Etude économique de la filière riz

L’économie malagasy reste essentiellement rurale et agricole; la riziculture traditionnelle, qui en façonne le paysage, conditionne les activités de la majorité de la population. La question du riz revêt une importance stratégique à Madagascar. Non seulement les malagasy sont parmi les plus gros consommateurs de riz, ils y accordent une valeur hautement symbolique. Le riz constitue de loin la première culture du pays avec près de la moitié de la production du pays. La question du riz revêt une importance stratégique à Madagascar. Non seulement le Malagasy reste les plus gros consommateurs mondiaux de riz, ils y accordent une valeur hautement symbolique.

Malgré l’urbanisation rapide observée depuis quelques années, le poids de l’agriculture dans l’économie n’a pas beaucoup changé au cours des 50 dernières années. Les systèmes de production agricole traditionnels sont mis à l’épreuve par une croissance démographique rapide qui devra déboucher sur d’importants changements et adaptations. La filière riz est la filière la plus importante dans la vie des malagasy. Depuis une longue période, les malagasy se concertent et essayent d’intervenir afin de trouver un issu pour la filière que ce soit au niveau de la production ou soit au niveau de la commercialisation. Plusieurs stades marquent l’évolution de la commercialisation du riz pour parvenir à son état actuel.

La libéralisation du commerce du riz dans les zones réservées ainsi que la libéralisation des importations de riz débute dans les années 90 après l’abrogation de diverses formes de monopole de commercialisation. Il a fallu attendre 1986 pour que le commerce de paddy soit libéralisé sur les zones réservées. A Marovoay, les volumes collectés par la FIFABE en 1985 (8 000 tonnes) montrent que le monopole d’Etat n’était déjà plus qu’une coquille vide. Au lac Alaotra, les sociétés d’Etat se sont mieux défendues: en 1986, elles ont collecté 60 000 tonnes environ. En 1996, le volume collecté par les sociétés d’Etat installées au lac Alaotra (SINPA et la Société Malgache de commerce et de distribution SOMACODIS) est marginal (moins de 5% des volumes commercialisés).

DESCRIPTION DE LA FILIERE RIZ 

Etude sur la situation de la filière rizicole

D’une manière générale, suivant les principales zones agro écologiques et les pratiques culturales, 3 principaux types de riziculture peuvent se rencontrer : aquatique, pluvial et sur brûlis (tavy).

Selon le recensement agricole 2004‐2005, la riziculture malgache est caractérisée par un effectif moyen des exploitations agricoles de 5,51 personnes sur une superficie agricole moyenne de 0,87 hectare. La pratique du repiquage en foule domine (77% des superficies) sur le repiquage en ligne (9.4%) qui permet une meilleure productivité et facilite l’entretien des cultures. Le semis direct considéré comme un système traditionnel concern e encore 12.6% des superficies. Le Système de Riziculture Intensif et le Système de Riziculture . Amélioré préconisé pour l’augmentation de la production et de la productivité n’occupent que 0.34% des superficies.

La croissance annuelle de la production rizicole depuis 1980 a été estimé à 1,5% et les rendements moyens restent relativement bas (environ 2,5t/ha). La production annuelle, longtemps stagnante montre un accroissement significatif depuis 2003. Pour l’ensemble des différents modes de riziculture, la production globale a été évaluée à 4.914.450 tonnes en 2008 ; ce qui représente une augmentation de 26% par rapport à 2007.

Le volume de travail généré pa la production rizicole (hors transformation et commercialisation) correspondant à 242 millions de jours de travail pra an, représentant l’équivalent de 970.000 emplois à plein temps. A cela, s’ajoutent près de 70.000 emplois salariés générés en aval de la production par la transformation et la commercialisation. La rémunération de l’ensemble des personnes concernées par les activités rizicoles représente en moyenne 20% de la valeur ajoutée directie ; soit plus de 100 millions d’Ariary (50. 000 USD).

Etude sur la production du riz à Madagascar, en amont de la filière 

La production nationale du riz 

Près de 45% des surfaces cultivées dans la grande île sont occupées par la riziculture. Annuellement, ces rizières peuvent produire jusqu’à deux fois selon la variété de riz, qui est fort nombreuse à Madagascar. Le riz est ainsi un produit à la fois économique, social et politique. La grande majorité des ménages malagasy pratiquent cette activité, 65% cultivent le riz et en milieu rural, 75% des ménages sont des riziculteurs. La production totale avoisine les 3 millions de tonnes. L’offre nationale reste insuffisante à cause des rendements faibles de 2 tonnes/ha en moyenne et une activité de subsistance.

Mêmes si le nombre des riziculteurs sont important dans la grande île, la plupart d’entre eux sont des petits exploitants, 2 millions d’entre eux sont des petits producteurs de riz, dont plus de 60% ne disposent même pas de 60 ares de rizière. Un tiers de ces exploitants sont en situation de subsistance, ils ne produisent que quelques 800 kilos sur une surface de moins de 1 hectare. Géographiquement, le riz est cultivé un peu partout sur le territoire malagasy.

Mais on peut tout de même noter quelques greniers à riz: la région d’Alaotra, comprenant les districts d’Amparafaravola et d’Ambatondrazaka, est le premier grenier à riz, dans la région de Boeny se trouve la vaste plaine de Marovoay qui est le deuxième producteur de riz. La province de Diégo Suarez est alimentée par la cuvette d’Andapa, celui d’Antananarivo par Bongolava et Itasy ainsi que l’Alaotra. En traversant la route nationale n°7 on peut trouver les rizières remarquables de la population du Vakinankaratra et du Betsileo: les flancs des collines sont aménagés en rizières sous formes d’escaliers. Sur presque toutes les Hautes Terres, et dans les régions du Moyen-Ouest et du Menabe, le riz est la principale culture occupant les terres agricoles.

