Etude épidémiologique des voies d’administration médicamenteuse

MEDICAMENT

Le Médicament peut se définir selon sa présentation et selon sa fonction – Médicament par Présentation. Toute substance ou composition présentée comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l’égard des maladies humaines ou animales. – Médicament par Fonction Tout produit pouvant être administré à l’homme ou à l’animal en vue d’établir un diagnostic médical ou de restaurer, corriger ou modifier leur fonction organique.

Erreurs médicamenteuses

L’erreur d’utilisation d’un médicament peut se définir : comme toute erreur qui empêche le patient de recevoir le médicament adéquat, à la posologie correcte, à l’horaire préconisé et par la bonne voie d’administration. L’enfant est plus volontairement exposé aux erreurs d’utilisation des médicaments pour diverses raisons : – La nécessité d’une posologie précise (erreur de calcul de posologie essentiellement par voie IV) ; – La rareté des formes galéniques adaptées à l’enfant (obligeant à déconditionner la posologie adéquate) ; – La présence d’un intermédiaire entre prescripteur et le patient mais aussi l’auto médication parentale.

Erreur de prescription

(40 à 80%), concernent généralement les molécules inadéquates, la posologie inadaptée, le nombre de prises, le rythme de perfusion, les contre-indications non respectées, le non respect du protocole, le manque de connaissances du médicament et le déficit de communication. Le surdosage survient surtout avec la voie orale [les sirops, les solutions, et les gouttes]

Erreur d’administration

(25% à 67%) c’est surtout l’oubli, la confusion de molécules, le surdosage, les modalités d’administration, l’erreur d’identification du patient, le non respect des horaires, l’administration répétée par erreur ou par inexpérience, le manque de communication, la charge de travail élevée, mauvais stockage et d’étiquetage. L’erreur de modalité d’administration survient généralement avec la voie parentérale qui fait intervenir les Infirmiers s’expliquant par les facteurs ci-dessous :
-Facteurs liés à l’environnement du travail (charge de travail, effectif du personnel, délégation de compétences, encadrement).
– Facteurs d’équipe : communication, supervision.
– Facteurs liés aux soins: lisibilité du protocole de soins.
– Facteurs individuels : qualification, formation.
– Facteurs liés aux patients : état de santé, facteur social.
Les erreurs d’administration du médicament sont liées respectivement à la famille ou à l’entourage dans 87% des cas, le Pharmacien 4%, l’Infirmier 4% et le Médecin 3%.

PARTICULARITES PHARMACOLOGIQUES EN PEDIATRIE

Les facteurs qui influencent l’action des médicaments sont multipliés. Le développement récent de la pharmacologie pédiatrique a eu l’avantage de démontrer que les particularités pharmacologiques propres à l’enfant l’individualisent par rapport à l’adulte. Leur connaissance devrait réduire la fréquence et la gravité des effets indésirables des médicaments administrés en pédiatrie.

Particularités Pharmacocinétiques chez l’Enfant

La pharmacocinétique a pour but d’étudier le devenir d’un médicament dans l’organisme. La détermination des paramètres pharmacocinétiques d’un médicament apporte les informations qui permettent de choisir les voies d’administration et d’adopter les posologies pour son utilisation future. On peut distinguer schématiquement 4 étapes dans la pharmacocinétique d’un médicament. Son absorption, sa diffusion dans l’organisme, son métabolisme et son élimination de l’organisme.

Résorption Voie orale

Chez le nourrisson, la lenteur de la vidange gastrique et la vitesse réduite de résorption intestinale font que les médicaments gagnent le sang plus tardivement, ils agissent donc plus lentement. Voie rectale La résorption des suppositoires est très variable, quel que soit l’âge, on ne connaît donc pas la dose de médicament qui sera active. Par conséquent, il est préférable d’éviter cette voie, sauf en cas d’intolérance gastrique ou de refus d’une forme orale. De plus la conservation des suppositoires est difficile en milieu tropical (à conserver au réfrigérateur). Voie intramusculaire La vitesse de résorption I.M. des médicaments est très diminuée chez le nouveau-né et le nourrisson car les masses musculaires sont faibles. Il vaut mieux éviter cette voie, sauf pour les vaccins naturellement.

Voie percutanée Il faut toujours préciser à la mère la surface de peau à traiter pour éviter les surdosages. Voie intraveineuse L’utilisation de la perfusion intraveineuse expose au risque de surcharge liquidienne car les volumes à perfuser pour passer les médicaments peuvent rapidement dépasser les quantités tolérées par l’enfant.

 Distribution

Du fait de l’augmentation du volume extracellulaire (le corps de l’enfant contient plus d’eau que celui de l’adulte), les doses par kilo sont plus élevées chez l’enfant pour la plupart des médicaments.

Métabolisme Avant trois mois, deux organes sont immatures, le foie qui transforme de nombreux médicaments et le rein qui élimine.

Elimination

Chez le nouveau-né, la filtration glomérulaire équivaut à 30 % de celle de l’adulte. Tous les médicaments à élimination urinaire s’accumulent dans l’organisme d’où risque d’intoxication. En pratique, avant 15 jours de vie, il faut espacer les prises, 1 à 2 par jour au lieu de 3 ou 4 par jour.

Particularités Pharmacodynamiques

Les phénomènes de maturation expliquent également une efficacité et une tolérance particulières de certains médicaments destinés à l’enfant. La tolérance des médicaments est en général meilleure chez l’enfant que chez l’adulte (poly pathologies et co-prescription moins nombreuses). Certains effets indésirables sont plus particuliers. Les phénomènes de croissance et de maturation expliquent la sensibilité particulière des enfants aux retards de croissance des corticoïdes. L’enfant est le plus volontier exposé aux erreurs d’utilisation des médicaments pour diverses raisons : – la nécessité d’une posologie précise (erreur de calcul de posologie essentiellement par voie intraveineuse), – la rareté des formes galéniques adaptées à l’enfant, les petits volumes à perfuser, – la présence d’intermédiaires (paramédicaux et parents) entre le prescripteur et le patient mais aussi – l’automédication parentérale.
A l’inverse, certaines complications sont uniquement pédiatriques : – Les corticothérapies prolongées bloquent la croissance, ce qui peut conduire à une petite taille définitive, – Les quinoléines provoquent des douleurs articulaires, voire des lésions des cartilages de croissance, – La vitamine A et la vitamine D, à forte dose, entraînent une hypertension intracrânienne grave,

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