ETUDE HYDROGEOLOGIQUE ET HYDROCHIMIQUE DU CHAMP CAPTANT LA NAPPE DU CONTINENTAL TERMINAL

ETUDE HYDROGEOLOGIQUE ET HYDROCHIMIQUE
DU CHAMP CAPTANT LA NAPPE DU CONTINENTAL
TERMINAL

PRESENTATION DE LA MAURITANIE

Pays totalement désertique dans sa partie Nord et sahélien dans sa partie Sud, couvre une superficie de 1 030 600 Km2 et se localise entre 5° et 17° longitude Ouest et 14° et 26° latitude Nord. Elle est limitée au Nord par le Sahara Occidentale et l’Algérie, à l’est par le Mali, au Sud par le Mali et le Sénégal et à l’Ouest par l’océan atlantique. Le territoire est reparti en 13 régions administratives, 53 départements et 2 17 communes. (Thiéye, 2009). La population totale recensée en 2000 est de 2 548 157 habitants avec un taux de croissance de 2,4% par an (ONS, 2000). La majeure partie de cette population (2.425 148 habitants, correspondant à 95,2%), est sédentaire. La population de la ville de Nouakchott représente à elle seule 24% soit (61 1 880 habitants) de la population totale. TI.l LE CLIMAT Du fait de sa situation géographique présente trois types de climats variant du nord au sud. C’est ainsi que l’on peut passer du nord au sud du climat saharien ou désertique au nord, au climat sub-sahélien au sud et seul l’extrême pointe sud, le Guidimakha, bénéfi cie d’ un climat sahélien. On note également à l’ouest en bordure de l’océan Atlantique, des influences maritimes limitées, notamment pour ce qui est des températures. Le climat mauritanien est caractérisé par deux saisons : -Une saison sèche s’étend d’octobre à j ui n, pendant laquelle le territoire est sous influence directe des vents d’ Est et Nord-Est, Même en altitude, ces vents sont dominants. -Une saison humide s’étend de j ui llet en septembre, période essentiellement liée à la remontée des masses d’air humides (mousson) venant du sud et du sud-ouest. Le régime des vents est soumis à l’alternance de trois courants, l’alizé maritime, l’ harmattan et la mousson. La pluviométrie annuelle atteint les 600 mm à l’extrême Sud, les 100 mm à Nouakchott et moins de 50 mm au Nord. 

LES MECANISMES GENERAUX DU CLIMAT

Les anticyclones des Açores et de Saint Hélène, le Sahara et la ceinture des basses pressions équatoriales, contrôlent ensemble les mécanismes généraux du climat en Afrique de l’Ouest (OACO TA in ow, 1989). L’anticyclone des Açores est situé dans l’Atlantique nord, la pression qui y varie entre 1025 et 1020 Hpa en fait un centre d’action permanente. L’anticyclone de Saint Hélène au sud de l’Atlantique se caractérise par une pression qui varie entre 1018 et 1021 Hpa. Sa proximité de l’équateur et son parcours océanique en fait un centre d’action important. L’anticyclone du Sahara (sud de la Libye) exerce une pression variable, et est remplacé en été dans les basses couches, par une dépression thermique qui constitue un centre d’appel du flux provenant de Saint Hélène. Entre ces zones de hautes pressions se développe une ceinture de basse pression où convergent les masses d’air des différents anticyclones: c’est la zone intertropicale de convergence ou front intertropical (F. I.T) qui se déplace de part et d’autre de l’équateur.

PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

Le Tasiast désigne une vaste pénéplaine comprise entre la plaine côtière à l’Est, l’Erg Azeffal à l’Ouest qui rejoint la zone côtière au Sud et la frontière avec le Rio de Oro au Nord. Il représente un triangle rectangle équilatéral de 150 Km environ de coté et dont l’ hypoténuse est constituée par la bordure Occidentale de l’ Azeffal. La superficie correspondante est donc de 11.000 Km2 (Palote, 1960). La zone de Tasiast est constituée de deux parties: une partie a climat aride localisée dans la région du socle cristallin représentée par la dorsale R’Guibat. Dans cette partie se localise le gisement auri fère exploité par la société Tasiast Limited Mauritanie S.A. La deuxième partie à climat aussi aride, mais sous l’ influence des alizés maritimes, situé dans le bassin sédimentaire côtier. Sur cette partie se localise le champ captant exploité par la société minière pour satisfaire ses besoins en eau. 4 111.1 GEOGRAPHIE Le Tasiast se situe administrativement au nord-ouest de la Mauritanie. Elle est à cheval entre les wilayas de l’ lnchiri et Dakhlet Nouadhibou et comprise entre les longitudes 15° à 16° 30′ ouest et les latitudes 20° 30′ à 2 1 o 30′ nord (Pl ote, 1960). La (figure 1) montre la localisation de la zone d’étude: le champ captant du Tasiast pour l’ approvisionnement en eau de la mine d’or.

MORPHOLOGIE

Le Tasiast et le Tijirit précambriens représentent une ancienne pénéplaine, couverte en majeure partie par des rags quartzeux d’ épaisseur inconnue. L’ensablement n’est pas aussi important qu’on ne le pense dans le Tasiast. Le sable éolien de faible épaisseur, couvre surtout les dépressions et les oueds et donne très rarement lieu à la formation de dunes vives sur le socle (par exemple les kh reidates d’aroueyite). Cependant, l’ensablement augmente considérablement en s’approchant des grandes zones dunaires, comme l’ Azefal où on trouve souvent de grandes dunes mortes i olées : « les medenet ». Le Tasiast est beaucoup moins ensablés que le Tijirit, surtout dans la partie moyenne entre liborat et Bir lgueni. Des reliefs importants sont peu nombreux dans la pénéplaine du Tasiast, est sans doute le plus haut (environ 180 rn de hauteur). Ces reliefs peuvent se classer en quatre catégories : 1- Les buttes témoins ferrugineuses du continental terminal de hauteur relati vement ; faible 2- Les chaînes doléritique de forme irrégulières; 3- Les dômes granitiques bien arrondis et très peu fissurés :(Stal ogmane, Tioutilil); 4- Les chaînes gneissiques allongées (Agada). Le granites affleurent dans le Tasiast et le Tijirit ne donnent guère lieu à un relief mouvementé. Le Tasiast est parcouru par un système d’oueds, qui forme souvent avec ces affluents des réseaux hydrographiques relativement denses, surtout dans la partie Ouest. L’oued principal qui vient du Rio d’Oro, traverse tout le Tasiast ord Est- ud Ouest, est le Khatt Atoui (Piote, 1959). Le Tasiast reçoit deux grands affluents parmi lesquels le Khatt El Foujj qui est le plus important. Les zones où la morphologie est la plus mouvementée montrent souvent un système d’oueds très denses, mais très li mitées en longueur et en largeur. Néanmoins, les traces de ruis ellement peuvent être très importantes sur ces réseaux hydrographiques. 

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LE CLIMAT

Les données climatiques (température, humidité relative, évaporation, pluviométrie, insolation et vents) analysées concernent les stations météorologiques de la ville d’ Akjoujt pendant la période all ant de 1977 à 2007. Le climat de la zone du Tasiast est caractérisé par une sècheresse extrême sous influences marines qui se manifestent par de très basses températures entre décembre et février, pouvant engendrer de brouillards dans la matinée. Ce climat est de type désertique où la pluviométrie moyenne annuelle est faible et comprise entre celle de Nouadhibou (30 mm) et cell e d’ Akjoujt ( 100 mm). Les précipitations sont pratiquement reprises immédiatement par l’évaporation, très intense en toute saison dans la zone. Les seules pluies favorables à l’infiltration, enregistrées dans la zone, sont tombées en Septembre 1965 (hauteur non mesurée).

