ÉTUDE STRUCTURALE DE LA GAMETOGENÈSE CHEZ LES MOUSTIQUES

ÉTUDE STRUCTURALE DE LA GAMETOGENÈSE CHEZ LES MOUSTIQUES

INTRODUCTION

Malgré leur importance médicale, nous pouvons noter que peu d’investigations structurales ont été réalisées sur les gonades des moustiques. C’est Nunez (1963) qui pour la première fois a réalisé une étude ultrastructurale du flagelle chez Culex pipiens. En 1990, Ndiaye a fait l’étude ultrastructurale de la gamétogenèse mâle de Toxorhynchites brevipalpis. De rares études ultrastructurales ont été menées sur les autres catégories de cellules germinales mâles (Clements, 1992, Ndiaye et al., 1996). La structure et le développement des organes génitaux femelles de moustiques a été étudier pour la première fois par Christophers (1911, 1923). Actuellement les études les plus ressentes concernant la structure et l’ultrastructure de l’ovogenèse chez les moustiques sont représentées a notre connaissance par celles de Ndiaye (1996) et de Soumaré & Ndiaye, 2004. Dans cette partie, nous proposons d’étudier à l’aide du microscope photonique, d’une part l’appareil génital et la spermatogenèse chez les mâles et d’autre part l’ovogenèse chez les moustiques femelles hématophages.

MATÉRIEL ET MÉTHODES

MATÉRIEL

Le matériel animal que nous avons utilisé est constitué de moustiques, des genres et espèces suivants : Aedes aegypti Anopheles gambiae ssp Culex quinquefasciatus Culex tigripes

MÉTHODES

A. Récolte et élevage des moustiques Les méthodes de récolte et d’élevage employées sont les mêmes que celles utilisées dans la première partie. B. Repas sanguin Pour initier la vitellogenèse, un ou deux repas sanguins sont donnés aux femelles. La main nue de l’expérimentateur plongée dans la cage a toujours servi comme la source du repas sanguin. Les différents événements du développement ovocytaire chez les moustiques, se déroulent suivant une chronologie précise après le repas sanguin. A cet effet, l’heure à laquelle le repas sanguin est pris par le moustique est notée. De plus le temps qui s’écoule entre la prise du repas sanguin et le moment pendant lequel le moustique est capturé pour la dissection est aussi noté. C. Extraction des gonades Les moustiques adultes sont capturés de la cage à l’aide d’un aspirateur à bouche. Ils sont ensuite immobilisés par un court passage de deux à trois minutes environ dans la chambre froide du réfrigérateur. Les pattes et les ailes du moustique sont enlevées, pour éviter une éventuelle fuite de l’insecte lors d’un réveil prématuré. La dissection se fait sous une loupe binoculaire modèle Wild Heerbrugg, à l’aide de deux aiguilles fines. L’individu est placé sur une lame porte-objet, son abdomen plongeant dans une goutte d’eau distillée ou dans du glutaraldéhyde. Le thorax est ensuite immobilisé avec une aiguille, tandis qu’avec l’autre, nous exerçons une traction sur les deux derniers segments abdominaux, jusqu’à extirpation du tractus génital. Les testicules ou les ovaires du moustique sont alors immédiatement fixés dans des piluliers contenant du liquide de fixation.

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MICROSCOPIE PHOTONIQUE

Même si, dans certains cas favorables, l’observation de matériel biologique avec un microscope optique peut être faite directement, elle nécessite le plus souvent des traitements particuliers des échantillons. En effet, l’observation avec un microscope photonique ordinaire suppose l’utilisation d’échantillons très fins puisque la lumière doit pouvoir les traverser pour qu’une image se forme. Dans ces conditions, les structures cellulaires sont extrêmement difficiles à distinguer et les méthodes de coloration particulières s’avèrent le plus souvent indispensables pour pouvoir étudier cellules et tissus.

Fixation

La fixation représente le temps essentiel de la technique histologique. Le but essentiel de la fixation histologique ou cytologique est de consolider le substrat morphologique et d’assurer le mordançage. Etant donnée l’importance majeure des protéines dans la constitution des organites cellulaires, c’est surtout leur bonne conservation qui est recherchée pour les études morphologiques et cytologiques. Les fixateurs utilisés dans notre étude sont des mélanges de corps chimiques ayant des propriétés fixatrices. Nous avons utilisé comme fixateurs le Bouin alcoolique et le Carnoy II. 

Inclusion à la paraffine

La substance d’inclusion que nous avons utilisée est la paraffine. Du fait du caractère hydrophobe de cette substance, les tissus ont subi une déshydratation, l’imprégnation avant l’inclusion proprement dite.

Déshydratation

Le matériel fixé au liquide de Bouin est déshydraté par deux bain successifs de six heures et d’une nuit dans de l’éthanol à 70%, suivis de deux bains de sept heures et de trois heures dans l’éthanol à 95%. L’éthanol, non miscible à la paraffine, est ensuite remplacé par du butanol, miscible à l’alcool et à la paraffine. Ce remplacement est effectué par trois bains de butanol de durées respectives : une nuit, sept heures et trois heures

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