ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES UTILISATRICES DES CONTRACEPTIFS ORAUX AU CSBII D’AMPEFY

ETUDE EPIDEMIO-CLINIQUE DES UTILISATRICES DES CONTRACEPTIFS ORAUX AU CSBII D’AMPEFY

Les facteurs épidémiologiques

L’âge 

La majorité des pratiquantes des contraceptifs oraux, sont âgées de20 à 24 ans, soit un taux de 42,16 %. Et 34,05 % appartiennent à la tranche d’âge de 25 à 29 ans. La tranche d’âge de 15 à 19 ans est moins nombreuse avec un taux de 5,4 %. La tranche d’âge de 20 à 24 ans est majoritaire, tranche d’âge à la quelle les jeunes femmes malgaches sont mariées et donc planifient déjà sa famille(56) En effet, lors de l’année mondiale de la population, Madagascar a choisi comme thème : « Zaza be aizana voakarakara , fahasalamana ho an’i Gasikara » Ce qui peut se traduire par l’espacement des naissances permet de s’occuper des enfants et d’assurer un bon état de santé. Les femmes âgées sont moins nombreuses du fait de l’avènement de la ménopause. Aussi, plus l’enfant grandit, plus la femme néglige le Planning Familial (quelque soit la méthode), et plus la femme a des enfants, plus elle néglige la Planification Familiale, c’est l’expression du fatalisme malgache. Les femmes âgées de 15 à 19 ans sont des groupes à risque obstétrical donc les méthodes contraceptives sont à utiliser ici dans le but d’éviter la grossesse. Dans la Commune d’Ampefy, elles sont minoritaires du fait de la méconnaissance de la contraception ou par manque d’information. D’autres n’ont pas le courage de se renseigner sur la contraception. En outre, dans chaque foyer malgache, on ne fournit pas de l ‘éducation à la vie familiale aux enfants car chez nous, il y a une certaine réticence, voire puritanisme à parler du sexe.

L’état marital 

Nous constatons que les couples mariés utilisent le plus, les contraceptifs oraux, avec un taux de 69,19 %. Marié légitime veut dire civilement marié à la mairie sans avoir forcement fait un mariage religieux. Cet intérêt aux prestations de Planning 54 Familial est tout à fait logique car elles sont beaucoup plus préoccupées par le bien de leur famille. Les couples vivant en union libre au taux de 27,57 %, sont aussi conscients de la nécessité du Planning Familial. Les célibataires sont faiblement représentées avec un taux de 3,24 % du fait de la honte de consulter le service de Planning Familial qui pour elle, destiné aux couples mariés, peut être aussi par manque d’information concernant le Planning Familial. 

La profession des utilisatrices 47,57 % des femmes utilisatrices des contraceptifs oraux sont des ménagères. 35,68 % des femmes utilisatrices sont des cultivatrices. 11,35 % sont des commerçantes. 5,35 % sont des institutrices. La plupart des acceptantes des contraceptifs oraux sont des ménagères et cultivatrices. Elles assurent les besoins de leur famille et s’occupent de leurs enfants, mari, et leur foyer. L’agriculture tient une place importante dans la région d’Ampefy et malgré que les récoltes ne parviennent pas à satisfaire aux besoins de la famille, pour l’amélioration de leur niveau, les femmes s’inscrivent au Centre de Planning Familial. 

 La profession du conjoint 

La majorité des conjoints sont des cultivateurs, avec un taux de 53,07 %. Ce phénomène vient du fait que l’agriculture tient une place importante dans le développement socio-économique de la Commune d’Ampefy. Les autres types de profession tels que les enseignants, médecin, adjoints d’administration, agents pénitentiaires, chauffeurs et transporteurs sont moins .importants. 20,11% des conjoints n’exercent aucune fonction .

La résidence

 Sur les 185 femmes utilisant les CO (Contraceptifs Oraux), 160 femmes vivent en milieu urbain, soit un taux de 86;49% tandis que 25 seulement viennent du milieu suburbain. 55 La majorité des pratiquantes des CO vivent aux alentours du Centre de santé. Ainsi, elles peuvent revenir au Centre en cas de problème ou en cas de réapprovisionnement en pilules, ou pour le suivi et contrôle durant la prise des pilules.