La température

La température moyenne annuelle est d’ environ 25°C avec, 45°C comme maximum en juin et 8° à 10° C comme minimum en janvier. L’évolution de températures moyennes minimales et maximales entre 1977-2006, (figure 2) présente deux domaines qui correspondent aux périodes d’augmentation et de diminution. Les valeurs les plus élevées sont rencontrées au mois de juin (42° C) et les plus petites valeurs en janvier ( 13° C). Le régime thermique est saharien avec de fortes températures qui jouent un grand rôle dans les processus d’évaporation tout au long de l’année. M o y ennes mens uelles des t:empérat:ures maximales et: minimales 

L’évaporation

Elle correspond à des phénomènes de perte de l’eau sous forme de vapeur. L’évaporation potentielle annuelle doit être intermédiaire entre celle d’ Akjoujt ou elle atteint 3 à 4m et à celle de Nouadhibou ou elle est de 2,25m. L’évolution de l’évaporation est fonction de la température et de la vitesse des vents. El le est accentuée par l’arrivée du vent chaud (Harmattan) entre le mois de mai et juin, période au cours de laquell e ell e atteint son maximum. Pendant la saison pluvieuse, on note une baisse régulière de cette évaporation.

L’humidité relative

Ce paramètre climatique dépend de la température de l’air et de l’effet de continentalité de la station de mesure considérée. L’évolu tion annuelle de l’humidité relative à l’air de la zone étudiée est aussi tempérée par l’influence maritime (Gaye, 1990). La figure 3 est la répartition de l’humidité relative présente les valeurs les plus élevées qui sont enregistrées pendant la saison pluvieuse Guillet-septembre) avec le maximum de 28% au mois d’août. Ceci montre la dépendance de ce paramètre de la pluie.

Table des matières

Première partie
LES ASPECETS GENERAUX DE LA ZONE D’ETUDE (T ASIAST)
II PRESENT A TION DE LA MAURIT ANIE
11.1 LE CLIMAT
II.2 LES MECANISMES GENERAUX DU CLIMAT
rn PRESENT A TION DE LAZO~ D’ETUDE
III.1 GEOGRAPHIE
III.2 MORPHOLOGIE
III.3 LE CLIMAT
III.3.1 :La température
III.3.2 L’évaporation
ll1.3.3 L’humidité relative
III.3.4 L’insolation
III.3.5 Ies vents
Il1.3 .6 :La pluviométrie
III.4 HYDROGRAPHIE
III.5 LES RESSOURCES NATURELLES
III.5 .1 La flore
III.5.2 La faune
III.5 .3 Ies ressources minières
ID.6 ASPECT SOCIO-ECONOMIQUE .
IV CONTEXTE GEOLOGIQUE ET HYDROGEOLOGIQUE
IV.l GEOLOGIE
IV .1.1 Aperçu géologique de la Mauritanie
IV .1.1 Contexte géologique du Tasiast
IV.2 HYDROGEOLOGIE DE LA DE LA MAURITANIE
Deuxième partie : CARACfERISTIQUES HYDROGEOLOGIQUES ET HYDROCHIMIQUES DES EAUX SOUTERRAINES DU CAMP CAPTANT LA NAPPE DU CONTINENTAL TERMINAL POUR LES BESOIN :MIN »‘E.RE DE TASIAST
V PRESENTATION DU CHAMP CAPTANT DU TASIAST
V.l CONfEXTE HYDROGEOLOGIQUE
V.2 LES OUVRAGES DU CHAMP CAPTANT
V.3 ESSAI DE POMPAGE
V.3.1 Essai de pompage par palier
V.3.2 Essais de nappe
V.4 . LA CAPACITE ET LA PRODUCTION DU CHAMP CAPTANT
V .4.1 Capacité de production du champ
V.4.2 La production
V.4.3 Historique de la production
V .4.4 Évolution de la production mensuelle
V.5 LES PIEZOMETRES
V.5.1 Suivi piézométrique
V.5.2 Suivi de la nappe
V.5.3 Évolution temporelle du niveau statique
V.6 QUALI1E DE L’EAU
V.6.1 Chimie de l’eau
V.6.2 Répartition spatiale de la conductivité
V.6.3 Analyse temporelle de la conductivité
V.6.4 Détermination du type de l’eau
VI CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Vll BIBLI OGRAPIDE · 64 VillANNEXES

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