Etude du changement climatique dans la Commune de Rufisque

Les impacts du changement climatique et leurs conséquences

Contexte général

Les recherches sur le changement climatique ont abouti à différentes conclusions. Ses conséquences sont considérées comme globales dans la mesure où elles sont observées dans différents espaces écologiques. Les chercheurs ont relevé plusieurs problèmes actuels ou en projection.
Ces dernières années le Sénégal subit, durement, les méfaits de la variabilité climatique. Celle-ci est, de nos jours, une réalité au Sénégal. Des phénomènes très particuliers ont été décelés. Il s’agit entre autre :
v des inondations dues à un retour des pluies ;
v et des pluies de contre-saison (pluies de Heug), et la baisse drastique des pluies dans certaines localités;
v mais aussi, la déforestation, la dégradation avancée des sols, l’avancée du désert, etc. ;
v et l’avancée de la mer sur plusieurs fronts.
Des résultats d’études sur les conséquences du changement climatique sur les côtes sénégalaises montrent que, celles-ci, basses et sablo – argileuses, sont inondées et connaissent des problèmes d’érosion, de salinisation des terres et des eaux, de dégradation du couvert végétal et de la production halieutique (CSE, 2005).
Les coûts socio-économiques de ces impacts sont importants. Dans la Région de Dakar, la population menacée serait estimée entre 174 864 et 730 249 habitants (CSE 2005). La valeur économique varierait entre 52 et 129 millions de dollars, selon le CSE (2005).
Dans la Région de Dakar, nous notons une relation entre les périls naturels potentiels et les variables exposées (la population, les unités d’utilisation de la terre, les biens économiques…). La surface des zones urbanisées connaît une forte croissance de plus de 25%. La population connaît aussi une large croissance, surtout dans les zones à risque modéré ou élevé.
Les Phénomènes d’inondation s’accroissent dans toute la région de Dakar, et plus particulièrement dans la banlieue dakaroise (Yeumbeul, Tiwaone Diaksao etc.). Le même phénomène est enregistré dans la ville de Rufisque (inondation), surtout dans les zones côtières. Mais aussi, dans des quartiers plus éloigné comme Fass, Dangou, Arafat etc.
Les rendements de la production halieutique sont, aussi, en baisse (voir page 45). Le long de la côte rufisquoise, les images de bâtisses éventrées par les eaux (de Bata au Cap des Biches) ont changé le décor de la Ville. Les populations vivent dans la hantise, à chaque saison d’hivernage.

Le recul de la ligne de rivage dans la ville de Rufisque

Le phénomène de l’érosion côtière est décelé dans presque toutes les villes du littoral sénégalais : de Saint Louis à Joal, en passant par la zone de Djiffère (ouverture d’une nouvelle embouchure dans la pointe de Sangomar).
Différentes causes peuvent être à l’origine de cette érosion. A Rufisque, la main de l’homme est aussi très présente dans cette problématique. Nous allons observer que les processus d’érosion des plages sableuses sont aggravés par les mouvements sédimentaires perpendiculaires à la côte, mais aussi par un bilan sédimentaire négatif.
A Rufisque le taux d’évolution de la ligne de rivage a été obtenu à l’aide de comparaisons sur plusieurs années (une moyenne de 50 ans) menées par différents spécialistes.
Pour pouvoir bien détailler les problèmes du littoral, nous évaluerons séparément les différents taux des quartiers côtiers les plus touchés.

L’espace Cap des Biches / Diokoul

Le tableau ci-après montre les taux du recul du rivage dans les secteurs de Cap des Biches / Diokoul. Ceux-ci sont séparés en espace, et chaque espace a un taux différent de l’autre.

Les impacts du changement climatique et leurs conséquences

Contexte général

Les recherches sur le changement climatique ont abouti à différentes conclusions. Ses conséquences sont considérées comme globales dans la mesure où elles sont observées dans différents espaces écologiques. Les chercheurs ont relevé plusieurs problèmes actuels ou en projection.
Ces dernières années le Sénégal subit, durement, les méfaits de la variabilité climatique.
Celle-ci est, de nos jours, une réalité au Sénégal. Des phénomènes très particuliers ont été décelés. Il s’agit entre autre :
v des inondations dues à un retour des pluies ;
v et des pluies de contre-saison (pluies de Heug), et la baisse drastique des pluies dans certaines localités;
v mais aussi, la déforestation, la dégradation avancée des sols, l’avancée du désert, etc. ;
v et l’avancée de la mer sur plusieurs fronts.
Des résultats d’études sur les conséquences du changement climatique sur les côtes sénégalaises montrent que, celles-ci, basses et sablo – argileuses, sont inondées et connaissent des problèmes d’érosion, de salinisation des terres et des eaux, de dégradation du couvert végétal et de la production halieutique (CSE, 2005).
Les coûts socio-économiques de ces impacts sont importants. Dans la Région de Dakar, la population menacée serait estimée entre 174 864 et 730 249 habitants (CSE 2005). La valeur économique varierait entre 52 et 129 millions de dollars, selon le CSE (2005).