Le niveau d’étude 

Les femmes fréquentant le Centre ont des niveaux d’instruction très variés. Elles sont toutes presque scolarisées. 80% des pratiquantes des CO appartiennent à la classe primaire du fait du taux de scolarisation qui est très bas dans cette région. Les analphabètes sont actuellement conscientes de la gravité de la situation, (avoir des enfants très nombreux et très rapprochés) elles sont à 9,73%. Les femmes instruites ( appartenant à la classe secondaire) sont à 8,65% et les universitaires sont très rares avec un taux de 1,62%. En tout cas, l’assimilation du Planning Familial est d’autant plus facile, qu’elles sont plus capables de comprendre les sensibilisations en matière de Planification Familiale. Ainsi, l’alphabétisation est à renforcer car il est plus facile d’éduquer les gens qui savent lire et écrire. 

Le nombre d’enfants vivants 51,90 % des pratiquantes ont un à deux enfants. 50,81 % ont 5 à 6 enfants. 28,11 % ont trois à quatre enfants 5,40 % de ces utilisatrices des Contraceptifs Oraux sont nullipares. 28,11 % ont trois à quatre enfants. La majorité de femmes utilisatrices des contraceptifs oraux ont un à deux enfants vivants.Elles souhaitent se protéger dès son premier ou deuxième enfant, ou bien elles souhaitent espacer le nombre d’enfants voulus afin de pouvoir les élever correctement et subvenir à leurs besoins. Un intervalle intergénésique au moins égal à 24 mois est indispensable pour que la mère puisse reconstituer l’intégrité plus ou moins totale de son organisme après une grossesse. La limitation des naissances, le besoin de limiter les naissances se fait ressentir chez les acceptantes la descendance finale moyenne désirée, chez les femmes malgaches à 4 enfants. (58) Les femmes les plus nécessiteuses en Planning Familial, c’est à dire les grandes multipares à plus de 5 enfants sont moindres, elles ne sont pas convaincues des méthodes de Planning Familial, et elles les pratiquent sans nécessité donc peut abandonner à tout moment. De plus, chez nous les Malgaches, les enfants sont considérés comme la richesse et qu’on ne devrait pas limiter car venant du tout puissant. Ces multipares n’ont pas aussi le moyen de participer à la vie active et à rentabiliser le budget familial(59) 56 Par ailleurs, les nullipares viennent consulter le Centre probablement par crainte de survenue de grossesses éventuelles. Dans une famille malgache, les budgets de santé n’existent pas, aussi si une maladie apparaît, celle-ci doit emprunter de l’argent un peu partout et ceci suscite déjà beaucoup de rumeurs. Les soins préventifs et promotifs tels que le Planning Familial ne considère donc pas une priorité chez les Malgaches. Concernant le Planning Familial, le coût même minime n’entre pas dans le budget familial, et la femme pour pouvoir suivre une méthode contraceptive quelconque avec les frais nécessaires doit la plupart du temps faire appel à l’assistance de sa propre famille.