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L’évolution de la production de riz par types suivant la région d’origine

D’après les documentations éffectuées , il y 5 type de riz plus connu dans les grands marchés d’Antananarivo. A savoir: le Vary gasy, le Tsipala, le Makalioka, et enfin le riz importé (stock tampon). Même si la majorité des ménages malagasy pratique la riziculture, chaque variété à leur propre originalité qui les différencie les unes aux autres.

Le Vary gasy
Le Vary gasy est plus connu sous sa couleur rouge et à moindre degré rose. Sa forme est en général arrondis mais presque autant épais et parfois long et court. Comme on a déjà dit que les Malagasy sont majoritairement des riziculteurs. Par contre, les « vary gasy » qui se trouve dans les marchés sont originaire de la région de l’Itasy, de Bongolava et du Vakinankaratra ainsi qu’Analamanga. Dans la région de l’Itasy et du Vakinankaratra, la majorité sont issus de la riziculture irriguée, favorisé depuis ces dernières décennies par le projet SRI ou « système de riziculture irrigué ». Ceux de Bongolava sont issus de la riziculture pluviale ou plus connu sous l’appellation malagasy « Vary an-tanety ».

La région Alaotra Mangoro est le premier fournisseur de riz du grand marché d’Antananarivo avec une moyenne annuelle de 9.111 tonnes par an pendant toutes les saisons de production. Ensuite il y a la région Vakinakaratra tout près de la capitale qui apporte en moyenne 3.010 tonnes par an, qui est la moitié de la production de l’Alaotra mangoro. Par ailleurs il y en a deux autres régions qui sont Itasy et Bongolava avec successivement en apport moyen de 1.143 tonnes/an et 2.241 tonnes/an. Par ailleurs, d’autres régions de Madagascar produisent du riz et les vendent sur le marché de Tananarive mais à faible quantité. On peut citer Bealanana, Marovoay et autres. La distance géographique de plus de 600 kilomètres devient un grand handicap pour ces régions où le prix n’est pas concurrentiel sur le marché.

Le Tsipala

C’est la couleur qui caractérise cette variété de riz. Généralement, le Tsipala a la couleur blanche. Concernant la taille du grain, elle varie selon l’origine de la semence. C’est la région du Sofia, de Bongolava et d’Itasy qui produise en grande quantité cette variété de riz. Ces deux régions fournissent presque la totalité du riz en lisse sur les marchés d’Antananarivo.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE:DESCRIPTION DE LA LA FILIERE RIZ (PARTIE DESCRIPTIVE)
METHODOLOGIE PRATIQUE
Section 1 : Etude sur la situation de la filière rizicole
Section 2- Etude sur la production du riz à Madagascar, en amont de la filière
2.1. La production nationale du riz
2.2- L’évolution de la production de riz par types suivant la région d’origine
2.2.1-Le Vary gasy
2.2.2-Le Tsipala
2.2.3-Les Makalioka
2.2.4-Les riz importés ou les stock-tampon
Section 3 : Notions théoriques utilisées dans la recherche
3.1. L’approche secteur , filière et secteur clé
3.2. Les Lois d’Engels
3.3. Loi de développement de Rostow
3.4. Loi de débouché de J.B Say
3.5. Théorie de population de Malthus
PARTIE II: PRESENTATION DES RESULTATS
LE MARCHE DU RIZ A MADAGSACAR
Section 1. La situation de la commercialisation de riz
1.1-Les marchés potentiels en riz dans le marché d’Antananarivo
1.1.1. Le marché d’Anosibe
1.1.2Le marché d’Andravohangy
1.1.3.Les autres marchés
Section 2: Etude économique sur la commercialisation et la distribution du riz
2.1-Classifications des traders/intermédiaires suivant leurs modes d’agissement dans l’exercice de son activité
2.2-Les différents types d’acteurs commerciaux
2.2.1. Les acteurs de collecte
2.2.3-Les acteurs de la distribution
PARTIE III : ANALYSES ECONOMIQUE ET ORGASATIONNELLE DE LA FILIERE DU RIZ A MADAGASCAR
CHAPITRE I – ANALYSES DES FAITS ET PROBLEMES DE LA FILIERE
Section 1. Diagnostic organisationnel
1.1-Au niveau personnel
1.2-Au niveau matières
1.3-Au niveau des matériels
Section 2. Analyse de la filière suivant les théories présentées
2.1-Analyse interne selon Jean baptiste say
2.1.1. Les forces
2.1.2. Les faiblesses
CHAPITRE II – CATALOGUE DES SOLUTIONS
Section 1. Liste des solutions envisageables
1.1- Optimiser la gestion des ressources informationnelles (S1)
1.1.1- Recruter des agents de renseignement (S1.1)
1.1.2-Maitriser les informations (S1.2)
1.2- Optimiser l’organisation des traders et des producteurs(S2)
1.3- Planifier le système de collecte(S3)
1.3.1- Cibler les districts le moins cher (S.3.1)
1.3.2- Maitriser la zone fournisseur (S.3.2)
1.4- Utilisation de la NTIC
1.4.1- Point de contrôle (S4.1)
1.4.2- Informatiser les données (S4.2)
1.4.3- Traitement cartographique
1.5- Internaliser le transport et promouvoir l’assainissement des voies routières (S5)
1.5.1- Internaliser le transport (S5.1)
1.5.2- Assainissement des voies routières (S5.2)
1.6- Donner une formation de marketing aux traders (S6)
1.7- Renforcer la politique de développement du riz (S7)
1.7.1- Renforcer la politique de développement dans la production (S.7.1)
1.7.2- Créer une politique pertinente dans la commercialisation du riz(S.7.2)
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
RESUME

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