Le recul de la ligne de rivage dans la ville de Rufisque

Le phénomène de l’érosion côtière est décelé dans presque toutes les villes du littoral sénégalais : de Saint Louis à Joal, en passant par la zone de Djiffère (ouverture d’une nouvelle embouchure dans la pointe de Sangomar).
Différentes causes peuvent être à l’origine de cette érosion. A Rufisque, la main de l’homme est aussi très présente dans cette problématique. Nous allons observer que les processus d’érosion des plages sableuses sont aggravés par les mouvements sédimentaires perpendiculaires à la côte, mais aussi par un bilan sédimentaire négatif.
A Rufisque le taux d’évolution de la ligne de rivage a été obtenu à l’aide de comparaisons sur plusieurs années (une moyenne de 50 ans) menées par différents spécialistes.
Pour pouvoir bien détailler les problèmes du littoral, nous évaluerons séparément les différents taux des quartiers côtiers les plus touchés.

L’espace Cap des Biches / Diokoul

Le tableau ci-après montre les taux du recul du rivage dans les secteurs de Cap des Biches / Diokoul. Ceux-ci sont séparés en espace, et chaque espace a un taux différent de l’autre.

Le secteur Keury Kao / Bata

Le rétrécissement de la plage le long du littoral bordant le centre ville est une illustration de la sensibilité du littoral des côtes de Rufisque et de Bargny. Il est noté que plus nous avançons vers la côte est de Rufisque, plus la valeur de l’avancée de la mer est élevé. Le rétrécissement de la plage a atteint à l’extrémité finale de Keury Kao un maximum d’avancée de 1,6 ni par an (voir tableau 16). L’espace englouti par la mer est d’environ 1,3 m par an (Niang Diop 1995, Dièye 2000).

L’évolution comparée des différents secteurs

En 1982, des travaux basés sur la comparaison des plans cadastraux aériens menés par Diallo et Sall avaient conclu à un recul moyen du rivage de Rufisque d’environ 1,3 m par an durant la période de 1933 à 1980. Quant à Niang Diop, elle a estimé le recul moyen du rivage à 1,2 m par an pendant les années 1959 à 1980, mais, des valeurs différentes d’un espace à l’autre : de Diokoul à Bata (voir tableau 18).

Les facteurs aggravants

Nous allons, nous spécifier, précisément, aux facteurs qui influent dans le processus d’érosion du littoral, mais aussi dans l’augmentation des inondations. Ce sont l’élévation du niveau de la mer, le déficit sédimentaire, et la pression anthropique.

L’élévation du niveau de la mer

Elouard et al. (1977) ont montré qu’il se manifeste une élévation moyenne du niveau de la mer de l’ordre de 1,4 mm par an à long terme. Cette élévation verticale du niveau marin quoique minime, devrait fortement influencer le débordement littoral. Néanmoins, pendant la période 1959 à 1980, la loi de Bruun avait démontré que l’élévation verticale du niveau de la mer ne pouvait expliquer, à elle seule, que 20 % du recul observé sur la ligne de rivage. Et donc, d’autres facteurs entrent en jeu.

Le déficit sédimentaire

Le déficit sédimentaire pourrait aussi expliquer cette avancée marine. Le prisme sédimentaire qui repose sur le substratum marneux éocène est actuellement assez faible (moins de 1 m en divers endroits) ; alors que durant les sondages précédents la construction des wharfs de Rufisque, les épaisseurs tournaient autour de 4 et 5,7 m, de nos jours, nous nous retrouvons avec un maximum de 2 m de sables. Le rythme de disparition serait d’environ 0,05 à 0,06 m par an (Niang Diop, 1995).
La position particulière de Rufisque expliquerait aussi ce déficit sédimentaire. Rufisque est localisée en tête de la côte sud, et donc dans une zone reconnue comme ayant peu d’apports sédimentaires, et cela pour différentes raisons.
La pollution peut aussi avoir un impact marin. Les eaux de mer peuvent être polluées par les déchets des usines. Par exemple l’usine pharmaceutiques Valdafrique, sise entre les quartiers de Léona et Nguessou, déverse tous ses déchets dans le grand canal a ciel ouvert, celui-ci ayant pour embouchure direct la plage de Diokoul Wague. Nul ne peut affirmer connaître la quantité voire même la nature exacte de ces déchets, dans la mesure où c’est une fabrique repliée sur elle-même et qui ne permet pas aux mouvements écologistes d’accéder à ses services. Les eaux usées des ménages sont aussi déversées directement à la mer, ou dans les canaux à ciel ouvert, ce qui revient au même vu que ceux-ci débouchent sur la mer avec tous les ennuis que cela implique.

Conclusion

Dernièrement, l’augmentation de la pluviométrie, combiné à l’irresponsabilité de la population, a crée des problèmes environnementaux dans la ville de Rufisque, et plus spécifiquement à Mérina — Thiawlène où les inondations sont monnaies courantes. La population vit dans la hantise de voir la mer débordait, vu l’état délabré du mur en enrochements.
La population est, quasi, responsable de l’amplification des phénomènes, telles que l’avancée de la mer, et les inondations, à travers leurs actions de tous les jours dont l’extraction de sable de mer et des amas coquillers.

 

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