’allure d’une boule surtout quand la plante est jeune (correspondant à la couronne de l’arbre) ; Une couleur vert-sombre pour les litchis adultes, et vert-tendre pour les litchis jeunes. La teinte Une forme partiellement géométrique de la parcelle ; Une teinte relativement plus sombre que celle des monocultures ; ✓ Une texture grenue hétérogène, moyenne à grossière de densité variable selon les parcelles Une structure généralement ponctuée, organisation diffuse à te Les agroforêts sont en général localisées à proximité des villages. Dans ce cas, les litchis font partie d’un système d’association de différentes cultures avec d’autres arbres et plantes tels que le jacquier, le cocotier, le ramboutan, le bananier, le café avec souvent en sous-bois de la vanille. Les critères définis pour ce type de système sont : dance ordonnée, répartition.
Travaux sur la distribution spatiale des plantations de litchi de la côte Est malgache
En 2016, RAMAMONJY a étudié l’organisation spatiale des plantations de litchi de la côte Est malgache, son travail consistait à appliquer la photo-interprétation à l’échelle régionale pour pouvoir comprendre l’organisation spatiale des plantations de litchi en faisant une analyse spatiale à partir de ses propres résultats. RAMAMONJY a pu effectuer la photo-interprétation partiellement par rapport à l’ensemble de la zone d’étude. Diverses contraintes dans la réalisation de l’étude ont fait que l’analyse spatiale se portait seulement sur les données de KOARA en 2015, les données d’inventaire de GLOBALGAP, les parcelles prospectées par le CTHT, et quelques parcelles qu’il a pu détecter par photo-interprétation.En 2017, HERIMANDIMBY a repris le travail sur la photo-interprétation des litchis sur la zone d’étude (côte Est malgache). Pour la détection du litchi, il a apporté des améliorations afin de rendre le plus précis possible les critères d’identifications proposées par les études précédentes. L’analyse d’une photo s’effectue en fonction du but de la recherche en extrayant un maximum d’informations sur un objet. Il s’agit également de recouper les informations et d’en tirer des conclusions. La vérification terrain fait partie du processus (DEBAINE et al., 2013 ; GARRY et CAMOU, 1984). La photo-interprétation doit se référer à des recherches documentaires et aux connaissances de l’expert afin de dégager le résultat final (BAKIS et BONIN, 2000 ; BIORET et al., 2005 ; CHEVALLIER, 1965 ; GAGNON, 1974).
Pour définir l’analyse spatiale, il faut ajouter les notions de position, d’orientation, de taille et de forme. L’analyse spatiale est donc l’analyse, dans l’espace, des phénomènes ou des objets dont on connaît la localisation et l’étendue dans cet espace. Cette analyse peut être effectuée sur un seul phénomène ou sur un groupe de deux ou plusieurs phénomènes. Elle permet de mieux connaître les caractéristiques spatiales des phénomènes (y compris les objets) sur le territoire ainsi que interrelations dans l’espace (BETARD et CHAMPOUX, 1992). L’analyse spatiale est un processus cognitif et itératif qui utilise différents opérateurs, dont un spatial au moins, pour déduire les caractéristiques descriptives ou spatiales d’un objet ou d’un phénomène isolé ou groupé, réel ou simulé dans l’espace (BETARD et CHAMPOUX, 1992). C’est l’ensemble de méthodes mathématiques et statistiques visant à préciser la nature, la quantité, la qualité attachée aux lieux et aux relations qu’ils entretiennent, l’ensemble constituant l’espace en étudiant simultanément attributs et localisations (CHEVALLIER ,1965). Les opérateurs logiques sont appliqués aux valeurs qualitatives (échelles de mesure nominale et ordinale) et booléennes, alors que opérateurs arithmétiques sont appliquées aux valeurs quantitatives (échelle de mesure intervalle et ratio). Les opérateurs logiques incluent « plus grand », « égal », « plus petit », etc. Les opérateurs arithmétiques incluent l’addition, la soustraction, la multiplication et d’autres opérateurs plus complexes (∑, écart type, moyenne, log, etc.) (BETARD et CHAMPOUX, 1992).