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Table des matières

INTRODUCTION
Première Partie : REVUE DE LA LITTERATURE
I. RAPPELS ANATOMIQUES DES ORGANES GENITAUX INTERNES
I.1. Les gonades femelles appelées ovaires
I.2. La trompe de Fallope ou trompe utérine
I.3. L’utérus
I.4. Le vagin
II. PHYSIOLOGIE DU CYCLE MENSTRUEL
II.1. Phase proliferative ou folliculaire
II.2. Ovulation
II.3. Phase sécrétoire ou phase lutéale
II.4. Phase prémenstruelle
II.5. Les règles
III. RAPPELS SUR LE PLANNING FAMILIAL
III.1. Les méthodes naturelles ou Planification Familiale naturelle
III.1.1. Le coït interrompu ou retrait
III.1.2. Méthode de calendrier ou méthode d’Ogino-Knauss
III.1.3. Méthode de température
III.1.4. Méthode de la glaire cervicale ou méthode ovulaire de Billing
III.1.5. Méthode sympto-thermique
III.1.6. Méthode d’Allaitement Maternel Exclusif
III.2. Les méthodes de barrière
III.2.1. Le préservatif masculin ou condom
III.2.2. Le préservatif féminin
III.2.3. Eponges contraceptives ou tampon
III.2.4. Les spermicides
III.3. Les méthodes hormonales
III.3.1. Les pilules ou contraceptifs oraux
III.3.2. Les contraceptifs injectables
III.3.3. Le Dispositif Intra-utérin ou Stérilet
III.3.4. Le Norplant ou implants contraceptifs
III.4. Les méthodes chirurgicales
III.4.1. La vaséctomie ou stérilisation de l’homme
III.4.2. La stérilisation féminine ou ligature et section des trompes
IV. GENERALITE SUR LA CONTRACEPTION HORMONALE ORALE
IV.1. Définition
IV.2. Historique
IV.3. Mode d’action
IV.4. Les différents types de Contraceptifs Oraux
IV.4.1. Les oestro-progestatifs combinés
IV.4.2. Les progestatifs seuls
IV.5. Indications et contre-indications
IV.5.1. Les contraceptifs Oraux Combinés
IV.5.2. Les Contraceptifs Oraux aux progestatifs seuls
IV.6. Effets secondaires
IV.6.1. Effets secondaires bénéfiques
IV.6.2. Effets secondaires indésirables
IV.7. Conduite à tenir devant les effets secondaires des Contraceptifs Oraux.
IV.7.1. Perte de sang (spotting) sous pilule
IV.7.2. Migraine persistante sous pilule
IV.7.3. Hypertension artérielle sous pilule
IV.7.4. Aménorrhée sous pilule
IV.7.5. Nausée persistant après la troisième plaquette
ou survenant après la troisième plaquette
IV.7.6. Aménorrhée post-pilule
IV.7.7. Oubli de pilule
Deuxième Partie : ETUDE PROPREMENT DITE Page
I. OBJECTIFS DE L’ETUDE
II. CADRE DE L’ETUDE
II.1. Situation et description géographique
II.2. Aspects socio-économique et culturel
II.2.1. Socio-économique
II.2.2. Niveau socio-culturel
II.3. Situation démographique
II.4. Organigramme du CSB II d’Ampefy
II.4.1. Ressources humaines
II.4.2. Ressources budgétaires
II.4.3. Ressources matérielles et équipements
II.5. Le service Planning Familial
III. METHODOLOGIE
III.1. Méthode
III.2. Matériels d’investigation .
IV. RESULTATS
IV.1. Fréquences
IV.1.1. Fréquence des utilisatrices des méthodes contraceptives
IV.1.2. Répartition mensuelle
IV.1.3. Fréquence trimestrielle
IV.2. Facteurs épidémiologiques
IV.2.1. Age
IV.2.2. Etat marital .
IV.2.3. Profession
IV.2.4. Résidence
IV.2.5. Niveau d’étude
IV.2.6. Nombre d’enfants vivants
IV.2.7. Source d’information
IV.2.8. Suivi et contrôle
IV.2.9. Cause de changement de méthode
Troisième Partie : COMMENTAIRES ET SUGGESTIONS Page
I. COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
I.1. La fréquence
I.1.1. Répartition selon les adeptes
des méthodes contraceptives pendant l’année 2000
I.1.2. Fréquence mensuelle
I.1.3. Fréquence trimestrielle
I.2. Les facteurs épidémiologiques
I.2.1. L’âge
I.2.2. L’état marital
I.2.3. La profession des utilisatrices
I.2.4. La profession du conjoint
I.2.5. La résidence
I.2.6. Le niveau d’étude
I.2.7. Le nombre d’enfants vivants
I.2.8. La source d’information
I.2.9. Le suivi et contrôle
I.2.10. Les causes de changement de méthode
II. SUGGESTIONS
II.1. Au niveau du CSB II
II.1.1. Pour la qualité de service
II.1.2. Pour les utilisatrices
II.2. Promotion de la Communication pour le Changement de Comportement
II.3. Au niveau national
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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