Madagascar, une grande île de l’Océan Indien, ancré au large de la côte Sud Est de l’Afrique, conserve toujours sa réputation de « Sanctuaire de la nature ». En effet, les divers écosystèmes de Madagascar témoignent sa richesse.
Pourtant, nous constatons que les écosystèmes marins et côtiers sont dégradés, dues à l’augmentation démographique qui aboutit à la surexploitation des ressources y compris le complexe écosystème de Mangrove- Récifs coralliens. La mangrove de l’anse de Sarodrano nous intéresse. Une mangrove qui n’est autre qu’un écosystème englobant la forêt halophile de palétuviers des côtes tropicales, la faune, le sol, et les eaux propres à ces littoraux (ILTIS, 1994 in RANDRIANAVOSOA, 2005).
Localisation de la mangrove de Sarodrano
La mangrove de Sarodrano se situe entre 23°31’01’’Sud (latitude) et 43°45’18’’Est (longitude) (FAIYIDATI, 2007). Elle se trouve à une trentaine de kilomètre au Sud de la ville de Tuléar sur la route de Saint Augustin. Le village de Sarodrano est l’un des Fokontany de la Commune rurale de Saint Augustin. La connaissance de la localisation administrative de cette dernière suffit alors de déterminer celle de notre zone d’étude. La Commune rurale de Saint Augustin appartient à la sous préfecture de Tuléar II. C’est une Commune rurale de deuxième catégorie du District de Toliara II, Région Atsimo Andrefana, Province autonome de Toliara (PCD de Saint Augustin).
Particularité de la mangrove de Sarodrano
Importance écologique de la mangrove
Sarodrano couvre une mangrove de 90 hectares (LEBIGRE, 1990 in ANDRIAMALALA, 2007) et que c’est une mangrove de type littoral car elle longe parallèlement la ligne de côte Les mangroves constituent une zone de foyer de nombreuses espèces animal (crevettes, poissons, …) et une zone de nidification de nombreux oiseaux (FAIYIDATI, 2007). Elles offrent des habitats cruciaux pour la phase de reproduction et de croissance pour beaucoup d’espèces marines (ANGAP, 2007).Elles ont alors un rôle de protection de toutes les juvéniles avant leur migration vers le récif ou vers le lagon (FAIYIDATI, 2007). Elles protègent aussi le littoral contre l’érosion marine par la présence des palétuviers fixateurs des sols (FAIYIDATI, 2007).Et enfin, elles constituent un réservoir de carbone par l’intermédiaire de la photosynthèse.
Conditions d’existence
Comme la plupart des cas, les mangroves peuvent développer grâce à un apport d’eau salé d’origine thalassique et d’eau douce d’origine fluviale. Pourtant, celle de Sarodrano est très différente. Cette mangrove s’est installée sur le littoral grâce à la présence de résurgences d’eau douce, originaire de la faille du plateau calcaire Mahafaly. Historiquement, « Sarodrano » est un lieu où il est difficile d’avoir de l’eau (FAIYIDATI, 2007). La présence de la dune qui se présente comme une flèche littorale sableuse dont le point Nord est le village de Sarodrano amortie le mouvement d’eau. D’où une mode d’agitation calme qui favorise l’installation de la mangrove à Sarodrano.
Pour effectuer la présente étude, nous avons utilisé la méthode décrite par Semesi A. K et de Kairo S.G (1998) (C.O.U.T 1999). Ainsi, nous allons voir successivement les méthodes appropriées pour la réalisation du transect, et du quadrat, les méthodes d’inventaires des flores et des faunes et les traitements des données.
Les méthodes appropriées
Réalisation du transect
Le transect est une ligne droite qui traverse la mangrove par sa largeur et est placée perpendiculairement à la ligne de côte vers la mer. Elle passe par le milieu du quadrat et soit parallèle à ces deux côtés. Le choix de faire passer cette ligne suivant la largeur de côtes est que la zonation floristique de mangrove est parallèle la ligne de côte LEBRIGE ,1990 in ANDRIAMALALA, 2007). Chaque transect est déplacé à une distance de 100 mètre suivant la longueur de la côte, en utilisant le décamètre pour la mensuration.
Ci- après la longueur de chaque transect que nous en avons effectué :
– Le transect 01 : 80m.
– Le transect 02 : 90m.
– Le transect 03 : 100m.
– Le transect 04 : 120m.
– Le transect 05 : 85m.
– Le transect 06 : 112m.
– Le transect 07 : 420m.
– Le transect 08 : 560m.
Méthodes d’inventaires
Le but des inventaires est de connaître la richesse spécifique en flore et faune de la mangrove de Sarodrano. Ainsi, nous avons inventorié toutes les espèces floristiques et faunistiques susceptibles d’être rencontrées durant la période de déplacement dans la mangrove.
Inventaires des flores
Nous avons inventorié les flores suivant la catégorie d’espèces.
Les jeunes bois, les arbres adolescents et les individus matures
Il s’agit de relever les caractéristiques des espèces rencontrées durant les observations dans la mangrove au niveau de chaque quadrat. Les paramètres à relever pour les individus matures ou semenciers sont les suivants :
– le nom vernaculaire ou le nom scientifique attribué à chaque individu pour les identifier.
– la circonférence de l’arbre à 130 cm du sol pour connaître le diamètre à hauteur de poitrine.
– La hauteur maximale de tous les individus.
– Le nombre total d’individus présents dans chaque quadrat.
– Etat phénologique des arbres adolescentes ou matures (en fleur, ou en fruit).
Les plantules
Il s’agit de dénombrer les individus régénérés. Quand ils sont abondants dans un quadrat, nous les avons comptées dans une surface de un mètre carrée que nous avons extrapolé sur toute la surface occupée. Ces nombres sont enregistrés pour mesurer la régénération.
Inventaires de la faune
Il s’agit de relever les noms vernaculaires ou scientifiques de toutes les espèces rencontrées durant la période d’observation, ainsi que leur répartition dans la mangrove. Nous avons complété les listes des espèces aquatiques après les enquêtes faites.
INTRODUCTION |